Orgue et compagnie!
Avec les années, la notoriété de l'orgue a perdu quelques plumes. Les foules ne se déplacent plus autant qu'avant pour entendre sa voix grave et soutenue. Constatant que des trésors dormaient dans plusieurs églises de la région, Philippe Bournival (orgue), Magali Lemieux (voix), Sébastien Deshaies (guitare) et François Toutant (violoncelle), forts d'une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec, ont décidé de mettre sur pied Orgue et compagnie. Ce projet consiste en neuf concerts gratuits et a pour objectif de faire redécouvrir à la population la beauté de ses orgues. "L'idée du projet est de rapprocher les gens des orgues des différentes paroisses. Il faut le dire, il y a de magnifiques orgues en Mauricie. Casavant y a vraiment installé beaucoup d'orgues. Je voyais ça, quasiment toutes les paroisses ont des orgues extraordinaires. Pis les gens n'ont plus l'occasion de les entendre. Souvent, c'est une madame qui dépanne; elle vient jouer, elle fait son gros possible, mais elle n'est pas nécessairement une organiste professionnelle. Certaines paroisses ont même délaissé leur orgue. Elles l'entretiennent un peu, mais ça reste en haut. Et avec Vatican II qui voulait que la musique se rapproche de la foule, elles ont mis plutôt des petits orgues électroniques en avant dans la nef", raconte Magali Lemieux. Ainsi, de la fin octobre à mai, le quatuor visitera les lieux de culte de Saint-Narcisse (30 octobre), de Sainte-Flore (13 novembre), de Saint-Stanislas (29 janvier), de Sainte-Anne-de-la-Pérade (26 février), de Louiseville (9 avril), de Pointe-du-Lac (28 mai), de Champlain (à déterminer) ainsi que les églises Saint-Laurent de Trois-Rivières (12 mars) et Saint-Zéphirin de La Tuque (21 mai). Les joyeux musiciens trimballeront des œuvres classiques populaires comme la Toccate et Fugue en ré mineur de Bach. Ils se feront également un devoir d'interpréter des compositions d'artistes de la Mauricie. Les différentes pièces seront liées par des textes de Réjean Bonenfant, d'Yves Boisvert, de Carl Lacharité et de Jean Laprise, spécialement commandés pour l'occasion.
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Ma vie rêvée
Julianna Joos s'intéresse aux thèmes des vanités de la Renaissance dans Songes d'une vie, exposition qu'elle présente du 29 octobre au 9 décembre à la Galerie d'art Le Sabord. Une fusion entre Alice au pays des merveilles et la danse macabre? En fait, l'artiste s'est librement inspirée du tableau Le Rêve du chevalier d'Antonio de Pereda. Elle a ainsi transposé dans des tapisseries, images travaillées à l'ordinateur, le contenu d'un songe. Elle aborde entre autres les thèmes de la lenteur et de l'érotisme.
quelle belle iniative que de faire ENFIN revivre ces merveilleuses orgues qui dorment au fond de nos églises et qui sont devenues toutes poussièreuses. Enfin des jeunes qui nous montrent la plus belle musique et les plus beaux sons qui nous faisaient et nous font encore vibrer tout notre corps.
merci encore!
Orgue et Église, 2 mots indissociables ; je ne connais pas un lieu de culte qui n’a pas cet instrument de musique. Par contre, la relève dans le domaine des organistes professionnels est pratiquement inexistante. Et, pour cette raison, on est passé graduellement du réputé orgue Casavant à de vulgaires orgues électroniques utilisés en général par des pianistes. Le groupe Orgue et compagnie a le mérite de faire revivre cette riche époque et ceci tout à fait gratuitement pour le grand plaisir de nos oreilles.
Ils sont vraiment passionnés de musique ces gens-là car ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir eu l’occasion de découvrir cet instrument.
Évidemment, ce sera les pationnés de musique ou quelques curieux qui se déplaceront pour les écouter.
Audacieux et invateur, j’achète!!
