L'histoire des fameuses commandites n'est peut-être plus au goût du jour, mais plusieurs organisations en souffrent encore. En disant cela, je pense au Festival de la galette de sarrasin de Louiseville, qui organise sa 28e édition du 29 septembre au 8 octobre et qui compte plusieurs trous dans ses poches. Il y a quelques semaines, j'assistais au lancement de sa programmation. Alors que l'ambiance aurait dû être à la fête, elle se révélait plutôt d'une incroyable lourdeur. Au lieu de nous présenter avec fierté le menu du Festival – aucun mot n'a été dit sur les activités (!??), et la présence des meunières a failli être passée sous silence -, les organisateurs ont utilisé leur heure et quart de parole pour discourir sur les difficultés à maintenir en vie un tel événement. Il n'y a pas de doute, le Festival de la galette de sarrasin doit manger ses bas, surtout qu'aucun prix d'entrée n'est exigé pour accéder au site. Je comprends les bénévoles de vouloir crier leur déception en constatant que la population ne s'implique pas financièrement autant qu'elle le devrait dans ce projet. Ce que je ne saisis pas cependant, c'est leur entêtement à ne pas changer leurs concepts et à ne pas s'adapter aux goûts du public. Par exemple, pour assurer la pérennité du rendez-vous louisevillois, on vend des… macarons! Avouez que cette babiole se révèle peu accrocheuse par les temps qui courent. Après, on se demande pourquoi peu de gens contribuent. Comme on célèbre le sarrasin, ça ne serait pas plus intéressant de vendre des sacs de farine ou des cartons de recettes? Il faut parfois arrêter de se battre contre le courant et accepter de suivre la vague. Là, seulement, nous avançons plus loin…
ooo
ÇA CHANTE!
La Bande Magnétik |
Ce week-end, j'aimerais bien avoir la possibilité d'être omnisciente. Car je vais avoir à faire un choix assez déchirant. Le samedi 23 septembre se produiront les Cowboys Fringants (salle Philippe-Filion), la Bande Magnétik (Manoir Bécancourt), les New Cities (Maquisart), Alexandre Belliard (Pierre angulaire) et l'OSTR (salle J.-A.-Thompson).
Je ne connais pas les moyens financiers du festival, mais il faut avouer que les commadites ont fait un mal immense à nos évènements culturels au Québec. La coupure de subvention au niveau des festivals aura pour fait de tuer plusieurs d’entre eux. Dommage!
En privant ainsi les petites communeautés de ces fonds, le gouvernement les places dans une drôle de précarité financière. Certains festivals ont donc du trouver des moyens rapides pour financer leurs activités. Dans le cas qu’il nous importe aujourd’hui, il faut avouer que les macarons ne sont peut être pas le moyen le plus efficace de se financer, mais au moins, les organisateurs ont tentés quelque chose pour survivre à la perte financière qu’ils ont du subir.
A l’âge de 28 ans, on ne peut pas dire que le Festival de la galette de sarrasin de Louiseville soit un gamin. Depuis le temps, il me semble qu’il aurait dû grandir au point de se faire connaître un peu plus que ça. Ok, c’est moi qui est ignare, mais j’ai demandé autour de moi et personne ne connaissait l’évènement.
Et tout comme moi, personne ne semblait penser qu’il avait manqué quelque chose…
Il faut dire que ( et là je sens que je vais dire une énormité qui va m’attirer enfer et damnations en ce monde ! ) lu comme ça, le festival fait plutôt péquenot s’il n’a que des galettes, des meunières et des macarons a offrir. En comparaison, l’idée d’ouvrir l’enveloppe d’une facture me parait plus trépidante.
J’vois pas pourquoi je me taperais des heures de route pour manger une galette de sarrasin…J’ai mieux a faire de mes week-ends ! Du ménage, par exemple…
Bon. Avant d’en choquer un ou une de plus, je m’explique : je dis ça pour illustre l’importance de donner une bonne image a un événement.
Peu importe l’objet ou le titre du festival, celui-ci doit être attrayant. Même un hommage aux vers de terre peut devenir la chose la plus amusante qui soit si les organisateurs ont la touche et que les publicistaires font bien leur travail. Donnez moi envie de manger de la galette de sarrasin et je ferai le trajet de Montréal jusqu’à Louiseville pour danser avec les meunière et me recouvrir le corp de macarons !
Je sais que c’est facile de parler comme ça, mais il me semble qu’au lieu de râler, les organisateurs devraient mettre leurs énergies à changer les choses plutôt qu’à les déplorer. Si eux ne le font pas, qui le fera ?
Ils leur faudraient des gens plein d’idées, initiatives, qui ont le sens du commercial. S’ils n’en ont pas eux-mêmes, qu’ils aillent les chercher ailleurs, pardi ! Trouver des solutions me paraît plus productif que de s’alliéner la population en lui reprochant son manque d’appui financier…
Je suis impatient d’avoir envie de galette..
