On valorise plus que jamais la performance. Chaque fois, les objectifs fixés doivent être atteints en un claquement de doigts. Car la réussite ne dépend que d'un facteur: nous! Tant que le succès est maintenu, on est considéré en héros. Mais si on montre des signes de faiblesse, si on trébuche ne serait-ce qu'une fois, on passe du côté de l'ombre. On a à peine le temps de se relever qu'un autre continue déjà le parcours à notre place. Ici, l'erreur n'est pas permise. Ici, il faut se qualifier aux Olympiques, la première journée où l'on chausse ses souliers de course. Rien de moins! En assistant ce week-end à Kosmogonia pour la troisième ou quatrième fois, j'ai eu l'impression que ce spectacle nocturne avait évolué en marge de cette manière de penser. À ses débuts, la production, qui repose sur la légende de la création du soleil et de la lune, avait grandement déçu le public, pourtant curieux. Les mises en garde fusaient de toutes parts: "C'est vraiment long et l'histoire est incompréhensible!" Malgré la mauvaise presse, le projet n'a jamais été mis au rancart. La Cité de l'énergie croyait sans doute à son potentiel. Au lieu d'être remplacé, Kosmogonia a plutôt subi des métamorphoses. Au fil des étés, le spectacle a été resserré, les effets pyrotechniques, mieux utilisés. Un partenariat avec l'École nationale de cirque de Montréal a aussi été fait. Ainsi, six ans plus tard, la production est beaucoup mieux ficelée, beaucoup plus attrayante. Il reste certes encore un peu de poussière dans les coins, mais Kosmogonia remplit haut la main son mandat: nous faire passer un beau moment et mettre un brin de magie dans nos soirées d'été. Il faut toujours un peu de temps, quelques essais-erreurs pour arriver à un résultat intéressant. Rome ne s'est pas bâtie en une seule nuit, nous a-t-on répété.
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UNE CHAUDE INVITATION!
Projet Orange |
Pas très loin de chez nous, à Notre-Dame-de-Ham (près de Victoriaville), se déroule un festival assez particulier: le Rock chaud. Ce qui rend cet événement unique, c'est son site de 160 acres bordé par les montagnes et une rivière. Le vendredi 14 et le samedi 15 juillet, il présente une série de spectacles, comme son nom l'indique, à forte tendance rock. Mobile, Malajube, Projet Orange, Psychotic 4 et Loco Locass sont quelques-uns des bands invités. Des artistes de la relève musicale se greffent aussi à la programmation. www.rockchaud.com
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PEINTURE NATURE
Si vous préférez un week-end un peu plus calme, je vous suggère un arrêt à l'International de la peinture. Cet événement se déroule du 13 au 16 juillet dans le Jardin des Ursulines à Trois-Rivières, un lieu fleuri en bordure du fleuve. Il accueille quelque 50 peintres reconnus de la province et d'autres continents, dont l'Europe et l'Amérique centrale. Les artistes invités créent selon l'inspiration du moment. Aussi, des démonstrations ont lieu pendant toute la durée du symposium.
J’ai eu le plaisir de voir Kosmogonia il y a 2 ans et ce spectacles m’a enchanté. N’étant pas de la région immédiate, je n’avais pas eu vent des critiques des premières années mais la version à laquelle j’ai assistée bien installée dans ces gradins pivotants m’a ravie.
L’intégration de l’environnement naturel dans la mise en scène est particulièrement réussie. Les éclairages donnent une dimension et une profondeur au décor et fait magnifiquement ressortir le merveilleux travail des « acrobates-acteurs »
Un saut de puce plus loin, il ne faut surtout pas manquer la super exposition présentée par le musée des beaux arts d’Ottawa dans un espace assez vaste pour recevoir des pièces qu’il serait pratiquement impossible de voir ailleurs au Canada.
Mon seul bémol: la ville de Shawinigan, terne et morne. Sa rue principale avec sa succession de bars et de tavernes qui résonnent des machines à sous, au grand bonheur de Loto-Québec et ce dès 9 heures le matin. Un peu déprimant quand on cherche un endroit sympa. pour déjeuner.
