La deuxième et dernière rencontre régionale du Rendez-vous stratégique sur la culture se déroule ce week-end, soit les 16 et 17 mars, au Musée québécois de culture populaire. Organisé simultanément dans neuf villes du Québec par l'Institut du Nouveau Monde, le rendez-vous s'articule cette fois-ci autour du thème "La culture québécoise à l'heure d'Internet et de la planète". La population est ainsi invitée à réfléchir sur la manière dont les nouvelles technologies et la mondialisation influencent, modifient, appauvrissent ou enrichissent notre culture. Il n'y a nul doute, les opinions vont s'entrechoquer. Et je trouve cela plutôt réjouissant. Car ça prouve qu'il existe toujours une place pour les vrais débats de société, que les Québécois ne font pas juste se gaver de télé et de jeux vidéo, qu'ils nourrissent des idées et des inquiétudes qu'ils désirent faire entendre.
Président d'honneur régional de l'événement avec Fabiola Toupin, le comédien Patrick Lacombe partage sa vision des choses. "C'est une lame à double tranchant, c'est sûr. On est soumis à différentes influences. Donc, jusqu'à quel point sommes-nous capables d'assimiler ça tout en gardant notre propre culture et en la transmettant nous aussi?" C'est une sacrée bonne question. Et la réponse peut donner la frousse à certains puristes. Si nous sommes trop ouverts aux nouvelles technologies, notre culture risque-t-elle d'être avalée, voire étouffée par le poids du monde? "Il y a toujours cette vieille peur de consommer ou d'être consommé. On a l'impression que c'est le seul dilemme qui existe, que ce sont les seuls choix qui sont là. Moi, je pense que non. Au contraire, c'est une ouverture sur le monde. La culture a toujours permis de pacifier et de réunir différentes personnes et cultures. […] Avant, on avait une culture plus restreinte, avec des frontières plus évidentes. Maintenant, on a une culture plus globale. Ce qui peut nous permettre de nous reconnaître encore plus, de nous faire valoir aussi", répond l'homme de théâtre.
Au cours du débat, la question des enjeux régionaux sera abordée. Qu'en pense le comédien? " Il n'y a plus d'enjeux régionaux, nationaux ou mondiaux. Ce sont les mêmes enjeux partout. Le public a accès à tout ou presque. Donc, à partir de là, il faut tenir compte d'un plus grand spectre. On est obligé, même en région, de se comparer un peu plus, d'offrir et de travailler un produit. Il n'y a plus de public captif nulle part. […] Les enjeux, c'est d'être capable de s'identifier à travers cette foule de choses-là qui nous viennent d'un peu partout, et d'être capable d'en faire le tri. Comme artiste, ça nous met au défi de se positionner. Ça nous oblige à travailler plus et différemment."
La première rencontre régionale s'est clôturée par un beau succès en février dernier. Patrick Lacombe dit d'ailleurs avoir adoré l'expérience; il a eu l'impression de bâtir quelque chose. "Ma condition pour participer à ça, c'était qu'on était pour parler des vraies affaires et qu'on était pour en parler avec le vrai monde. Oui, le dialogue entre les experts et les gens plus avertis, c'est bien. Mais, ce qui m'intéresse beaucoup là-dedans, c'est l'opinion et la vision du monde en général."
Ça vous intéresse de faire entendre votre voix? Inscrivez-vous à la rencontre à l'adresse suivante: www.inm.qc.ca.
Quand on sait ce que peut faire internet, rappelez-vous qu’une personne a réussi à échanger un trombone pour une maison, il est nécessaire de se questionner si ce médium deviendra un allier pour notre culture où au contraire nuira aux artistes (quand on pense au phénomène pas si lointain du téléchargement gratuit de musique). Comme nous sommes pris pour vivre avec internet, il est bon de voir comment l’utiliser à bon escient pour la promotion de notre culture. Le Rendez-vous stratégique de la culture est donc un moyen de regrouper les idées du milieu pour ne pas passer à côté de la belle opportunité qu’offre internet. À noter que déjà la plupart des chanteuses et chanteurs ont leur site pour faire la promotion de leurs spectacles, ce qui est en soi une belle et adéquate façon de l’utiliser.
Quel beau défi lancé? Se délier la langue, afin de pouvoir s’unir, dans une seule et même voix. Savoir reconnaître, les jeux parmi les enjeux, de chacune des régions. Et s’il le faut, klaxonner sur l’autoroute électronique : Internet! Délimiter, les incarnations de nos propres valeurs, en prenant, dans nos ressources inépuisables : celle de chaque être humain! Ainsi, qu’elle soit son statut politique, économique ou social, chaque individu a le droit de s’exprimer. On n’est jamais trop petit, pour ne pas être entendu, et jamais trop grand, pour se perdre en écho plaintif. Bravo!
Les nouvelles technologies sont un peu comme toute autre moyen d’information, il faut savoir en prendre et en laisser, mais surtout il faut savoir choisir la qualité. Et comme dans tout, il y aura toujours le bon et le mauvais côté de la médaille.
Bref, il y a tellement d’information qui nous est transmise qu’on ne sait plus ni qui écouter, ni qui dit la vérité. Je ne sais même pas si on a suffisamment de temps pour faire un tri intelligent entre le bon produit du mauvais car on ne sait plus ou en donner de la tête!!!
Par contre, c’est dommage que ce soit le dernier rendez-vous stratégique sur la culture…
De s’imaginer que le phénomène de diffusion par internet est un couteau à deux tranchants, c’est comme de croire que l’utilisation du téléphone à la fin du dix-neuvième siècle était diabolique.
Il n’y a certes pas seulement que de bonnes informations sur ce highway mais chacun peut y trouver ce qu’il veut. En plus de rapprocher les planétaires humains, c’est un outil de communication incroyable. L’avenir de la création à l’aide de ce médium est fabuleux.
Patrick Lacombe a activé une macro afin de stimuler les neurones des participants. Un chemin à suivre sur la voie de service des hautes vitesses. Pour l’instant l’information reste binaire, canalisée et linéaire. Tout comme l’image 3D, l’information future sera photonique, sphérique et holographique. Notre pensée sélectionnera l’information directement dans les banques de données et nous n’aurons plus besoin d’écrans ni de claviers.
Là où mon imagination bloque sur la technologie, c’est de savoir que les deux-tiers de l’humanité n’ont même pas de quoi boire et manger. Où se situe l’indécence et la perversion? Sur internet ou sur la gestion du pouvoir des gouvernements?