Il y a une expression québécoise bien connue à propos du changement qui dit que l’on change « quand on est pris entre le gyproc et la tapisserie » ou autrement dit quand nous n’avons pas le choix.Sinon c’est le confort de l’habitude et de la certitude.Pour activer le désir d’explorer d’autres avenues,il faut qu’il y ait un petit élément d’insatisfaction.Ce serait bien d’être en mesure de faire un pas sans attendre que le ciel nous tombe sur la tête mais ce n’est pas toiujours le cas.
Par extension,je dirais que ce phénomène s’applique également aux événements program-més comme votre fameux Festival de la galette de sarrasin.Voilà un truc qui fonctionnait d’une façon,qui bénéficiait de rentrées d’argent ponctuelles et la vie était belle.Pourquoi re-mettre en question quelque chose qui baigne dans l’huile?Or voilà,le ciel tombe avec la cessation du programme de commandites.Comme l’histoire n’est pas récente,il faut croire que cet élément n’a pas été suffisant pour provoquer une salutaire remise en question.On semble s’être contenté de reprogrammer l’événement exactement de la même manière mais sans les subventions comme si on comptait sur un miracle.
Devant ce fait,il reste deux constats à faire:1)exit ce festival…2)se rassoir,tout revoir depuis le début,inclure l’élément « plus de commandite » et trouver une nouvelle façon d’atti-rer argent et clientèle…
Ou bien,on attend un autre miracle comme un gouvernement conscientisé à la survie d’évé-nements mais là,c’est pas demain la veille…C’est comme dans nos vies personnelles:si on attend qu’il se passe quelque chose sans lever le petit doigt,malheureusement il ne se passe rien…
Ce ne sera pas, la première fois, que l’on coupe le financement… Que l’on pense à la : «Course À Canots», et d’autres, peut-être moins célèbre… La raison? Manque de budget? «On coupe dans le gras», mais voilà, on est rendu sur l’os!!! Et pourtant, si vous regardez, ou lisez les augmentations faites, dans d’autres régions très près : «de la Mauricie»!!! Hum, on est en droit de se poser des questions? Mais bien sûr, personne n’osera le dévoiler… Mais les gens, n’en sont pas dupes pour autant! C’est dommage! Car au rythme, où vont les choses, on est sur le point de faire mourir, des : «festivals, des traditions, des évènements», qui somme toute, sont très rentables au niveau économique! Cela fait rouler, en quelque sorte, $$$ de la région…. Ne serait-ce que par, l’apport touristique, les restaurants, les bars, les magasins etc. Et que dire, de la déception, de toutes les personnes, bénévoles ou pas? Tant d’efforts déployer, pour faire de soin de région, un endroit reconnu, pour son accueil, son ambiance et sa joie de vivre! Ainsi, la galette prendra une cure d’amaigrissement… La confondra-t-on, à une feuille de papier, sur le point de démissionner!!!
Nous sommes à une époque où la rentabilité les surplus financiers sont des marques de noblesse qui nous propulse directement aux plus hautes sphères de la considération sociale. Une époque bénie ou nous sommes en mesure de suivre le chemin parcouru par chacun de nos dollars tout en prouvant qu’il s’agit là d’argent propre, pure, qui n’a touché à aucun scandale, aucun criminel et qui ne sent surtout pas la fumée de cigarettes. Même avec les meilleures intentions du monde, l’argent parfait reste rare. Il arrive souvent qu’il en manque, quoi de plus normal alors de couper dans le financement des évènements culturels.
Je comprends bien les organisateurs du festival de la galette de sonner l’alarme, le financement d’activités à caractère culturel est tellement compliqué et nébuleux qu’il devient très difficile, voir impossible à obtenir. J’ai été en mesure par le passé de profiter de financement qui allait à l’encontre de mes valeurs.J’ai touché de l’argent d’une compagnie de cigarettes qui avait une fondation dédiée aux arts.J’ai été financé par de l’argent du gouvernement fédéral pour afficher des feuilles d’érable pourtant je suis un souverainiste convaincu.Aujourd’hui ce financement n’existe plus et il n’a pas été remplacé. Notre morale est sauve, le financement de nos événements est en danger. Si par bonheur les organisateurs d’un événement réussissent à obtenir de l’argent. On entend un tollé de protestation c’est « C’est scandaleux, c’est de l’argent que le système hospitalier n’aura pas » « Un gaspillage! Vous auriez été mieux de penser à l’éducation » « Et le Darfour lui! »
Encore là on cherche, on scrute pour trouver la faille. Les organisateurs n’ont d’autre choix que de se tourner vers la population à qui il demande un coût minime pour assister à son événement, car c’est bien beau la morale, mais ce n’est pas gratuit…
Le 23 septembre, il ne manquait que le théâtre du CÉGEP de Trois-Rivières à présenter un spectacle pour que toutes les salles de la région soient occupées. La compétition est très forte dans le domaine musicale en ce moment ; pensez à Wilfred qui est passé de 200 000 à quelques dizaines seulement de copies vendues pour son 2e album. Heureusement que les différentes capacités de ces lieux répondent à un besoin où tous les artistes y trouvent leur compte. C’est la beauté d’une saine compétition.