Il faut croire que les dossiers chauds se trouvent à Shawinigan ces temps-ci. Après l'amphithéâtre qui a créé tout un remous à cause de la grandeur de sa patinoire (nord-américaine ou olympique?), le fantôme du Festival de théâtre de rue refait surface. Les organisateurs du feu festival, qui doivent composer avec la mauvaise presse et les conséquences du non-renouvellement de leurs subventions, songent à poursuivre la Ville. Ils évoquent que cette dernière a commis un vol artistique en reprenant leur concept pour le Festival de théâtre et des arts de la rue et en offrant sa direction à une nouvelle organisation. Sans prendre pour l'une ou l'autre des parties, j'admets comprendre la frustration de l'ancienne équipe. Je comprends aussi le fait que la Ville ait pris rapidement des décisions pour ne pas décevoir ses citoyens. Cependant, était-ce la meilleure option? La réaction des anciens organisateurs donne l'impression que la discussion entre la Ville et eux n'a pas été satisfaisante, qu'ils ne sont pas allés au fond des choses. Au fait, un temps d'arrêt, soit une année sans festival à la fin juillet, n'aurait-il pas été nécessaire, question de faire le point et de régler tous les problèmes liés à l'ancienne et à la nouvelle organisation? Car avec ces nouveaux bâtons dans les roues et ces quelque trois mois restant avant juillet, je me demande bien comment la Ville va réussir à tenir la première édition du Festival de théâtre et des arts de la rue.
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EN TOUTE CONFIANCE
Après un arrêt à Shawinigan, Michel Rivard est de nouveau de passage dans la région. Accompagné du Flybin Band (Mario Légaré, Rick Haworth, Sylvain Clavette et Jean-Sébastien Fournier), il présente Confiance, son 11e album solo, le samedi 5 mai à la salle J.-Antonio Thompson. À ses nouvelles compositions, de fines broderies qui s'inspirent d'expériences personnelles et de sujets universels, s'ajouteront des surprises, soit de vieilles chansons qui font encore battre le coeur du public. Il y a quelques années, j'ai eu la chance de voir le musicien en formule intimiste. J'étais assise à quelques centimètres de lui. Le souvenir que j'en garde est quasi intact: un homme simple, drôle et amoureux de son métier. Ce soir-là, on aurait dit que la salle et lui étaient en communion, qu'ils faisaient tous partie d'une même grande famille. La musique a parfois de surprenants pouvoirs! Je ne sais pas si la même chimie se créera lors de son escale à Trois-Rivières, mais il n'en demeure pas moins que c'est un spectacle que vous ne devriez pas manquer!
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COMPLÈTEMENT FOUS!
Une des plus intéressantes productions que j'ai vues cet hiver, c'est Bizzarium des Sages Fous. Dans le cocon de la salle Louis-Philippe-Poisson, les marionnettistes avaient présenté une version peaufinée de leur spectacle, une merveilleuse expédition dans les profondeurs des mers. Une pieuvre géante, une énigmatique sirène et plusieurs autres créatures oniriques s'animaient alors sur une trame sonore de Christian Laflamme (Les Bebeats, Band Zen). C'était un pur délice pour les yeux, un vrai baume pour l'âme. Le tout était confirmé par les rires d'enfants et même… d'adultes émerveillés! Avant de s'envoler pour leur tournée européenne, Les Sages Fous sortent leur bateau (magnifique!) et leurs sympathiques personnages dans la rue. Le vendredi 4 mai à 20h30, ils plongent dans les abysses du Parc portuaire de Trois-Rivières. Soyez donc du voyage; c'est gratuit et tellement magique!
En lisant les nouvelles concernant la ville de Shawinigan, je ne peux que penser aux différents litiges entre la ville de Trois-Rivières et les citoyens. Je remarque, au moins à Trois-Rivières, que l’opinion des Trifluviens n’a pas beaucoup de poids quand vient le temps de défendre leurs intérêts. Certains élus « se pètent les bretelles » dans leur « trip » de pouvoir. Ils ont été élus, ils vont faire ce qu’ils veulent. Au diable ce que pensent les citoyens, c’est eux qui mènent. J’espère seulement que nos élus municipaux se rendront compte qu’ils sont en place grâce à des citoyens qui leur ont fait confiance. Une question s’impose: Les maires et conseillers de nos municipalités travaillent-ils pour le mieux-être de la population ou pour le mieux-être de leur ego? Hum! C’est à vérifier!
La ville de Shawinigan ne demandait pas la lune aux organisateurs du festival du théâtre de rue pour renouveler leur subvention. Ça se résumait seulement à voir leur comptabilité pour expliquer pourquoi plusieurs artistes attendent toujours après leur cachet malgré des dizaines de milliers de dollars de budget. Comme ils s’y ont opposé, je crois que l’on peut penser à plus petite échelle à un autre scandale des commandites. Quand on a rien à se reprocher, pourquoi refuser d’ouvrir les livres?
Décidément, Michel Rivard, s’est livré corps, et âme, à toute la salle de J.-A. Thompson! Je voudrai bien, essayer de trouver un seul défaut, mais je n’y arrive pas! Que voulez-vous, je suis une véritable admiratrice, de cet artiste? Il possède, l’art d’enchaîner les chansons les unes autres, comme on peut enfiler des chaînes, autour du cou de tous ses fans? Très humoristique, il sait nous faire rire, tandis que parfois, il laisse sous-entendre certains messages, qui nous mettent des boules dans la gorge! Confidence à l’appui, secret dévoilé, il demeure en très grande confiance, de lui-même! Peut-on, lui reprocher? Après, 30 ans de carrière? Sûrement pas, on ne peut qu’applaudir, son immense talent. Une très belle soirée.
Samedi dernier, j’étais une de ces chanceuses à pouvoir assister au spectacle de Michel Rivard.
Un spectacle humain empreint de sensibilité, de génie et d’humour.
Michel Rivard a plusieurs années d’expériences de scène derrière lui et ça se voit!
Il est très près de son public et il est, envers lui, d’une générosité incomparable!
Cette prestation remarquable me restera gravée lontemps en mémoire!
Oui, j’étais déjà vendu à l’avance. N’est-ce pas ainsi, à chaque spectacle que l’on va? Sans cela, personne, ne dépenserait pas un seul cent, pour se taper un artiste qu’il déteste? Cela va de soi.
Michel Rivard, a donné une excellente démonstration, de son expérience, et de son talent. Un véritable professionnel, rien ne cloche! Que ce soit du coté de l’éclairage, que du la sonorité. Accompagné, de son habituel orchestre, il sut encore une fois, prouver à tout monde, qu’après trente ans, on peut être encore aussi populaire, qu’à son début.