Entre guillemets

Annie Pelletier chez les Belges

Membre du c.a. de Culture Mauricie et directrice artistique depuis février du café-galerie L’Embuscade, lieu de diffusion de «l’art dans tous ses états» qui célébrera en octobre son 25e anniversaire, Annie Pelletier est avant tout une artiste à part entière. C’est d’ailleurs en tant que créatrice qu’elle s’est envolée pour la Belgique avant-hier.

La Trifluvienne d’adoption passera deux mois dans ce pays, où elle renouera avec l’artiste bruxelloise Paty Sonville. D’abord, Annie et Paty recréeront au centre De Markten Entre ciel et terre, une installation de fleurs en plastique qu’elles avaient présentée en 2004 à Carleton, en Gaspésie. Par la suite, elles se rendront au village de Les Avins en Condroz, où se tient traditionnellement un symposium de sculpture sur pierre. C’est toutefois sur des éléments en acier que les deux femmes vont travailler lors de leur résidence à cet endroit.

À la suite du vernissage de ces deux expositions en terre belge, Pelletier sera de retour dans la région vers la fin octobre. Elle reprendra alors ses fonctions à L’Embuscade, un endroit «éclaté, animé et dynamique» qui, selon elle, a l’avantage d’aller chercher un autre public que les «initiés» qu’on retrouve les galeries d’art et les musées. De fait, il s’agit d’un endroit que beaucoup de gens fréquentent pendant les 5 à 7 ou pour aller voir des spectacles, mais ils sont par la même occasion exposés à des ouvres d’art qu’ils n’auraient peut-être pas eu le réflexe d’aller découvrir à la Maison de la culture ou à l’Atelier Silex, par exemple.

Bref, que ce soit pour l’amour de l’art ou pour prendre un verre et être en bonne compagnie, je vous invite à faire un arrêt à L’Embuscade entre le 6 septembre et le 9 octobre, période pendant laquelle Alain Fleurent y présentera REPLYWOODSTOCK 3, une exposition de gravures sur bois (et plywood!). Soulignons que lors du vernissage, qui aura lieu ce dimanche dès 16h, le groupe ECHOtron offrira une performance.

LE BLUES D’LA QUOI?
La semaine dernière, j’ai ouvert ma chronique avec un clin d’oil à un air connu («En 1967, tout était beau / C’était l’année de l’amour / C’était l’année de l’Expo»), sans toutefois préciser que je citais Le Blues d’la métropole. Cela a outré une lectrice, qui m’a envoyé une longue lettre déplorant que je n’aie pas pris la peine de mentionner l’auteur de la chanson à laquelle je faisais référence: «Comme si vous vous adressiez à un public cultivé! [.] Sondage à l’appui, je serais étonnée de savoir qui d’entre vos lecteurs le savent!»

Au risque de contredire la dame qui m’a écrit, j’estime justement que je m’adresse à un public cultivé. Et de toute façon, ce n’est pas comme s’il s’agissait d’une référence obscure. On parle ici d’une toune archi-connue, qui joue encore régulièrement à la radio, qui fait partie du répertoire de tous les chansonniers de la province et que n’importe quel gratteux de guitare pourra vous jouer au pied levé sur le bord d’un feu de camp! Y a-t-il réellement des lecteurs de Voir qui ne connaissent pas Beau Dommage?

 

crédit photo: Paty Sonvile / www.patysonville.com