Pas sûr que la population d’aujourd’hui soit intéressée au son macabre de ce gros instrument d’église, peut-être pour les plus vieux qui eux seront certainement heureux de retrouver la sonorité d’antan ou pour les tout jeunes pour qui cet instrument est inconnu.
Pour ma part orgue = morbidité, tristesse……ça me donne des frissons juste à en parler,
probablement parce que je la relie à de mauvaises expériences antérieures, mais bon !
Par contre on a utilisé l’orgue différemment dans les années 70 et cela a donné de bons résultats, quant on pense à plusieurs groupes rock qui en ont fait leurs marques de commerce.
Mais pour Orgue et compagnie ce n’est pas perdu d’avance s’ils ont le génie d’arriver avec du nouveau. Bonne chance.
Belle idée que d’offrir ainsi des concerts gratuits dans des églises qui servent de moins en moins et de mettre en valeur des instruments laissés à l’abandon qui ont pourtant beaucoup à apporter. Bon choix également que d’interpréter du Bach à l’orgue puisque l’orgue apporte à l’oeuvre de Bach une sonorité majestueuse. Belle occasion de voir et d’entendre de vrais musiciens travailler avec des instruments dont bien souvent les utilisateurs habituels nous ont tellement ‘cassés les oreilles’ bien malgré eux et malgré toute la bonne volonté et l’ardeur qu’ils y mettent!
A part ces grands bâtiments qui nous appartiennent un peu, il faut se rappeler que tous ce qui compose une église, vitraux, ameublement, icones et statues furent réalisées de main de maitre généralement. Que dire de ces istruments monstrueux que sont les orgues!
Cet instrument, que Mozart gratifiait de roi des instruments, est la version moderne de l’hydraule, créée au alentour du troisième siècle avant Jésus-Christ. L’hydraule était composée d’une soufflerie, sorte de pompe, d’un « régulateur » de vent, d’un sommier qui était la jonction entre les tuyaux et une caisse, et d’une mécanique qui ouvrait et fermait ces tuyaux au moyen d’une manette.
l’hydraule prospère donc jusqu’à l’effondrement de l’empire romain. l’instrument était joué entre autre dans les colisés, lors des massacres ou les jeux du cirque. Il devient plus tard un instrument apprécié dans les cours du roi, pour amuser les sujets! Il fera ensuite sa grande rentrée dans les églises, où il dominera physiquement et auditivement l’enceinte de ces grandioses cathédrales.
Les souvenirs de ma jeunesse sont empreints d’orgues, lorsque les dimanches matins, j’allais inévitablement à la messe. Bien que lorsque l’orgue était joué (ce qui était le meilleur moment d’une heure de calvaire), je garde un souvenir piteux de ce qui aurait pu fasciner le petit bonhomme que j’étais.
Le répertoire limité de l’organiste y est sûrement pour quelque chose. Si le spectacle a du succès, j’espère que les musiciens auront l’idée de venir faire leur tour dans une église à Montréal. Je serais indubitablement ouvert à l’idée d’écouter un concert d’orgue!
Orgue est compagnie me semble être une équipe fort intéressante. Il fallait bien une équipe de jeune artiste pour avoir une telle idée. L’idée de faire un concert gratuit pour inciter la population à retrouver les églises n’est pas bête en tant que telle. Cependant, sans être péssimiste, je doute un peu fort que cela devienne un hit au Québec. Je suis bien d’accord cependant qu’ils tentent de se faire connaître par d’autre moyen que la musique conventionnelle. J’aime bien ce qui est nouveau et différents. J’aime aussi beaucoup les artistes qui n’ont pas froid aux yeux et qui tente de nouvelles choses, de nouvelles expériences. Cependant, si le Conseil des arts et de lettres du Québec leur a offert une bourse, c’est sûrement pour une bonne raison. Ces 4 jeunes me semblent bien déterminé à tenter de changer nos habitudes musicales au Québec, et je pense que c’est bien que quelqu’un prenne cette initiative. Reste à voir maintenant si le publi va collaborer. Je leur souhaite la meilleure des chances.