<p><a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/marguerites.jpg"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/marguerites.jpg" align="absMiddle" border="0" alt="" /></a></p>
<p>J'étais de l'assistance lors de la première médiatique de <em>Région sauvage</em>, la nouvelle pièce du Théâtre des Marguerites. Production à la mise en scène particulièrement ingénieuse, elle s'est vite volatilisée de mon esprit dès la tombée du rideau – au sens figuré bien sûr, puisqu'il n'y a aucun rideau là-bas. Cette année, contrairement à ce à quoi on nous avait habitués au fil des étés, tout était axé sur le divertissement. Il n'y avait aucun grand message comme trame de fond. Peut-être que si, mais pour s'en rendre compte, il fallait regarder entre les craques du décor…</p>
<p>Là, je ne dis pas que <em>Région sauvage</em> est mauvaise. C'est même tout le contraire. Pendant l'heure et demie, on s'amuse, on rigole, on s'étonne des petites perles scénographiques. Mais si on pense assister à une pièce qui nous habitera pendant des jours entiers comme les précédentes, alors là, on risque d'être déçu. Quoiqu'on peut trouver matière à réflexion si on gratte un peu… Car Région sauvage raconte les mésaventures de quatre collègues d'une agence d'immeuble qui, après avoir survécu à un crash d'avion et s'être retrouvés sans équipement au beau milieu de la forêt, se mettent à changer tranquillement. Dans l'adversité, ils doivent obligatoirement revoir leur manière d'être et leurs valeurs. Le personnage du patron bourru reste le meilleur exemple. Miraculé d'une chute libre du haut du ciel, le rustre se transforme du coup en agneau et redécouvre les beautés de la vie. </p>
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<p><strong>Après un miracle</strong> </p>
<p>Parlant de ce qui leur arrive, le patron formulera au cours de la pièce: «On dirait que la vie nous dit: "Wô… là!"» Pouvez-vous m'expliquer pourquoi est-ce souvent dans l'adversité que l'être humain réalise qu'il doit modifier sa trajectoire pour aspirer au bonheur? Est-ce vraiment nécessaire d'attendre de passer à deux cheveux de la mort pour vivre heureux? On ne pourrait pas modifier son existence à partir du moment où l'on sent un malaise chronique? Non… Changer, ça fait peur. Car ça implique des gains, mais aussi des pertes. J'imagine qu'il est plus facile de croquer dans une nouvelle vie quand on est confronté à l'irréversible. Car ça doit être seulement à partir de cet instant que le bonheur devient une nécessité. Le malheur qui sauve…</p>
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<p><em>Photo: Luc Lavergne</em></p>
Trouver un sens
Karine Gélinas