Dans ma chronique de la semaine dernière, je pleurais la disparition éventuelle de deux salles de spectacle de la région situées en dehors des milieux urbains. Curieusement, le lendemain de la rédaction de mon papier, j'ai reçu un courriel du Centre local de développement de Mékinac. Celui-ci nous convoquait à une conférence de presse; le Resto des Copains d'abord à Grandes-Piles avait décidé de prendre un tournant culturel! C'est donc le coeur rempli d'espoir que je me suis rendue dans le coquet village en bordure de la rivière Saint-Maurice. Et je dois avouer ne pas avoir été déçue. Pour l'une des rares fois, on me parlait de production de spectacles avec un réalisme déconcertant. Exit les fleurs bleues et les pépites d'or tombant du ciel! On appelait un chat un chat. Le propriétaire des Copains, Marcel Dussault, qui a déjà géré deux boîtes à chansons, lançait d'ailleurs à propos de la création d'un lieu de diffusion: "Il faut être fou pour faire ça! En plus de ne pas être payant, ça coûte de l'argent. Mais, c'est quand même un besoin. L'hiver, bien que la marina soit fermée, il y a encore des choses à faire!"
En jasant quelques minutes avec Marcel Dussault, j'ai constaté à quel point il est amoureux fou de la culture et de ses artisans – son passé est tapissé de grandes rencontres (Claude Gauthier, Raymond Lévesque…) et de chansons. Ce n'est donc ni par orgueil ni par appât du gain qu'il donne une nouvelle vocation à son resto pendant les périodes hivernale et automnale. Au contraire, cet homme se lance dans cette aventure simplement pour faire le bonheur des autres; il désire offrir des emplois non saisonniers à ses employés – le resto des Copains d'abord déborde surtout de clients l'été – et un lieu culturel aux artistes et à la population de Grandes-Piles, village situé à une quinzaine de minutes de la plus importante salle de spectacle.
Marcel Dussault et sa conjointe, Diane Bordeleau, privilégient la formule des soupers-spectacles. Et au cours des prochaines semaines, ils présenteront des artistes de la région: Gaétan Leclerc (le 20 janvier), le chansonnier Jean Paquin (le 3 février) et Fabiola Toupin (le 10 février). Aussi, en ce moment, ils exposent les oeuvres de Danielle Lemay, qui travaille à partir d'objets recyclés.
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EN VOITURE!
Il existe un tas d'endroits intéressants à l'extérieur de Shawinigan et de Trois-Rivières. Il suffit juste de prendre la voiture… Je vous suggère par exemple une visite au Café Foin fou à Champlain. Jusqu'au 30 janvier, Raymond Croteau y présente son travail. J'avais rencontré cet artiste de Bécancour au Gambrinus, où il exposait cet été. Et j'avais littéralement craqué pour ses infographies colorées et naïves; elles me rappelaient d'excellentes affiches publicitaires.
C’est ben beau mais est ce que les gens de la grande ville de Trois-Rivières se déplacent pour aller voir des endroits super colorés et remplis de belles énergies rurales…
J’avoue moi même qu’étant trifluvienne mais demeurant à St-Boniface, je me retrouve souvent dans la grande ville…pourquoi ?!? Parce que les gens que je fréquente ne veulent pas sortir de leur petite vie urbaine… A vrai dire j’encourage les gens d’affaire a ouvrir des petites coopératives loin des grands centres où la communauté y est de mise et non l’individualité de chacun (souvent peu lucratif toutefois). Car une fois qu’on y a prit goût on ne peu plus s’en passer… Bravo et Merci M. Dussault et Mme Bordeleau pour cette belle initiative j’irai non seulement vous visiter mais je vais me lancer un défi…amener des amis trifluviens avec moi!!!!
Le spectrum va fermer? Voyons donc! C`est une richesse québecoise, qui a connu tellement de moment, qui a fait vibrer tellement de gens. C`est le cas pour plusieurs salles au Québec, qui malheureusement ferme pour laisser place a des condos ou a des « best buy »… Heureusement certains voit encore un interet a fréquenter des petites salles ou des petits cafés-spectacle. Les chansonniers ne sont pas aussi populaire qu`avant, mais ils sont encore présent. C`est très dommage pour les grandes salles qui vont fermer mais peut-être que le monde va ouvrir les yeux sur toutes celle quil y a aux alentour pour en profiter, et les encourager, les garder en vie.
Comme, vous nous en parliez, la semaine passée, il semble que l’effet de dominos ne soit pas terminé? Je n’arrive pas, à m’expliquer ce phénomène, car les gens de la région aiment la culture, sous toutes ses formes? Il faut voir, les longues files d’attente pour se procurer, certains billets! Décidément, allez donc y comprendre quelque chose? Mais pour l’instant, pendant qu’il reste encore du temps. Profitons-en, au gros maximum! Surtout, avec la qualité des artistes présentés, cela vaut la peine, d’aller les encourager. Nous ne pouvons, que souhaiter, qu’il puisse se passer, un petit miracle pour, Monsieur et Madame Bordeleau. Et tant qu’il y a de la vie, peut-être reste-t-il, un mince filet d’espoir?