Il y a quelques semaines, je discutais avec l'auteur-compositeur-interprète Alexandre Belliard du curieux réflexe qu'on a de se projeter ailleurs. Quand on profite d'un foyer uni, on se met souvent à rêver de voyages en célibataire sur les plus belles plages du monde. Mais, si nous étions justement sur l'une de ces étendues de sable, nous exprimerions sans doute notre impatience de rencontrer l'âme soeur et de fonder une famille. Bref, nous sommes des éternels insatisfaits. Imaginez maintenant que, du jour au lendemain, vous perdiez tout et vous vous retrouviez à la rue. Impossible, me dites-vous. C'est vrai qu'on se projette rarement dans ce genre de situation puisqu'on aspire à une vie meilleure. Pourtant, ça pourrait arriver à vous autant qu'à moi. Comme l'indique le thème de la Nuit des sans-abri 2006, "personne n'est à l'abri". Un citoyen respectable, jouissant d'un très bon emploi, peut se retrouver dans une situation de rupture sociale. Personne n'est à l'abri d'un deuil, d'une perte d'emploi, d'une dépression… Il ne faut pas s'imaginer que ceux qui vivent dans la rue y vivent par choix, bien au contraire. Un lot de souffrances se cachent derrière cette triste condition. Ce qui est encore plus cruel, c'est qu'il arrive qu'on lève le nez sur ces individus. On leur sert un regard sévère, un sourire grimaçant ou, pire, on les ignore.
Question de sensibiliser la population au problème, la Corporation Parapluie en urgence sociale organise la 17e Nuit des sans-abri à Trois-Rivières, le vendredi 20 octobre. Les activités commenceront en fin d'après-midi pour se terminer dans la nuit. D'abord, une marche de la solidarité est au programme. Le départ se fait au Centre Le Havre à 16h. Suivra à 20h, à la salle Anaïs-Allard-Rousseau, un spectacle qui mettra en vedette le musicien Jean Marcaurelle, la troupe de théâtre À Propos ainsi que les écrivains Marie Gagner, Louise Lacoursière et Louis Caron. Aussi, le Zénob, le Macadam Café, la cathédrale de Trois-Rivières et le parc Champlain seront animés à différents moments durant la soirée.
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LA MUSIQUE QUI VOYAGE…
Ne manquez pas Manouche, qui sera de passage au Moulin Michel le samedi 21 octobre. Ces six musiciens diplômés du Conservatoire de musique de Québec s'aventurent dans les rythmes ensoleillés de la culture tzigane. Pour un voyage à petit prix!
La vie n’a rien d’une partie de plaisir pour certaines personnes. Il est vrai que nous aspirons à une vie meilleure, par contre, la vie ne donne pas à tout le monde la possibilité de choisir les destinés ou les routes qu’ils devront prendre. Les sans-abris sont des gens avec leurs lots de misères et de malheurs. Ils sont parfois dans la rue en raison d’un manque de travail, d’une rupture familiale ou ….qu’on le veuille ou non, par choix. Oui, il y en a qui sont dans la rue par choix. Ceux qui ne veulent se conformer à la société, aux valeures qu’elle véhicule ou encore par pur esprit d’aventure, qui se transformera malheureusement en véritable cauchemar.
Montréal nous donne une bonne vue du phénomène avec les nombreux sans abris qui s’y retrouvent chaque année.
En entrevue sur les ondes de T.V.A, certains d’entres eux ont confirmer que le désir de sortir du noyau familial les avaient incités à prendre la rue comme moyen de contestation sociale.
Dommage mais, la rue ne représentera jamais le meilleur moyen pour s’épanouir!
Quand j’étais plus jeune , on nous racontait souvent que les ‘robineux’ étaient tous des gens qui s’étaient retrouvés dans la rue suite à une peine d’amour . L’expérience de travail m’ayant fait cotoyer ces ‘miséreux’ je puis vous dire que c’est en partie vrai mais qu’aussi diverses circonstances de la vie font que des gens qui sans être des millionnaires , vivaient relativement bien jusqu’au jour où tout à basculé vers le fond de poubelle .
Je me souviens d’un Jésuite . On lui avait même fait apprendre le russe pour pouvoir le cas échéant (c’était la période du communisme) devenir une sorte de missionnaire à Moscou . La vodka aidant , il se retrouva plutôt sur les trottoirs de Montréal à quêter pour sa dose quotidienne d’alcool . Combien d’autres ont tout perdu , emploi , épouse , famille , maison , au casino pour devenir un client assidu des divers refuges . Que dire de tous ces jeunes ‘libérés’ par la DPJ et qui n’ont d’autres ressources qu’un bout de trottoir pour quêter un petit peu de monnaie .
Ce phénomène n’est plus exclusif à la Métropole et se répend dans le reste de la province .
