<p><a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/Droits%20d%27auteur%28e%29%20d%27Isabelle%20Hayeur.jpg"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/Droits%20d%27auteur%28e%29%20d%27Isabelle%20Hayeur.jpg" align="left" border="0" hspace="10" alt="" /></a>Une des époques les plus heureuses de ma vie a certainement été les cinq années pendant lesquelles j’ai été à l’emploi du club vidéo de répertoire <a href="http://www.boitenoire.com/" target="_blank">La Boîte Noire,</a> à Montréal. Quoi de mieux que d’être payé (modestement, mais quand même) pour passer ses soirées à parler de cinéma avec des camarades de travail qui sont autant passionnés par le 7e art que vous?</p><p>Nous n’étions pas toujours d’accord, bien sûr, et souvent, un film pouvait faire naître un débat qui durait des heures, particulièrement lorsque j’étais en poste avec Jean Carlo et Sébastien, deux mecs que j’adore mais qui ne pourraient pas être plus différents! La dynamique entre nous trois a d’ailleurs inspiré un court métrage où nous jouions plus ou moins nos propres rôles à la réalisatrice <b>Isabelle Hayeur</b>, une de nos clientes préférées. </p><p>Car oui, entre deux envolées oratoires, nous prenions quand même le temps de servir les clients, ce qui, contrairement à la célèbre boutade que <b>Kevin Smith </b>a fait dire au commis de club vidéo Randal dans <i>Clerks </i>(«Cette job serait géniale si ce n’était des putain de clients!»), ajoutait généralement au plaisir de l’emploi, les gens fréquentant la Boîte noire étant plus souvent qu’autrement eux aussi de grands cinéphiles.</p><p><a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/Le%20Colima%C3%A7on.jpg"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/Le%20Colima%C3%A7on.jpg" align="right" border="0" hspace="10" alt="" /></a>Tout cela pour dire que lorsque je suis revenu m’établir à Trois-Rivières, j’ai été agréablement surpris de découvrir qu’un club vidéo de répertoire avait pignon sur rue au centre-ville, plus précisément au 1522, rue Notre-Dame Centre. En discutant avec le propriétaire <b>Denis Guillem</b>, j’ai découvert que Le Colimaçon existe en fait depuis 27 ans, soit bien avant l’arrivée sur le marché du Blu-Ray et du DVD. Même le VHS n’en était encore qu’à ses premiers balbutiements. La boutique s’est donc d’abord consacrée à la vente de 33 tours (qu’on peut encore y acheter à ce jour). La location de films est venue un peu plus tard et, dès lors, Le Colimaçon s’est distingué des autres clubs vidéo de la région en ne se limitant pas à offrir que du cinéma commercial.</p><p>«Tout ce qu’il y a ici dépend essentiellement de mes goûts personnels ou de ceux des gens qui travaillent avec moi, explique Guillem. Il n’y a pas une compagnie qui me dit: “Achète ça.” Je suis entièrement indépendant, et tout ce qui est ici est choisi. On n’offre rien de moins que le meilleur. Et le meilleur du monde en plus, pas seulement le meilleur des États-Unis!»<br /></p><p>Il a fallu près d’une dizaine d’années avant que le commerce ne développe une vaste clientèle, mais avec le temps, au gré du bouche à oreille, la réputation du Colimaçon a grandi jusqu’au point où certains cinéphiles viennent maintenant de Joliette, Drummondville ou Shawinigan pour y louer des films. </p><p>Lorsque j’ai demandé à Denis de nous faire part de ses coups de cœur récents, il m’a d’abord renvoyé à son site Web (<a href="http://www.lecolimacon.ca" target="_blank">www.lecolimacon.ca</a>), où il écrit régulièrement des critiques de cinéma et de musique. Mais parmi les nouveautés de cette semaine, il m’a quand même confié avoir beaucoup aimé <i>Ce qu’il faut pour vivre </i>de <b>Benoît Pilon </b>et <i>L’Agité</i> d’<b>Amos Kollek</b>. Prenez-en bonne note!<br /><br /></p>