On dit souvent que le malheur n'arrive jamais seul. Pourtant, l'inverse est aussi possible, bien que l'expression n'existe pas. La preuve… La semaine a commencé en lion pour le monde de la culture à Trois-Rivières. En peu de temps, il a été mitraillé de bonnes nouvelles. D'abord, il apprenait de manière officielle que la dynamique cité fondée par Laviolette en 1634 faisait partie des cinq villes canadiennes retenues pour porter le titre de Capitale culturelle du Canada en 2009. Le même jour, l'International de l'art vocal dévoilait avec fierté ses résultats au terme d'une étude menée par Festivals et Événements Québec (FEQ) afin de mesurer ses impacts économiques. Un bulletin enviable puisqu'on estime des retombées économiques de près de 14 millions de dollars (13 954 000 $ pour être précis) pour le festival trifluvien en plus de lui décerner d'un indice de pertinence de 93 %, soit 7 % de plus que la moyenne des 10 événements évalués cette année. Finalement, quelques heures plus tard, la Ville s'assoyait pour reconduire les ententes qui l'attachent à une vingtaine d'organismes et événements culturels, parmi lesquels comptent l'Orchestre symphonique de Trois-Rivières, l'International de l'art vocal, le Festival international de danse Encore, le Festival international de la poésie et les Nuits Polaires. Et, lors de cette soirée, elle prenait la décision de bonifier plusieurs de ses subventions pour l'année 2008.
C'est drôle, mais tout cela m'amène à penser à Bienvenue chez les Robinson, un dessin animé de Disney. Au cour de cette histoire, il y a Lewis, un orphelin de 12 ans dont la passion principale est d'inventer. Si plusieurs de ses créations engendrent des catastrophes, jamais il n'abandonne. Il continue dans l'espoir d'un jour réussir. D'ailleurs, sa devise est de toujours aller de l'avant. De cette manière, il ne s'apitoie pas sur son sort et se donne toutes les chances de réussir. Ce que le conte confirme: toutes nos actions ne peuvent se solder par des échecs. Ça paye de persévérer. Et parfois au bon moment! Si la Ville de Trois-Rivières n'avait pas essuyé un refus pour être Capitale culturelle du Canada en 2003, elle n'aurait pas eu le plaisir de jouir du titre, et par conséquent de la possibilité de toucher une aide financière pouvant atteindre deux millions de dollars, l'année même de son 375e anniversaire. Sans doute son échec lui aura-t-il servi à monter un dossier d'une qualité rare. Car il paraît que des villes comme Québec et Montréal ont déjà fait la demande.
D'ailleurs, quand la ministre du Patrimoine canadien Josée Verner déclare que la devise de Trois-Rivières, soit «ville d'histoire et de culture», est une réalité, elle ne se trompe pas. On sent vraiment un bouillonnement au plan de la culture à Trois-Rivières. On a juste à penser aux Nuits Polaires, aux Nouveautés de l'ONF, aux soirées de slam poésie au Zénob, aux nombreux artistes en arts visuels et aux écrivains dont la ville regorge, aux nombreux diffuseurs, à Ciné-Campus, au Salon du livre, aux festivals, à ses compagnies de théâtre… À Trois-Rivières, on peut difficilement faire un pas sans se cogner à une quelconque manifestation culturelle. Et c'est vraiment merveilleux!