Je suis contre les liftings et autres chirurgies plastiques. Mais il arrive parfois qu'une petite cure de rajeunissement ne fasse pas de tort. Admettez que l'ancienne image du Festival d'été de Shawinigan n'avait rien de très réjouissant. Avec son orangé, ses notes de piano et ses feux d'artifice, son logo s'apparentait légèrement à celui d'une fête de quartier. Disons que si j'avais été un touriste ne connaissant ni d'Ève ni d'Adam l'événement, j'aurais peut-être hésité avant d'y mettre les pieds. Et pourtant, celui-ci accueille année après année de grands noms de la chanson québécoise, même des vedettes internationales.
Lors du dévoilement de la programmation 2010, j'ai donc applaudi intérieurement lorsque le festival en a profité pour nous révéler son nouveau look. Une image urbaine, dynamique et solide créée par la firme Absolu communication marketing.
Honnêtement, il était temps que l'organisation s'attaque à ce problème, et son 20e anniversaire était sans doute le meilleur moment pour le faire. Elle souligne ainsi sa maturité, en plus de marquer le point de départ d'une nouvelle ère parmi les grands. Car avec son image revampée, le Festival d'été de Shawinigan se positionne plus que jamais comme un événement majeur en région, pour ne pas dire au Québec.
Par ailleurs, ce changement esthétique coïncide avec d'autres modifications fondamentales: nouvel emplacement – l'événement quitte les terrains de l'École secondaire Val-Mauricie pour le site du Centre Bionest, en plein cour de la ville -, abolition de la compétition de feux d'artifice et nouvelles dates. Des modifications importantes qui ne font peut-être pas l'unanimité, mais qui seront probablement salutaires pour le festival.
Dans le contexte économique actuel, je pense qu'il était nécessaire pour l'événement de faire un peu de ménage et de redéfinir ses bases afin de se donner toutes les chances possibles de clore sa 20e édition par un succès. Après deux décennies, il pouvait facilement tomber dans la routine, dans les formules toutes faites. Or, succomber à cette facilité aurait pu lui être fatal. Car la population ne se contente plus du minimum. Elle a de plus en plus besoin d'être surprise, déstabilisée. Sinon, elle risque de préférer le petit écran ou Internet qui, eux, lui serviront du vrai divertissement sur un plateau d'argent. Je crois donc que ces différents changements ne pourront qu'être bénéfiques. Ils motiveront davantage les citoyens à sortir de chez eux et à découvrir le Festival d'été de Shawinigan renouvelé.
Opération 50-50
Par ailleurs, je souligne la tenue de l'Opération 50-50, une collecte de fonds originale organisée pour la Biennale internationale d'estampe contemporaine de Trois-Rivières. Le mercredi 19 mai, on invite la population à un 5 à 7 à la taverne irlandaise Le Trèfle. Lors de cette soirée, des sacs à bandoulière réalisés à partir d'ouvres numériques de l'exposition Num_errance seront vendus. Et tout acheteur versant un don équivalant au coût du sac recevra un reçu officiel de don de charité. Alors, si vous avez envie de contribuer à la survie d'un événement artistique de chez nous, vous savez quoi faire!