Depuis quelques jours, les pubs télé de lait – autant les vieilles que les nouvelles – tournent en boucle dans ma tête. Mais ce ne sont ni les moustaches de lait ni les musiques accrocheuses qui me hantent. Non. Je pense surtout au message que ces publicités véhiculent: à deux, c'est mieux. Les plus récentes créations, sans crier haut et fort ce slogan, illustraient par ailleurs d'habile façon la force de l'amitié, la complicité. Dans celles-ci, une personnalité publique présentait une personne précieuse pour elle, puis c'était l'inverse. En moins de 30 secondes, on saisissait l'importance d'être lié à quelqu'un et son impact dans la vie de tous les jours: un désir de dépassement, le soutien, le plaisir de partager, le sentiment de sécurité… Bref, on nous rappelait qu'à deux, on peut déplacer des montagnes, tout devient plus facile.
Duo prestigieux
Ce n'est pas un hasard si ces annonces m'obsèdent autant. Ce fait coïncide avec l'annonce d'un partenariat entre le Festival international de la poésie et l'Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Au cours des deux prochaines années, celui-ci signera l'événement de clôture du FIP. Les dimanches 12 octobre 2008 et 11 octobre 2009, il mettra sur pied un concert rendant hommage à la poésie. Une très bonne nouvelle pour ces deux prestigieuses organisations qui rencontrent des défis similaires et doivent développer de nouvelles clientèles si elles veulent poursuivre leur mission pendant encore longtemps.
En s'inscrivant à la programmation du Festival international de poésie, l'OSTR s'assure un bon rayonnement local – quelque 40 000 individus participent aux activités -, mais également international puisque l'événement littéraire reçoit plus de 130 poètes en provenance du monde entier. De son côté, le FIP compte désormais une valeur ajoutée. Et bien qu'il profite déjà d'une excellente réputation à l'extérieur de la région, voire du pays, il confirme avec ce partenariat son image de marque. Si l'Orchestre désire se joindre à l'événement, c'est que ce dernier se veut un incontournable. Mais il y a mieux encore… Ce partenariat parle beaucoup du dynamisme qui existe à Trois-Rivières. Il démontre que ses intervenants savent s'unir pour travailler à un but commun: la culture.
Voix multiples
À part un commentaire sur mon blogue au www.voir.ca, j'étais restée silencieuse depuis le changement de dénomination de l'International de l'art vocal de Trois-Rivières et la précision de son mandat. Si j'ai retenu mes applaudissements en apprenant son nouveau nom – le Festivoix -, j'ai eu une tout autre réaction en prenant connaissance de la programmation de la scène Caisse Desjardins (Les Voix multiples) et de la Maison de la culture (Les Voix lyriques). Cette fois, on ne pourra accuser l'équipe d'orienter ses choix vers un genre précis. Avec des artistes comme Angélique Kidjo (!), Karen Young, Maria Dolorès, Julios Beaucarne et Sylvie Desgroseilliers, il y en aura pour tous les goûts. Mais surtout, on constate que tous ceux qui monteront sur ces deux scènes se distinguent par leur qualité d'interprétation.
Tiens, tiens, que d’espoir par ici…
Compliments.