Délire musical
Danny Armstrong a participé à quelques productions de théâtre locales au cours des dernières années. Improvisateur discret, le violoniste a entre autres créé les ambiances musicales du Théâtre en rivière au Baluchon et de la pièce Le Transsibérien à l'Eskabel. Le 24 février, à 20 h 30, l'instrumentiste dévoile son univers personnel lors d'un spectacle à la Pierre angulaire. "Ça faisait longtemps que je voulais faire mon spectacle à moi", admet celui qui multiplie les contrats avec d'autres bands, tels que les Satanées Valseuses et Satory. Les compositions qu'il présentera glisseront d'un rock éclaté à la musique du monde. "C'est beaucoup de la musique à programme. Ça part tout le temps d'une histoire ou d'images que j'ai eues. Comme dans la pièce Rêve écossais: c'est vraiment un rêve que j'ai fait. Et j'imite le son d'une cornemuse avec mon violon." Justement, l'expérimentation colore la majeure partie de son travail. "Dans mes compositions en solo, je peux toujours aller où je veux. Il y a toujours de petites variantes en fonction de comment je me sens. […] Toutes mes choses, je les ai toujours écrites. Mais c'est très rare que je les joue de la façon dont je les ai écrites. Je me laisse aller." L'artiste avoue d'ailleurs que, lorsqu'il suivait des cours de violon, il faisait toujours l'inverse de ce qu'on lui demandait. Il était constamment à la recherche d'un son neuf.
ooo
Roulés suisses!
Pour une huitième année, la Corporation culturelle de Shawinigan part à la découverte d'un pays. Cette fois-ci, c'est la Suisse qui a retenu son attention. Pendant un mois complet, soit du 2 mars au 2 avril, la programmation du Centre des arts gravite donc autour de sujets liés à cet endroit du monde. D'abord, la salle shawiniganaise héberge les expositions Prendre le temps (production du centre), L'Inspiration suisse (toiles de Jean-Daniel Rohrer) ainsi que Saint-Ursanne et Duos bâlois (photographies de Pierre M. J. Kohler). Aussi, elle organise une dégustation de plats typiquement suisses avec Edgar Borloz de l'Auberge Le Montagnard le 11 mars à 17 h 30. Cette activité sera suivie de la présentation, par la troupe Peutch, de la pièce de théâtre On nourrit d'étranges pensées, à 20 h.
je trouve qu’une exposition orientée sur un pays en particulier est quelquechose de fort intéressant car ca permet de découvrir quelquechose de différent. On peut parfois s’intéresser à une exposition d’artiste venant d’un pays mais ca ne donne pas une idée d’ensemble sur la culture artistique d’un pays.Personnellement je dois avouer que mes connaissances sur la Suisse sont assez limitées et une telle exposition permet de s’ouvrir sur autre chose que notre propre culture. On fait souvent l’effort de connaitre des cultures vraiment différentes mais il est intéressant de voir la vision de gens qui sont différents de nous tout en étant quand même assez proche de nous.
Je ne connais pas Danny Armstrong, mais selon ce que j’ai lu dans l’article, le spectacle à l’air fascinant. De plus, j’adore le violon. Le genre d’instrument qui, quand nous sommes doué, peut vous emmené très très loin en restant dans la même pièce. J’aimerais tellement visité la Suisse! Bref, le spectacle à l’air tout à fait renversant, j’aimerais beaucoup y assister. Bravo à Danny Armstrong.
Peu importent ses origines, ne trouvez-vous pas que Armstrong est un nom à musique ? Un nom qui vibre dans l’oreille comme diapason, qui résonne dans l’espace comme choeur à l’unisson ? Un nom qui se répercute sur plusieurs pavillons, qui se repose sur plusieurs édredons. Bref, un nom qui a de la couleur dans la voix.
Le Armstrong dont il est question ici a aussi beaucoup à voir avec la musique. C’est un musicien accompli qui, peu importe sa jeunesse, a du métier dans le corps. J’ai eu la chance de pouvoir être témoin de son travail d’horloger à quelques reprises. D’une rigueur époustouflante et d’un abandon peu commun, Danny Armstrong s’adapte aux rythmes et aux ambiances musicales comme d’autres s’acclimatent au soleil. Pour lui, ça semble si naturel et, surtout, si plaisant, si réjouissant. Sur la Rivière du Loup, à l’Auberge le Baluchon, il a accompagné humblement et de façon très professionnel le public dans un «Un Voyage au bout du monde», avant de mener celui de l’Eskabel à bord du Transsibérien. Si ce solo dans lequel Jacques Crête faisait la part belle à la poésie nomade de Blaise Cendrars, elle n’aurait certainement pas eu le même impact dramatique sans l’apport subtil et revigorant de son coup d’archet. Un spectacle de Danny Armstrong en solo ne devrait donc qu’être cohérent avec le créateur qu’il est, dans toute la simplicité et la virtuosité qui le caractérisent, l’improvisation étant une très belle pierre d’assise. On lui souhaite la meilleure des chances. Ou plutôt le meilleur des succès.
Shawinigan devrait aussi trouver plaisir à festoyer en terrain neutre, alors que sa Corporation culturelle a choisi de faire un bien cuit à la Suisse. Oeuvres d’arts et mets gourmands sont déjà sur la table. La pièce de théâtre « On nourrit d’étranges pensées », semble-t-il très drôle, propose une incursion au foyer des « Endives », là où le roi de la soupe, M. Knorr, menace le bien être des vieux retraités ! Ça promet…
À chacun ses horlogers…