On prend une pause de cette série entamée, il y a deux semaines, sur la procréation assistée. L’actualité, ce tyran, a fini par nous rattraper.
Deux choses, donc, deux événements si on veut. Mais j’ai plus envie de dire deux mouvements qui participent du même élan.
On commence par la grève étudiante parce qu’il paraît qu’on devrait être scandalisés que les représentants de la CLASSE refusent de condamner les actes de violence commis il y a quelques jours. C’est Jean Charest qui le dit. Et à peu près tout ce qui opinionne dans les médias, de gauche à droite. Puis il y a vous, directement, pas plus loin que dans ma boîte de courriels: «Ces actes sont inacceptables», m’écrit un lecteur.
Il ne vous est jamais passé par la tête que c’est justement pour cela qu’ils sont perpétrés: pour faire désordre, pour choquer, pour répondre à une autre violence, celle-là autrement vicieuse parce qu’elle est lisse et propre, composée de petite politique lubrifiée au marketing pour mieux nous la faire avaler? Ne voyez-vous pas la manœuvre ici, et comment l’unique honneur de ce gouvernement, aux yeux de plusieurs, aura été de tenir tête aux «bébés gâtés étudiants», aux vandales? Ne manquait qu’une arrestation flamboyante dans le domaine de la construction pour compléter le tableau. Coucou, voici Tony Accurso qui arrive en même temps que le gars des vues.
Si je cautionne cette violence? Si je la crois légitime? N’exagérons rien. Mais elle s’explique par le lent pourrissement de la situation. Ce qui m’étonne, c’est que la CLASSE comme la FEUQ ne réalisent pas le discrédit qu’un peu de bordel jette sur leur cause dans l’œil d’un public épris de contrôle, de rigueur et d’ordre…
Pas parce que nous aimons l’ordre, mais simplement, si nous y sommes soumis, alors les autres aussi, bon.
Évidemment, dans la condition qui est la nôtre, il y a quelque chose d’un peu frustrant à voir une génération qui est peut-être en train d’apprendre la dissidence, avec ce que cela comporte de faux pas, d’erreurs grossières et de naïveté. Pourtant, cette insoumission, c’est sans doute ce qui peut arriver de mieux à cette société assoupie.
Pour la première fois, j’ai la sensation que ce sentiment de résignation qui nous cloue au sol pourrait se dissiper. Pour la première fois depuis longtemps, quelque chose paraît possible.
Pas seulement pour les étudiants. Pour nous tous.
Le 22 avril, ce sera le Jour de la Terre. Je n’en pense pas grand-chose, je n’ai jamais été trop partisan des entreprises de déculpabilisation collective qui carburent à l’angélisme. Mais il me semble voir autre chose dans ce mouvement qui prend de l’ampleur – et marche de pair avec les grèves étudiantes: comme le début d’un soulèvement nécessaire. Au moins d’une prise de conscience.
Quelque chose qui ressemble à une sorte d’espoir alimenté par le dégoût devant l’état des lieux.
Tenez, encore tout récemment, on a vu comment le système de financement des partis politiques fonctionne: hyper organisé, manœuvrant en silos pour préserver les politiciens des informations compromettantes, il louvoie en suivant un parcours précis, balisé par des années de magouille, tournant comme un mécanisme parfait, réglé finement pour fucker la démocratie au profit de lobbys, d’entreprises et d’individus.
Une autre violence, vous disais-je. Propre, sans chaos ni masque ni cocktail Molotov. Voyez-vous, il arrive aussi qu’on escroque des nations entières et qu’elles se laissent faire, soumises aux méthodes d’un système corrompu depuis trop longtemps. Ça ne changera jamais, croit-on.
Le 22 avril, c’est peut-être le moment de s’extraire de cette logique qui nous enfonce. On vous propose de descendre dans la rue, de dénoncer la braderie des ressources naturelles et les contorsions intellectuelles du développement durable. Je veux bien. Ce genre de rencontre humaine ne peut que galvaniser l’écœurement populaire et forcer la main des gouvernements.
