Entre guillemets

Plus qu’un bout de papier, Une force silencieuse

Plus qu'un bout de papier

L'université est un monde de bouillonnement autant intellectuel qu'artistique. Afin que les étudiants puissent s'exprimer d'une manière autre que par les travaux et les examens, Fanny-Ysa Breton et Mathieu St-François, deux étudiants au baccalauréat en communication sociale, ont décidé de mettre sur pied Université en spectacle. Une graine avait déjà été semée l'an dernier avec UQTR en spectacle. Vu l'intérêt des élèves pour ce projet, les deux instigateurs ont ainsi agrandi leur jardin. L'Université du Québec à Montréal, l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l'Université de Sherbrooke et l'Université de Montréal se greffent désormais au concours, dont les visées à long terme s'étendent aux différentes universités francophones du Canada. Cette année, Pierre-François Legendre (Les Invincibles, Horloge biologique, Québec-Montréal) agit à titre de porte-parole de l'événement. Il sera présent lors de la finale nationale, qui se déroulera le 22 avril à 19h30 au Maquisart. Humour, danse, chanson, théâtre seront au menu de la soirée.

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Une force silencieuse

Nul n'est prophète en son pays. Écrivain, polémiste, fondateur du Parti rhinocéros, Jacques Ferron n'échappe pas à la règle. Malgré un rayonnement national (Prix du Gouverneur général pour les Contes du pays incertain; Prix David pour l'ensemble de son oeuvre), bien peu de gens savent qu'il a vu le jour à Louiseville. À l'occasion du 20e anniversaire de sa mort, sa pièce Les Grands Soleils est présentée au Studio Ricard. Une belle façon de lui rendre hommage. André Cournoyer, metteur en scène, raconte comment le projet a pris forme: "Les Amis de Jacques Ferron, par l'entremise de la Société d'histoire et de généalogie de Louiseville, nous ont suggéré de monter une pièce de théâtre de Jacques Ferron pour les raisons suivantes: il avait vécu à Louiseville et c'était le 20e anniversaire de son décès. Et ils voulaient que ce soit des gens de Louiseville qui participent. Ferron a écrit quelques pièces de théâtre, mais, je dois dire, sans trop de succès. Les Grands Soleils, qui a été écrite autour de 1958, avait eu un peu plus de succès. C'est pourquoi on m'a suggéré de monter cette pièce-là." L'oeuvre s'articule autour de la révolte des Patriotes en 1837, mais plus particulièrement autour de la mort de Chénier dans l'église de Saint-Eustache. La pièce, qui était d'une durée de près de trois heures, a été raccourcie de moitié. Un tâche assez ardue clame le maître d'oeuvre: "Il a fallu couper des scènes. Il fallait que les fils s'attachent et que l'histoire soit compréhensible et relativement facile à suivre. Vous savez, Ferron n'était pas un personnage facile à suivre." Cournoyer, qui avait proposé L'Amour en épopée l'an dernier, a retravaillé avec la même équipe de comédiens, qui combine des amateurs et des semi-professionnels: Dominic Devault, Manon Ricard, Antoine Gélinas, Gérard Milot, Caroline Boucher et Alain Ricard.