On a longtemps cru, que ce phénomène ne touchait, que les grandes villes telles, que New York, ou Montréal! Nous avons la preuve, que c’est totalement faux! L’itinérance, est partout au Québec. De plus, ce fléau touche, des individus, de plus en plus jeunes. Je dis «fléau», car je considère, que c’est une maladie sociale qui se répand, telle une contamination. En ce sens, que la plaie, débute par un simple malaise, et ne cesse de gratter, les gens au-dessus de ce problème. Alors il s’agrandit, de jour en jour, car il demeure énigmatique, sous les regards des gens! Parfois, on les voit, aux coins des intersections, des feux de circulation, ne demandant rien… seulement de nettoyer, nos pare-brise! Ou, en plein été couché, sur un banc, du parc Champlain, juste en arrière de l’hôtel de ville. Il faut voir, la tête des biens pensants? Détournant le regard, par mépris! Pourtant, qui peut se vanter, qu’un jour, ou une nuit, ne sera pas la sienne? Personne, n’osera dire que c’est impossible, par il contre il le pense! C’est un réel malaise social, dont la responsabilité, nous y incombe tous! Malgré nous, cette situation nous interpelle, ne serait que par humanisme…
Une carte, une adresse, un emploi, des éléments qui nous donnent une identité, mais tout peut être foutu en l’air du jour au lendemain, et vlan! À la rue, sans perspectives, sans futur assuré, la vie devient au jour le jour, avec une seule préoccupation : manger pour survivre.
Une réalité qui s’accentue, même des familles deviennent itinérantes. L’État se détachant de cette réalité, comme de la santé mentale souvent associée, la population se retrouve ainsi avec cette responsabilité bien en vue. D’abord les grandes villes sont concernées, mais de plus en plus, le phénomène s’étend.
De nombreuses personnes, plus fragiles, en arrivent à cette éventualité. Encore une fois, des artistes s’activent et donnent un espoir à ces gens de la rue, qui redeviennent quelqu’un à qui on mérite de s’attarder.
On associe la drogue et la violence à ces gens, souvent jeunes, mais dans les faits, il s’agit d’un préjugé qui relève de la peur et de l’inconnu. Ces personnes sont souvent très attachantes. Et si un jour, c’était nous?
vendredi je recoit un appel de ma cousine disant: que fais tu ce soir? rien? je tammene a la nuit des sans-abris! sans savoir ce que c`était j`accepte. ca semblait être une bonne cause alors aidons notre prochain! arrivé la-bas je recontre plein de nouvelles personnes et je revois plein d`autres personnes que je connaissais. j`ai aussi vu des jeunes qui avait besoin d`aide. il y avait une tente qui donnait du café et des muffins, une autre tente avec de la bonne soupe au légume extra viande, des petits baril de feu pour se réchauffer étant donné la température assez mauvaise… une belle organisation, le probleme était le manque de monde, l`evenement n`a pas fait fureur cette anée autant que les autres années, malheureusement, peut-etre un manque de sensibilisation a trois-rivieres. cette année j`était spectatrice, l`année prochaine je serai bénévole. faites un geste pour améliorer les choses, un petit don, acheter un macaron ce n`est pas grand chose et en plus ils sont assez joli alors pourquoi pas! la nuit des sans-abris c`est un evenement qui gagne a être connu, autant que ceux qui en ont besoin. parlez-en autour de vous!!!
Vous avez bien raison en disant que lorsqu’on a une famille on voudrait vivre le trip du voyage seul « sur le pouce » comme on dit! Et quand ça nous arrive, de redevenir célibataire, et bien on se met tout de suite à chercher l’âme soeur et à vouloir rebâtir notre vie! C’est fou ce qu’on ne sait pas ce que l’on veut!
Pour ce qui est de la Nuit des sans-abris, je n’y ai malheureusement pas assister, j’ai voulu y aller et finalement, comme sûrement plein de gens, je me suis trouvée autre chose à faire… comme si ce n’était pas assez important… Pourtant, des personnes seules et démunies il y en a plein et ça fait partie de notre société. Nous ne devrions pas avoir honte de ces gens, mais juste leur donné un petit coup de pouce en leur donnant de l’attention, du temps, un peu d’argent…
Je voulais aussi attirée votre attention sur la triste nouvelle qu’on a eu dernièrement!! De ces 380 hommes et femmes qui perdront leur emploi à Norsk Hydro au printemps prochain. Personne n’aurait pensée que cette usine pouvait fermer!! Des gens, des familles entières qui seront, tout à coup, sur la corde raide! Quand une personne perd son emploi, c’est les finances qui en prennent un coup, mais aussi l’estime de soi! « Un emploi stable et assuré pour le reste de leur jour… » disait-on autrefois… Mais maintenant, avec la compétiton de la main d’oeuvre bon marché de certains pays, plus rien n’est acquis! Il faut vivre chaque jour que si c’était le dernier! (comme le dit si bien la chanson de Corneille) Vivre le moment présent, un jour à la fois!
En terminant, j’offre mes sympathies à tous ces gens qui perdront leur emploi ce printemps et à leur famille. Car perdre son emploi c’est un deuil que l’on peut parfois comparer, dans certains cas, à la perte d’un être cher…
Ce n’est pas juste l’emploi souvent qu’on perd c’est aussi un mode de vie, une qualité de vie, et comme je le disais plus haut….L’ ESTIME DE SOI….