Mais si le 22 avril est l’occasion d’un éveil, ce ne sera pas le printemps québécois dont plusieurs rêvent. Pas avant d’avoir réglé un truc qui est celui de notre mode de vie, de nos désirs, du marché tout-puissant, de l’emprise des financiers et des grandes entreprises sur le pouvoir politique, de l’envie des choses remplacées par d’autres choses, de l’accumulation, de l’insouciance devant l’endettement individuel et collectif, de la course aux apparences, d’un marché à la solde des spéculateurs et au seul service des actionnaires, de l’obsolescence programmée des objets et des modes, de la social-démocratie dévoyée pour répondre aux besoins d’une nation de nombrilistes.
J’ignore comment, mais pour nous réinventer, il va falloir parvenir à réconcilier des idées qui sont aux antipodes les unes des autres.
Et il me semble que la génération qui est descendue dans la rue représente parfaitement ce désordre intérieur qu’est notre volonté de changement lestée par le poids des habitudes.
Une génération dont les colères sont le fruit de tous nos échecs, de cette confrontation incessante entre le désir du mieux collectif et de la liberté de l’individu. Sa violence, c’est la nôtre qu’elle a intégrée. C’est celle du monde du travail, du rythme de vie débile, de la course aux symboles de réussite et aux loisirs chromés en même temps que notre indigence intellectuelle nous fait nous ruer sur la culture prédigérée, le divertissement creux et les ouvrages de psycho-pop qui pourraient donner un sens à nos vies.
Nous avons besoin d’idées, mais des nouvelles. Surtout pas d’un énième débat entre les jambons satisfaits de la droite et les idéalistes d’une gauche soixante-huitarde qui nous a menés à un hyperindividualisme trempé dans le vernis trompeur de la solidarité.
Nous devons prendre un énorme recul. Une journée ne suffira pas. Un mois non plus. Il faudra peut-être une génération complète pour arranger un peu les choses et faire mieux. À condition que nous ne l’étouffions pas avec le terrible poids de notre résignation et de nos renoncements.
Quelle belle analyse, monsieur Desjardins……quelle maturité !
– – –
Comme disait quelqu’un l’autre jour, pour que cela aille mieux en Grèce, il faudrait construire un nouvel homme grec….il y a des choses qui font partie d’une culture nationale, comme la façon de faire de la politique municipale au Québec, qui traînent de génération en génération. On dit que le changement social le plus long à réaliser est un changement de mentalité. Lors d’une visite au Château Dufresne de la rue Sherbrooke il y a quelques années, j’apprenais que l’ancienne banlieue de Maisonneuve avait dû déclarer faillite tellement développeurs et politiciens de l’époque s’étaient engraissés d’une vente de terrain à l’autre…..on allait jusqu’à revendre le même terrain, en s’engraissant chaque fois !……et la municipalité avait finalement supplié Montréal de l’intégrer parce qu’elle n’arrivait plus à s’administrer……
(voir :
http://www.memoireduquebec.com/wiki/index.php?title=Maisonneuve_%28ancienne_municipalit%C3%A9%29
Tout ça pour dire : de Maisonneuve à Mascouche!
Oui, j’irai marcher, pour et au nom de mes enfants et petits-enfants parce qu’il faut espérer pour eux…….et je m’ennuierai une fois de plus de René Lévesque (lire l’homme, pas nécessairement l’indépendantiste)…..j’crois même que je le pleurerai.
On aurait dû le clôner des centaines de milliers de fois !
Quel plaisir que de vous lire M. Desjardins, vous avez une analyse de la société et une plume qui mériterais d’être diffusés dans tous les journeaux.
Je crois que si les gens étaient plus impliqués socialement et politiquement, si les gens participaient activement à leur vie de quartier, de ville, etc., ils n’auraient pas besoin de consommer autant pour se sentir bien et valorisé.
