Le conte d'Hansel et Gretel renferme sans doute l'un de nos plus grands fantasmes d'enfant: une maison en pain d'épices, une maison qui se mange! Malheureusement, quand on grandit, on comprend qu'on ne cognera jamais à la porte d'une si délicieuse demeure. Dans le monde réel, de telles fantaisies n'existent pas. Du moins, c'est ce que je croyais jusqu'à la semaine dernière, avant de me rendre au vernissage de la nouvelle exposition du Musée des religions de Nicolet intitulée Vastu-Purusha, le Mandala corporel et les oeuvres de Richard Purdy.
Dans ce musée voué au sacré, Richard Purdy, artiste de renommée internationale et professeur à l'UQTR, inaugurait la 150e installation de sa carrière. Il dévoilait alors une installation peu conventionnelle autour du thème du mandala (une représentation géométrique et symbolique de l'univers dans le bouddhisme). Pour la première fois, j'explorais une exposition où tous mes sens, même l'odorat et le goût, étaient stimulés. J'ai entre autres croqué dans une sculpture de riz soufflé, englouti une parcelle d'éternité. J'aurais également pu boire un verre d'eau du Gange, mais je me suis abstenue. Je trouve ce fleuve beaucoup trop pollué! Il y avait aussi ces oeuvres faisant état de l'approche Bouddhapunkt de Purdy, une approche qui fusionne l'imagerie bouddhiste et hindoue à l'imagerie punk, et cette gigantesque roue de feu qui plongeait dans l'infini, un grand bassin d'eau où flottaient des tonnes d'objets aux formes étranges et aux couleurs lumineuses. On pouvait d'ailleurs explorer cet espace mystique en chaussant des bottes d'eau. Ainsi, grâce à l'art, je suis redevenue une enfant pendant une quarantaine de minutes… et j'ai réalisé un vieux rêve. Au fait, l'expo se poursuit jusqu'au 16 septembre.
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A L'AGENDA
Extrait du clip d'Akys. |
Ce jeudi 22 mars, dès 19h30, le Maquisart reçoit la troisième édition du concours L'UQTR en spectacle. Au total, 10 numéros seront présentés. Le jury aura alors à déterminer trois gagnants, dont les deux premières positions qui représenteront l'UQTR lors de la finale nationale d'Univers-cité en spectacle, qui aura lieu à Montréal le samedi 7 avril au Théâtre Plaza.
La formation rock Akys lance son premier clip le samedi 24 mars au Maquisart à l'occasion d'un spectacle qu'elle donne avec Closedown, Mary-Go-Run! et Days of Theory. C'est par ailleurs Jonathan Desbiens, un jeune Shawiniganais de 20 ans qui étudie en arts visuels à l'UQTR, qui a réalisé la vidéo.
Aussi, ne manquez pas les Chick'n Swell et leur humour absurde. Ils sont de passage le samedi 24 mars au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières.
Comme j’aime les nouveautés! Les façons différentes de réfléchir, de voir le monde! J’admire les artistes qui sortent des sentiers battus pour nous présenter des oeuvres qui peuvent nous laisser bouche-bée. La créativité de l’être humain est, à mon avis, sans fin. Il ne s’agit que d’exploiter ce côté de nous. Oser être différent. Oser être unique. Oser développer nos talents. Nul besoin d’être un artiste pour être créatif. Nous le sommes tous… il ne s’agit que de s’ouvrir à cette perspective.
On plonge dans l’univers de Richard Purdy à pieds joints. C’est un coup de cour entre l’émotion et la raison. Il nous courtise dans ce qu’il y a de magique en chacun de nous. Il s’éclate comme son riz soufflé et nous donne le goût de se faire absorber dans son art galactique. Il traite et maltraite certaines pensées établies. L’ensemble mosaïque nous attire comme une mantique oubliée. Serait-ce la lumière au bout du tunnel?
Quelle histoire! C’est vraiment féérique ce saut dans l’univers des religions. C’est tout ce qu’il faut pour retrouver notre âme d’enfant , si toutefois on l’avait perdue. Il y a de quoi croire à nouveau ou continuer de croire aux contes de fées et en plus nous avons tout le temps qu’il faut … Aucune raison ne peut être invoquée pour ne pas visiter cette installation puisqu’elle est à voir jusqu’en septembre.
En ce qui concerne la créativité, je pense, moi aussi qu’elle est sans fin et je constate qu’elle est très accessible , ne serait-ce que par toutes ces invitatione à aller voir le travail des artistes d’ici et d’ailleurs mais tous n’en ont tout simplement pas enive ou surtout pas le temps. De plus ,je crois honnêtement qu’il n’est pas nécessaire d’être un artiste « consacré » pour être créatif..on peut l’être dans son quotidien .Il me serait bien difficile de vivre en ne tenant pas compte de mon monde imaginaire, c’est une nécessité vitale pour moi et pour bien d’autres, j’en ai la certitude.
Effectivement Monsieur, Richard Purdy n’en est pas, à sa première expérimentation! Chaque fois qu’il expose, il le fait de manière démesurée. Dans le bon sens du terme, bien entendu! On demeure bouche bée, on encore statufiée devant l’ampleur. Autant en quantité, qu’en qualité! Il sait rendre grandiose, la plus infime parcelle inutile. Vous savez, ce genre de personne, à nous réciter le bottin téléphonique…ben, on l’écouterait religieusement. Car il trouverait la méthode, de le rendre intéressant! Bravo!