Quand je pense à Saint-Élie-de-Caxton, mon esprit vogue inévitablement vers le monde merveilleux d'Astérix et Obélix. Si je tisse des liens naturels entre les deux lieux, ce n'est pas parce que le village adoré de Fred Pellerin doit aussi se battre contre des envahisseurs potentiels, mais parce qu'on y retrouve des gens aux personnalités étonnantes et qu'on y cultive la magie. Dire qu'il n'y pas si longtemps, cette municipalité en était une comme les autres, sans le moindre grand attrait touristique sinon sa montée du Calvaire – une montagne qui reproduit le chemin de croix et qui offre une vue imprenable sur les environs -, voire sans intérêt. Heureusement, Fred Pellerin en a révélé les beautés et quelques-uns de ses secrets à travers ses écrits et ses spectacles présentés aux quatre coins du Québec, et même de l'autre côté de l'océan Atlantique.
Car il se passe des choses i-n-c-r-o-y-a-b-l-e-s à Saint-Élie. Ne me dites pas que vous n'avez jamais entendu parler de la traverse de lutins ni de l'arbre à Papparmanes, cet arbre magnifique à la floraison ultra-rapide qui produit les populaires bonbons aux couleurs pastelles! Il faut cependant prendre le temps de s'arrêter au village pour les découvrir. Autrement, lorsqu'on roule en voiture, ça peut sembler désert et ennuyant. Fort actif dans sa communauté, le conteur prête par ailleurs sa voix et son imagination à un nouveau concept: l'audio-guide de Saint-Élie-de-Caxton. Eh oui! Il est désormais possible de voir de nos propres yeux son univers qui bouillonne de personnages haut en couleurs et de légendes, et d'en percer tous les mystères grâce à un appareil gros comme un cellulaire. Celui-ci, qui est en location au Bureau d'accueil touristique du village, contient deux heures d'information tantôt sérieuse, tantôt loufoque. Au programme: la visite d'une trentaine de sites, dont l'endroit où est déjà apparu un fantôme. N'est-ce pas tentant? En tous cas, ça titille l'enfant en nous. Car qui n'a jamais voulu apercevoir ne serait-ce l'ombre d'un lutin, d'une fée ou d'une quelconque créature fantastique?
Dire que c'est Fred Pellerin, un gardien de la mémoire, un semeur de rêves âgé d'à peine 30 ans qui est à l'origine de toute cette belle folie autour de Saint-Élie-de-Caxton. Quand j'y réfléchis, ça m'en donne presque des frissons. S'il avait voulu, l'auteur de Prendre le taureau par les contes aurait s'en doute pu quitter sa terre natale et se préoccuper de son seul succès. Malgré les critiques dithyrambiques, les spectacles à guichets fermés, il continue d'être un ambassadeur pour son village, même plus, il s'y active. C'est un peu comme s'il était le frère aîné d'une large famille: il rend la maison accueillante, donne l'exemple, met la main à la pâte pour les différentes corvées. Bref, il redonne à sa communauté et je trouve ça extraordinaire! Ça me réconforte de savoir que l'esprit de famille et l'entraide, ça existe toujours. Il me semble d'ailleurs que chaque citoyen (mais surtout les personnalités publiques) a le devoir de donner un petit coup de pouce au milieu qui l'a vu grandir, qui lui a permis de devenir ce qu'il est. Enfin, si tout le monde le faisait, les villes, villages et quartiers seraient tellement plus riches et dynamiques.
Ça fait quelques temps que j’entends parler de cette ville qui semble très belle et très accueillante et on peut dire que le conteur Fred Pellerin a su vendre sa ville à bien des gens. Si ce coin de pays était inconnu à la plupart du monde, on peut dire qu’aujourd’hui on est curieux de voir comment c’est et surtout de voir cette fameuse traversée de lutins. J’ai vu le maire de la ville l’autre fois à la télévision et même lui parlait de la traverse et disait qu’il avait vu des lutins!! La ville risque d’avoir quelques personnes de plus cet été, parce que ça semble réellement un beau coin.
Malheureusement, il n’existe qu’un Fred Pellerin. Il a mis Saint-Élie-de-Caxton sur la mappe seulement par la passion qui l’anime quand il en parle. Juste à l’écouter ça nous donne le goût de prendre notre automobile et d’aller visiter son petit coin de terre. De plus, les autorités de ce village embarquent dans l’aventure et prennent les moyens pour que les touristes y soient bien accueillis. Tout un ambassadeur pour la région.
