Adolescente, j'étais boulimique de poésie, jusqu'au jour où j'ai eu l'impression que celle-ci s'autosuffisait, que ses mots ne touchaient jamais le sol. Du coup, j'ai sauté du côté du romanesque, laissant mes recueils préférés dans le fond de mes tiroirs. C'est curieusement le Festival international de la poésie qui m'a réconciliée avec le genre. Je me souviens encore du moment. Ça doit faire presque 10 ans. Dans un Maquisart enfumé, des poètes d'ailleurs se relayaient sur la scène. Comme ils récitaient dans leur langue maternelle, une fois sur deux, je ne comprenais rien de ce qu'ils racontaient. Mais je m'en foutais. Je me fermais les yeux et me laissais porter par leur voix. Le danois piétinait l'instant, l'espagnol valsait… Il n'y avait rien de plus agréable en cet instant que de s'éloigner du français. Récemment, je discutais avec Guy Marchamps, qui vient de lancer son nouveau recueil de poésie aux éditions Le Sabord, L'Innommé, et il me confirmait cette idée que c'est la musicalité des mots, et non leur sens, qui nous touche d'abord et avant tout. Ainsi, la poésie se révèle beaucoup plus accessible qu'on ne le croit. Il suffit seulement d'ouvrir un peu notre coeur. Ensuite, la magie opère toute seule. Vous pourrez d'ailleurs en faire l'expérience du 29 septembre au 8 octobre, car le verbe se lie au quotidien à l'occasion du 22e Festival international de la poésie de Trois-Rivières. Vous trouverez la programmation à l'adresse suivante: www.fiptr.com.
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UN RÊVE?
Parlant de poésie, l'auteur-compositeur-interprète Fredric Gary Comeau s'amène le samedi 29 septembre à la Pierre Angulaire de Saint-Élie, avec les chansons de son nouvel album Ève rêve. Ce disque se révèle sensuel comme la langue de Molière et douillet comme un pull d'automne. J'avais d'ailleurs adoré Hungry Ghosts, paru en 2002, dont les textes abordaient beaucoup le thème du voyage. Une belle sortie, donc, pour les amoureux de la chanson francophone. Aussi, ne manquez pas les Journées de la culture, qui se dérouleront du 29 septembre au 1er octobre (www.journeesdelaculture.qc.ca).
Si je vous parle d’un festival qui attire des milliers de personnes. Un festival qui a des dizaines de lieux de diffusion. Un festival qui possède une programmation qui s’adresse à toute la population, les jeunes comme les vieux. Un festival qui monopolise pratiquement tout le centre-ville de Trois-Rivières, qui a une renommée internationale; vous pensez à quoi? Un événement de musique pop, un rendez-vous de grand acteur ou peut-être même à une visite des participants de Loft-Story, vous pensez à tout ça peut-être mais sûrement pas à la poésie. C’est pourtant ce qui se passe chez nous.Un festival de poésie qui se présente comme l’événement culturel majeur de la région. Dieu sait à quel point j’aimerais connaître leur recette. Au départ, il y a une bande de poètes un peu fous avec une chose aussi invendable que la poésie et nous nous retrouvons 22 ans plus tard face à un festival de renommée internationale. Comment ils ont fait? Si je me permets d’extrapoler un peu, je dirais que l’organisation a été en mesure de garder le cap sur un objectif important : le public. Ils n’ont pas cherché à vendre les poètes à d’autres poètes. Ils ont vendu la poésie au public et c’est là que se trouve en partie la clef du succès du festival. Souvent les organisations tentent le grand coup pour attirer l’attention du public et des médias (Il y a un exemple avec le festival des amuseurs publics qui avait Garou en grande vedette) Je crois qu’ils passent à coté d’une excellente chance de montrer ce qu’ils sont vraiment. Ils doivent à mon avis se concentrer sur l’essence même de leurs évènements et le livrer au public directement. Le festival de poésie le prouve, il n’a pas besoin de Garou pour vendre son événement, il a la poésie. C’est là son grand mérite.
Bon festival.
Si la musique adoucit les moeurs, la poésie réveille nos sens. Mais attention!
La poésie, aussi merveilleuse soit-elle, doit nécessairement nous faire vibrer. De par ses pieds, sa musicalité, mais aussi de par ses mots. Car les mots sont magiques. Ils nous amènent là ou la musique ne peut nous transporter; ils nous apportent souvent le réconfort qu’on cherchait depuis si longtemps sans le trouver.
Le festival de la poésie de Trois-Rivières nous donne la chance de nous replonger dans cette ambiance si apaisante. En relisant quelques classiques comme « Le dormeur du Val », ou du Beaudelaire, on se rends vite compte que les grands poêtes ne sont pas seulement tourmentés, ils sont ….doués!
Depuis déjà 21 ans, que le : «Festival De La Poésie» existe! Ayant Monsieur Gaston Bellemare, comme ambassadeur… Ai-je besoin de dire, que Trois-Rivières est devenu : «la Capitale de la Poésie»! Ainsi, de tous les pays, se confondent le besoin vital d’exprimer, sa vision d’être, ou son état d’âme, et cela dans n’importe style, genre ou forme. Enfin, les frontières sont abolies, pour laisser libre cours, aux fanfarons en mal d’auditoire, ou aux génies tremblants d’émotion devant, quelques personnes. Tous sont égaux. Ce qui a toujours impressionné, personne n’est exclu. C’est, peut-être là, que réside finalement, la véritable force, de toutes ces soirées! Donc, d’où que tu viennes, tu auras tes 15 minutes de gloire! Ici, tous et chacun deviennent, de véritables vedettes, ne serait-ce, que l’instant d’entendre battre les cours à l’unissons? Ou de faire palpiter, des regards d’amitiés! Dans une ambiance d’ouverture d’esprit, et un atmosphère d’accueil…
Ainsi, les feux embrassent la lumière. En voici l’espace, le site où dorment des animaux, aux nuques premières. Là, le soleil effleure des racines. Le vent, lui-même, n’ose tenter l’aventure. Seule, la présence crève les frontières, car elle oublie la frayeur. Mais, le ciel se heurte aux montagnes, et les arbres jouent, dans une flaque ancienne. Je te vois, miroir sauvage, de la cité… Même un mollusque devient un citoyen!
Bienvenue chez-nous!!!