Les choses peuvent être perfectibles mais hélas!à l’époque actuelle,le droit à l’erreur est de moins en moins accordé.La réussite doit être rapide et évidente.Pas de temps à perdre avec les essais et les recommencements.Si nous ne parvenons pas à suivre le mouvement,nous sommes vite mis au rancart.Que de bonnes idées ainsi perdues parce qu’elles n’ont pas eu le temps d’éclore,pressés que nous sommes d’atteindre notre but!Et une fois parvenu à la ligne d’arrivée,impossible d’être satisfait parce que déjà quelqu’un a eu une idée encore plus géniale et nous a devancé.
Nous vivons à une ère de grande vitesse et nous devons sans cesse viser l’accomplissement ultime sous peine d’être recalé au concours de la perfection.Cela vaut pour nous-même comme pour les événements comme la pièce Kosmogonia dont vous parlez.Je songe entre autre à Robert Lepage et à ses pièces continuellement en « work in progress ».Heureusement que ce dernier n’a pas cédé aux pressions des journalistes qui commentaient justement ses pièces négativement comme si le terme « amélioration » ne faisait pas parti du dictionnaire.Parce qu’il est un personnage hautement médiatisé,ayant déjà été « super gé-nial »,le reste de sa trajectoire se doit d’être à la hauteur de ce qui l’a précédé.Il n’a plus droit à l’erreur…
Cette obsession de la performance est un véritable poison parce qu’elle décourage les meilleures volontés puisque nous nous devons d’arriver avant même d’être partis.Et si nous partons,assurons-nous d’éviter les petits sentiers et choisissons l’autoroute pour être cer-tains de parvenir à notre destination le plus vite possible…
Je suis allé faire, un tour du côté de, l’International de la peinture. «Cet événement se déroule du 13 au 16 juillet dans le Jardin Des Ursulines à Trois-Rivières un lieu fleuri en bordure du fleuve». Endroit, des plus féeriques, et de toute beauté, à voir comme à respirer! Et, du calme, à se croire en pleine campagne, et pourtant, nous sommes, bel et bien au bord du centre ville. Incroyable, mais pourtant vrai!
Alors, quelques dizaines de peintres, s’exécutent, selon l’inspiration de l’instant! Sur l’immaculée toile, des pinceaux se déchaînent, d’un, arc-en-ciel de couleurs, à la grande curiosité des spectateurs. L’un s’avance, pour mieux s’exprimer, pendant qu’un autre se recule, afin de mieux sculpter, sa perspective, pendant que nous, nous n’osons à peine chuchoter…
Et en, quelques minutes, des contour, de femmes, prennent naissances sous nos yeux!
Vraiment, impressionnant! Cela mérite d’être souligné, même au simple crayon!
Bravo à tous ces artistes, que dis-je, ces grands maîtres!!!
Tout en me promenant au centre-ville cette fin de semaine, je suis tombé par hasard sur l’Internationnale de la peinture et j’en ai été ravie, quel délice pour les yeux.
Il y en avait pour tout les goûts,
C’est très impressionnant de les voir à l’oeuvre, ils font des chef-d’oeuvres en un rien de temps.
En autre j’ai adoré les toiles représentant des champs de marquerites, elles étaient magnifiques.
Quel talent, bravo à tous.
Notre-Dame-de-Ham est un site magnifique. Les gens de la région connaisse bien ce lieu pour le Mont ham-sud et je crois que ce festival était une bonne occasion de renouer avec la région. Les gens connaissent peu ce coin de pays, qui pourtant, n’a rien à envier au reste de la province. Je crois qu’une fois de plus, ce genre de festival est une belle initiative pour montrer à quel point les gens de cette région doivent être fier d’habiter un coin qui est en communion avec la nature, (et parfois la voiture).
De plus, avoir une si belle brochette d’invités comme en autre Malajube, montre à quel point la région se veut encore jeune et dynamique.
Chapeau aux organisateurs!