Ce texte, M. Desjardins, est méritoire par la réflexion qu’il suscite. Merci de l’avoir partagé avec nous et continuez d’alimenter notre réflexion collective.
Un de tes plus beaux textes et ce, depuis longtemps. La question que ça me pose est la suivante: « Quel visage prendra le changement? » Pour l’instant, j’ai l’impression que même chez les carrés rouges on utilise des vieux concepts usés à la corde. On verra…
certains concepts sont intemporels.
Désolé de contredire les commentaires précédents, mais je ne vois pas dans cette chronique aucune idée. Je ne lis que l’écœurement et l’espoir.
Mais au même titre que la « révolution » préconisé par les étudiants, les changements se réalisent avec des idées et des propositions, pas seulement avec des cris du cœur, si nécessaires soient-ils. Avant de casser une structure, il faut avoir les plans pour reconstruire une nouvelle.
Les commentaires des lecteurs que M. Desjardins reçoit chaque semaine devraient l’écœurer au plus haut grade : ils représentent exactement ce qu’il essaie de dénoncer, l’immobilisme, la complaisance, le sentimentalisme, l’émotivité, l’absence de réflexion, l’esprit de mouton (en ce cas, c’est au chroniqueur que les lecteurs s’identifient et ils pensent qu’en le complimentant ils s’imprègnent un peu de son génie).
@ ED
« Les changements se réalisent avec des idées et des propositions ». Vrai. Et le texte de Desjardins contient assurément des idées. Peut-être pas sur la forme mais sur le fond. Il émet la difficulté de conscilier la liberté individuelle et le désir collectif, et c’est justement au niveau individuel qu’on peut définir la forme, sa propre forme. De quel manière je choisis de vivre ma vie? Quel sont mes choix pour être en concordance avec ma communauté? Que puis-je faire pour améliorer ma vie et celle des autres?
Je pense qu’il faut d’abord réaliser collectivement dans quel contexte nous vivons avant que chaque forme que nous sommes se définisse. La pensée magique d’une collectivité qui marche en rang dans la même direction est impensable. La marche du 22 avril devient donc une prise de conscience qui sèmera en chacun de nous une réflexion, qu’elle soit pour ou contre le pour du contre!!! peu d’importance… c’est un regroupement collectif où le sentiment d’exister dans une communauté, autre qu’asservit à des considérations économiques, prend forme!… de l’humanité SVP… du dialogue… des relations… de l’amour… de la vie…
À mon sens, le changement s’effectuera par une transformation individuelle et non collective (comme on le pense souvent). Lorsque chaque individu agira en concordance avec des valeurs où l’avarice, la soif du pouvoir et la valorisation matériel laisse place à l’ouverture, à la lucidité de la présence à soi et à l’autre (débarassé de toute la pollution qui peut nous passer dans la tête en une journée). À mon avis, là seulement il pourra y avoir un changement. Des textes comme celui de Desjardins, même sans propositions, amènent le sujet dans un espace social et pose à cahque lecteur un questionnement sur son propre fonctionnement, à partir de ce moment, il n’en tient qu’à nous de faire ce que bon nous semble!
Vous dites.. ».Lorsque chaque individu agira en concordance avec des valeurs où l’avarice, la soif du pouvoir et la valorisation matériel laisse place à l’ouverture, à la lucidité de la présence à soi et à l’autre (débarassé de toute la pollution qui peut nous passer dans la tête en une journée). »
Malheureusement l’être humain est avant tout individualiste et matérialiste , sauf avec ses très proches, et même là… Les utopies viennent d’une surévalution romantique des humains.
Je suis d’accord avec vous pour dire que les transformations doivent passer par l’individuel, avant de devenir un changement social .
