Entre guillemets

Être cinéphile en région

<p><a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/%28500%29%20Days%20of%20Summer.JPG"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/%28500%29%20Days%20of%20Summer.JPG" align="left" border="0" width="250" hspace="10" alt="" /></a>J’adore Trois-Rivières, que ce soit pour la ville en soi, pour les gens qui y vivent ou pour sa riche vie culturelle. Seul bémol: l’offre en cinéma, trop souvent déficiente. En salle, il y a rarement plus qu’une douzaine de films à l’affiche, et il ne s’agit généralement que de gros blockbusters hollywoodiens en série (<i>Transformers 2, Ère de glace 3, Harry Potter 6</i>, etc.), de quelques irréductibles films québécois (<i>De père en flic, Les Doigts croches</i>) et de l’occasionnel film français (<i>OSS 117</i>). Pas facile pour un cinéphile un tant soit peu avide de nouveauté de s’en contenter…</p><p>Si bien que pendant mes récentes vacances, passées autour de Montréal, j’en ai profité pour rattraper quelques-uns des nombreux films intéressants que je n’aurais pas eu l’occasion de voir au grand écran autrement. Je préciserai tout de suite qu’il ne s’agit pas de propositions hyper pointues qui n’auraient pas leur place hors des cinémas de répertoire, mais bien d’une comédie romantique et d’un film d’action qui, si on leur en donnait la chance, parviendraient certainement à plaire à un grand public dans n’importe quelle ville du Québec. </p><p>Mettant en vedette <b>Joseph Gordon-Levitt</b> et l’irrésistible <b>Zooey Deschanel</b>, <i>(500) Days of Summer </i>se présente comme non pas une histoire d’amour, mais plutôt une histoire à propos de l’amour. C’est que les clichés romantiques sont généralement évités ou détournés dans ce film de <b>Marc Webb</b>, qui dépeint de façon inventive une relation amoureuse où les coups durs et les déceptions sont aussi nombreux que les moments de joie et d’humour. </p><p>Quant à <i>The Hurt Locker,</i> il s’agit d’un des films que j’ai vus où le suspense est le plus intense et constant. Documentant l’éprouvant quotidien d’une équipe de soldats américains (menée par l’épatant <b>Jeremy Renner</b>) dont la spécialité est de désamorcer les innombrables bombes artisanales que les insurgés s’acharnent à dissimuler un peu partout en Irak, cette réalisation de <b>Kathryn Bigelow </b>ne nous laisse pratiquement jamais reprendre notre souffle, alors que tout ce que les personnages font pourrait les tuer à tout moment. </p><p><a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/The%20Hurt%20Locker.JPG"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/The%20Hurt%20Locker.JPG" align="right" border="0" width="250" hspace="10" alt="" /></a>Deux excellents films, bref, mais que personne n’a jugé bon de programmer ailleurs que dans une poignée de salles montréalaises. Comment expliquer cette fâcheuse situation? D’abord, le fait que les distributeurs de films et les propriétaires de chaînes de cinémas sont tous basés à Montréal, à Toronto ou carrément aux États-Unis nous laisse supposer que leur connaissance du territoire québécois au-delà de la métropole est bien limitée, voire inexistante.   </p><p>Ensuite, j’imagine que lorsque les principaux intéressés investissent dans une sortie dans une quarantaine de salles à la grandeur du Québec, ils préfèrent s’en tenir aux valeurs sûres. <i>G.I. Joe: Le Réveil du Cobra </i>va bien sûr engranger plus d’argent au box-office que <i>The Hurt Locker</i>, et davantage de gens vont voir Katherine Heigl dans <i>La Vérité toute crue </i>que ma Zooey bien-aimée dans <i>(500) Days of Summer</i>. Mais est-ce vraiment parce que c’est ce que le public veut, ou parce qu’on ne lui laisse même pas le choix de découvrir autre chose?<br /></p>