<p>Les gens qui ne voient que le mauvais côté des choses, ça m'agace. Comme si la vie ne pouvait être qu'un feu roulant de catastrophes, voire un complot contre l'humanité! Franchement… Basculer dans l'autre extrême, et remercier le ciel de toutes les merdes qui nous tombent sur la tête, n'est certes pas mieux. Reste que j'ai énormément de respect pour les gens qui s'adaptent. </p>
<p>Je reviens de vacances, sûrement comme bon nombre d'entre vous. Depuis mon retour au bureau, je reçois toutes sortes de messages de sympathie: «Ah! j'espère que tu as passé de belles vacances sous la pluie» ou «Ça a dû être plate cette semaine, car il mouillait». Vraiment, il pleuvait? Vous allez me dire que je vis dans un monde parallèle, mais j'ai seulement un vague souvenir d'ondées… C'est vrai que le beau temps n'occupe pas une bien plus grande place dans ma mémoire – quoique j'ai réussi à attraper un coup de soleil! -, sauf que j'ai su tirer profit de la météo. Qu'aurais-je pu faire d'autre? Je n'avais nullement envie de me morfondre, le nez derrière la fenêtre, pendant mes précieux jours de congé. Oh, non! C'était hors de question. Alors, même quand le ciel semblait incertain, je sortais un parapluie à la main ou un imper dans le sac à dos. D'ailleurs, les activités que mon chum et moi avions choisies pour nos vacances s'adaptaient à toutes les conditions: croisière, visite du site historique de Grosse-Île – les cours d'histoire générale du Québec et du Canada donnés au secondaire nous en apprennent bien peu sur le passé de notre province -, balade en canot, cueillette de bleuets, baignade sous la pluie – l'eau du lac n'en paraissait que plus chaude -, lecture et j'en passe. Les moments où les rayons nous doraient la peau se révélaient peut-être rares, mais nous étions toujours confortables. Pas de chaleur accablante ni de sensation de déshydratation ou de suffocation. Juste du temps frais qui nous donnait envie de bouger. </p>
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<p><strong>Du bon dans tout</strong></p>
<p>Je ne vous cacherai pas qu'on aurait préféré faire du camping sauvage ou en bordure du fleuve. Mais bon, il faut bien s'adapter au climat. Difficile de lutter contre plus grand que soi. On a donc utilisé ce prétexte – le temps de chien – pour se payer du luxe, et on ne regrette pas d'avoir opté pour des nuits loin des moustiques et de l'humidité. Comme quoi il y a toujours du bon dans toute chose! </p>
<p>Par ailleurs, il semble que je n'ai pas été la seule à revisiter mes plans estivaux, l'achalandage des musées et lieux culturels de la région étant à la hausse. Qui aurait cru que la pluie rapprochait la population de la culture! J'en suis la première étonnée, mais merci dame Nature!</p>
La vie en gris
Karine Gélinas