Quand plus de gens seront VRAIMENT préoccupés par l »environnement et changeront leurs habitudes quotidiennes de façon significative, les gouvernements devront suivre pour être élu. En attendant les citoyens on rejeté le Plan Vert de M.Dion quand M.Harper a averti que le prix de l’essence monterait..démontrant bien où ils placent leurs priorités actuelles. L’autre grand point par rapport à la pollution c’est comment comme individu sortir de l’hyper consommation qui engendre la gravité de la pollution ( et l’endettement) ?
Comme disait Kennedy; « Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, mais ce que toi tu peux faire pour ton pays »
Si la pollution te préoccupe comme jeune, va étudier en sciences pour trouver CONCRÈTEMENT des technologie plus vertes. Si c’est la gestion, va en gestion… C’est seulement ainsi et avec le temps que les choses changent vraiment..pas par les actions spectaculaires trippantes qui engagent peu , mais dans le courage du quotidien là ou il y a les vrais héros.
Bravo M.David Desjardins
Si j’avais eu à écrire un texte concernant ce sujet ci-haut mentionner je crois que j’aurais écrit sensiblement la même chose
Il est temps que le Quebec se réveille
Lorsque je lis une chronique j’aime beaucoup lorsqu’elle me suscite une émotion ou réflexion. Cette semaine deux chroniques m’ont interpellés, celle de Jean- Marc Léger (regénération ) ou j’ai pris le temps de lui écrire comment j’ai trouvé sa chronique méprisable et celle de David Desjardins ou la aussi j’ai pris le temps de lui écrire, le plaisir que j’ai eu de le lire.
Quand à savoir si les commentaires qu’il reçoit l’écoeure au plus haut grade, il n’y a que lui pour y répondre.
Mais j’ai trouvé ca agréable de vous lire,même si je ne suis pas d’accord avec votre premier et dernier paragraphe, le deuxième m’apporte réflexion, je fais partie de ces milliers de personnes qui voient le mur approché, un système ou il faut consommer de plus en plus pour ne pas qu’il tombe est de toute façon voué à la disparition.
Mais par quoi le remplacer, de déjà poser la question est un pas en avant et comme l’écrit si bien David Desjardins (J’ignore comment, mais pour nous réinventer, il va falloir parvenir à réconcilier des idées qui sont aux antipodes les unes des autres ).
Au plaisir de vous lire encore M.ED
Mon dernier commentaire était une réponse à ED
Lire, parler, écrire, écouter et voir, tout cela fait beaucoup de bien parce que c’est la vie. Donc de vous lire a créé de bonnes émotions en moi, de parler avec ma gang le plus souvent possible en ce moment sur notre actualité tel que vous la décrivez est un fait qui me garde alerte, d’écouter les jeunes manifestants parler avec plus de sérénité que nos leaders politiques m’amuse énormément, et de voir notre printemps 2012 bouger ainsi est un booste que je veux faire durer et partager au lieu de faire la gueule devant notre gouvernement aplatissant de cupidité et de stratégies si malhabiles et désuètes.
En 68, j’avais 18 ans lors de la première « grève » étudiante, je fus de ceux qui se réjouissait de voir les étudiants occuper leur école et descendre dans la rue avec l’espoir d’une révolution magique….sans parti politique, sans élections..!!
Comme aujourd’hui, mais sans la violence qui était à l’époque la marque des fachistes et des communistes, et contraire aux valeurs de paix de l’époque.
Comme le soulignait Gilles Duceppe qui était alors leader étudiant, chacun apportait son utopie qui s’ajoutait aux revendications, et on rêvait ensemble au grand soir magique.
Comme le soulignait aussi M.Duceppe dans un documentaire qui est passé dernièrement à la télé, , ce fut une mouvement plus émotif que rationnel . Il aurait fallu cibler UNE revendication et la faire avancer au lieu d’additionner les utopies de chacun..et ne rien gagner. Cette même erreur du mouvement étudiant aujourd’hui qui est parti d’une opposition au dégel, pour ajouter l’éducation gratuite, la fin du Plan Nord, le renversement de M.Charest, la fin du capitalisme, voir la fin de l’état…. encore aujourd’hui c’est l’émotif et la pensée magique, mais avec la violence en plus.