Vous n’avez pas besoin de me tenter, je suis déjà très intéressé d’aller dans ce petit coin de pays pour voir ce fameux village et ses villageois. Je n’ai jamais assisté aux spectacles de Fred (car les billets sont toujours tous vendus d’avance), mais j’ai lu ses livres (et écouté le CD qui va avec). Ce qui est bien avec ses livres, c’est qu’il y a aussi des photos de son village et des gens qui le peuple. Aussi avec le livre, on peut s’attarder sur ses jeux de mots fabuleux qui me fait penser un peu à Sol. Fred Pellerin est un conteur, magicien, heureux. Il prêche des valeurs de retour aux sources, un retour aux bonnes vieilles valeurs de nos ancêtres qui sont restés l’ancre de la vie.
Fred Pellerin a tellement d’imagination, d’esprit créatif, il nous déroule ses légendes qui nous font rêver. Et surtout, il réussit à nous faire croire que c’est vraiment arrivé. Que c’est vraiment à cause du taureau et du fou du village que maintenant quand le coucher du soleil est rouge, il fera toujours beau le lendemain. On apprend également les étapes pour créer l’Almanach annuel ce n’est pas rien. Bref, des heures de plaisir avec ce jeune Fred qui n’a pas finit de nous étonner.
Fred Pellerin est non seulement un conteur hyperactif et volubile, il est surtout le gardien des clefs de son village, Saint-Elie-de-Caxton, joyau de la Mauricie. Grâce à son adoration pour son patelin, il a fait en sorte que le Québec entier soit captivé par le phénomène qui s’étend dans toute la francophonie.
Certains l’ignorent sans doute, mais Fred a aussi rédigé les textes du très beau livre-photos « Zoom sur Saint-Elie-de-Caxton : sur la trace du merveilleux ». Cet ouvrage offre à nos yeux éblouis des paysages et des personnages, ainsi que des parcelles de vie, épiés à travers la lentille et le zoom de 30 photographes de presse du Québec. Une merveille à se procurer ou à emprunter à sa bibliothèque municipale.
Ce jeune homme n’a pas fini de nous surprendre. Le petit village de Saint-Elie-de-Caxton est sûrement fier de son rejeton qui s’accroche à ses souvenirs et qui les partage d’une façon si naïve et enthousiaste. Bravo mon Fred !
En plus d’être un moteur économique et touristique de Ste-Élie-de-Caxton, Fred Pellerin, par ses histoires, nourrit l’imaginaire collectif des Québécois. Maintenant, on sait que Léo Déziel, le garagiste, existe et qu’il a bel et bien vu des lutins. Fred lègue, à travers ses contes, les valeurs de « Pépère Eugène » et aussi de « Mémère Juliette Garand », ses grands parents. Mine de rien, il valorise l’apport des aînés, franchit le fossé intergénérationnel d’un saut verbal. Fred illustre par sa façon unique de raconter, la culture, les croyances ainsi que les us et coutumes d’une vie rurale simple et sans prétention, comme lui d’ailleurs.
Avec sa parlure colorée et éloquente, Fred transmet sa vision d’une communauté, la sienne. Celle qui la nourrit d’anecdotes, celle qui le fait vivre dans tous les sens du mot, celle à laquelle il contribue régulièrement. De plus, l’homme est intègre. Il a toujours affirmé que la journée où les gens de Ste-Élie en aurait assez de la notoriété, il arrêterait. « Je retournerai à l’enseignement » a-t-il dit, mais je vivrai toujours à Ste-Élie parce que « je ne me vois pas ailleurs ». Il n’y a qu’un seul Fred Pellerin et ses racines sont en « Sol » mauricien.
Fred Pellerin, c’est beaucoup plus qu’un conteur de village, c’est un passeur de mémoire et de traditions.
Saint-Élie-de-Caxton, est très près de Trois-Rivières. En fait, encore plus près de, Louiseville. Comme bien des gens, nous sommes tous allés faire un tour, dans ce minuscule village, bien avant qu’il soit aussi populaire. Mais il fallait, le génie de Fred Pellerin, pour le rendre aussi mythique! Il a su, donner un second souffle, pour ne pas dire, faire une véritable tornade, afin de rendre les lieux encore plus accueillants. Il faut y faire une simple visite, ne serait-ce pour y cueillir une fraîche menthe, dans l’arbre à peppermints? Et, peut-être bien, avoir l’occasion d’entrevoir un visionnaire, tel que notre gentil Fred?