<p>Peu friand de hip-hop commercial américain et plus ou moins familier avec ce qui se fait dans le genre ces temps-ci du côté de la France (la soirée de samedi du Festival urbain sera l’occasion pour moi de découvrir <b>Tunisiano </b>et <b>Sat l’Artificier</b>), je m’intéresse toutefois beaucoup au rap francophone d’ici. Peut-être parce que cette forme d’expression repose tant sur les mots, je me sens davantage interpellé par un groupe comme Loco Locass qui rappe en québécois et à propos du Québec que par ses homologues étrangers dont les textes sont un reflet de ce qui se passe à L.A. ou à Paris. </p><p>Je trouve particulièrement intéressant qu’on voie de plus en plus apparaître des artistes hip-hop au-delà de Montréal, dans les différentes villes de la province. À Trois-Rivières, par exemple, en plus de <b>Dany</b> «<b>Naïd</b>» <b>Carpentier</b>, le grand manitou du Festival urbain, la scène est bien représentée par, entre autres, <b>Ale Dee </b>(qui sera sur scène ce soir avec <b>Taktika</b>, <b>Imposs</b>, <b>Moines de rue </b>et <b>Sensa</b>) et le collectif <b>Kikaflow </b>(qu’on pourra voir au festival vendredi aux côtés de <b>Radio Radio</b>, <b>Empire Isis </b>et <b>Prodiges</b> <b>Galsen</b>). </p><p>On remarque par ailleurs une belle diversité dans le milieu du hip-hop québécois, où coexistent relativement bien les puristes qui se contentent de deux tables tournantes et un microphone, ceux qui intègrent des guitares et d’autres instruments à leur musique et les formations issues de ce que plusieurs observateurs ont surnommé le «champ gauche», cette zone mystérieuse où le rap rencontre l’électro. </p><p><a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/Poirier.jpg"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/Poirier.jpg" align="left" border="0" hspace="10" alt="" /></a>Ceci m’amène à vous parler de <b>Poirier</b>, Ghislain de son prénom. Le réputé beatmaker montréalais, qui a collaboré étroitement avec <b>Jeanbart </b>et <b>Linso Gabbo</b> d’<b>Omnikrom </b>(Félix de l’album hip-hop de l’année en 2007) et avec Séba de Gatineau (Félix de l’album hip-hop de l’année en 2008) à leurs débuts, a presque à lui tout seul fait aimer les basses bien grasses à des milliers de mélomanes qui, comme moi, étaient d’emblée plus portés à écouter du rock ou de la chanson. Que ce soit aux défuntes soirées Bounce le gros, pendant ses spectacles live avec batteur et MC invités ou lors du mythique Bridge Burner sous le viaduc Van Horne en 2007, Poirier a immanquablement réussi à faire lever les foules chaque fois que je l’ai vu s’exécuter derrière les platines.</p><p>Bref, nul doute que l’arrêt trifluvien de la tournée Piknic électronik, qui aura lieu dimanche après-midi au parc des Ursulines et où performeront notamment Poirier et Omnikrom, clôturera l’édition 2009 du Festival urbain en beauté. Et si vous en voulez encore par la suite, 33MAG vous réserve un after party au D’artagnan’s avec<b> L’Étiquette, Baz, G.U.I.N.D.O.N.</b> et les autres DJ de <a href="http://www.Meilleuremusiquedumonde.com" target="_blank">Meilleuremusiquedumonde.com</a>.<br /><br />MOINS QUE LIENS <a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/David%20Goudreault.jpg"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_mauricie/David%20Goudreault.jpg" align="right" border="0" hspace="10" alt="" /></a><br />Le slameur trifluvien <b>David Goudreault</b> lancera son premier disque, intitulé <i>Moins que liens</i>, mardi le 25 août à 21h, au Gambrinus. Il livrera alors devant public la majorité des titres qui composent l’album, auquel ont collaboré DJ Loustic, Lénième et Loublan. <br /><br /></p>