Il aurait fallu que les étudiants acceptent que personne ne peut se soustraire à l’inflation et que le dégel est normal. Sinon ce sont d’autres plus tard qui payent le prix…comme aujourd’hui! On aurait du négocier pour étendre sur deux ans de plus l’augmentation et augmenter les prêts et bourses pour les plus démunis. Mais l’utopie est plus trippante que l’action raisonnée, surtout quand on a 20 ans..
Il est plus trippant de penser changer le monde en descendant dans la rue et en saccagant les bureaux des gros méchants élus que de changer dans le quotidien nos habitudes et en convaincre nos concitoyens. Plus facile que fonder un parti et rallier les citoyens dans un vote démocratique..
En vieillissant on apprend à mieux connaitre l’humain et à être moins un adepte de la pensée magique et du mythe de la révolution instantanée. Les changements se font lentement et avec des efforts quotidiens..pas en sortant dans la rue et en jouant au chat et à la souris avec les policiers, en commettant des gestes illégaux devant eux en espérant qu’ils ne feront pas leur job…
Les manifs de broche à foin , non planifiées avec les policiers, sans système d’ordre , ou on entre n’importe ou et vandalise..ce n’est pas de la démocratie et le respect de la propriété des citoyens…et ça nous coûtera des millions à nous les contribuables.
La Passion, sans la Raison, c’est un jeux dangereux. Et la jeunesse ne pardonne pas tout..
Excellent commentaire. Mais on est dans un monde où l’image est plus importante que le contenu, il suffit de bien s’afficher, d’avoir un bel emballage. Des coquilles de noix creuses. Les étudiants se regardent eux-mêmes avec romantisme, sûrs et certains d’être en train de changer le cours de l’Histoire, un peu comme les Indignés qu’on a oubliés une semaine après qu’ils sont rentrés chez eux. Et c’est un signe des temps, car on veut tout avoir vite fait et une révolution par définition ça se fait vite.
Pas le temps pour réfléchir ni pour rien proposer : on veut du changement, là. Les journalistes appuient, il faut avoir l’air cool, rebelle et jeune. Mais quand même on veut que ça ne change pas trop : après la vague orange, on est de nouveau prêt à ressusciter le Bloc, personne ne parle plus de la CAQ (ce parti qui était censé représenter le renouveau) et on est tous prêts à voter par le vieux PQ ou même par les libéraux. Désolé de vous l’apprendre, mais dans notre système les changements se réalisent par la voie démocratique.
Certains pensent qu’on est tous égaux, mais que certains sont plus égaux que d’autres. Dans la même ligne de pensée, maintenant on nous propose une bonne révolution, mais qui ne change quand même pas grand chose.
Certains blâment la jeunesse mais elle ne s’est pas formée seule et elle est tributaire des générations qui l’ont précédée. Lorsqu’on critique la jeunesse c’est aussi se critiquer soi-même, or certains semblent faire une dichotomie entre les générations, ce qui creuse des fossés dangeureux.
De même, il est plus sexy de descendre dans les rues pour se faire poser en révolutionnaire que de passer 6 heures assie à une table pour, au mieux, ne réussir qu’à comprendre partiellement les dynamiques en cause dans la création d’une situation complexe, comme celle qui pousse un gouvernement à hausser certains frais par exemple.
De là qu’il devient plus facile de simplement déclarer qu’un premier ministre est mauvais et qu’un système est corrompu puisque, à partir du moment où l’on se positionne contre l’une de ces deux choses, on doit donc nécessairement être du côté du bien.
Cue des adéquations entre Jean Charest et Voldemort ou le sénateur Palpatine. Je suis Luke Skywalker que j’vous dit!