Entre guillemets

Dans une galaxie près de chez vous

 

Je dois vivre sur une autre planète. Même si je célébrais avec des proches le 31 décembre, j'ai complètement oublié le décompte de l'année 2011. C'est mon chum qui, en voyant du coin de l'oil les flûtes de champagne des acteurs du Bye bye, m'a fait remarquer qu'on avait passé tout droit. Oups! Peut-être qu'inconsciemment, je me disais que la nouvelle année s'annonçait comme la précédente (du moins, du point de vue politique), donc que ça ne valait pas la peine de s'époumoner à la célébrer. En tout cas, une chose est sûre: j'avais la tête ailleurs.

Oui, j'avais les idées embrouillées par la fatigue et par l'alcool (difficile de résister à un bon verre de vin mousseux!). Mais, je me demandais aussi quels allaient être les commentaires du public et des médias à la suite du Bye bye 2010. Allaient-ils encenser ses auteurs ou, au contraire, les lapider? Car, de mon côté, une seule demi-heure de visionnement m'a suffi. Après 30 minutes, j'étais rassasiée; on pouvait passer à autre chose. Est-ce le langage vulgaire (pourtant je suis capable d'en prendre), les blagues parfois faciles ou les gens avec qui j'écoutais l'émission qui n'étaient pas réceptifs qui m'ont rendu l'exercice difficile? Sans doute toutes ces réponses.

Malgré tout, j'ai échappé un petit rire lors du sketch avec maman Dion (et son dentier). Et bien que je n'aie jamais écouté l'émission Dubois en réalité, j'ai rigolé quand l'équipe du Bye bye l'a parodiée. Car il faut dire que ça collait en tout point à l'idée que je m'en étais fait – mon conjoint m'avait décrit le premier épisode.

Je ne vous cacherai pas mon étonnement en entendant les excellents commentaires sur le Bye bye, tant de collègues que de proches. Super si le public aimé. Ça souligne juste que je devais festoyer dans un monde parallèle ce jour-là. Dommage… J'espère maintenant que le reste de l'année ne se déroulera pas de la même façon pour moi. Car 365 jours, c'est long!

 

Une campagne-choc

Dans un autre registre, avez-vous eu vent de la campagne de sensibilisation de la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (COCQ-SIDA)? Calquée sur une initiative française, cette campagne publicitaire s'articule autour de quatre personnalités québécoises (Véronique Cloutier, Mario Dumont, Josée Lavigueur et Chantal Petitclerc). Pendant tous les mois de janvier et février, des affiches les mettant en vedette et soulignant l'absurdité de vieux préjugés sur le sida se retrouveront sur les murs à Trois-Rivières. Ainsi, avec des phrases-chocs comme «Est-ce que vous me diriez bye bye si j'étais séropositive?» (pour l'affiche avec Véronique Cloutier), la COCQ-SIDA souhaite faire réfléchir sur les situations de stigmatisation et de rejet que vivent les personnes atteintes du sida. Disons que, si tel est l'objectif, c'est plutôt réussi. Avouez que notre regard change en imaginant cette fausse réalité!