Entre guillemets

Une vieille technologie

On se pâme devant telle application iPhone. On vante les graphiques hyperréalistes de tel jeu vidéo. Pourtant, il existe un produit vieux comme le monde ou presque dont les propriétés n'ont jamais été égalées. Un objet à la portée de tous qui permet des choses aussi folles que de se téléporter, de voyager dans le temps, de changer de peau et de sonder l'âme humaine!

J'imagine votre air hébété.

Non, je ne blague pas. Et non, je ne parle aucunement d'une certaine herbe illicite.

Je n'énumère que certaines qualités du livre.

C'est quand même incroyable tout ce qu'un tas de signes sur une feuille blanche – ou une tablette électronique, pour les plus technos – nous permet de faire.

Une des fonctions que je préfère, c'est celle que le Salon du livre de Trois-Rivières a choisi comme thème cette année: «Rêver d'ailleurs».

On a le blues? On fouille dans la bibliothèque à la recherche d'un San Antonio. Impossible de continuer à broyer du noir en suivant les drôles d'aventures du commissaire de police à la libido exacerbée. Notre vie ressemble à celle du Jour de la marmotte, soit un flot continu de gestes et de situations qui se répètent sans cesse? Pourquoi ne pas nous plonger dans l'univers d'Andreï Makine? Ce dernier nous dépeint de manière si réaliste sa Russie natale à travers ses bouquins qu'on oublie parfois qu'on n'y a jamais mis les pieds.

 

Prêts pour l'embarquement?

Avec un livre, toutes les destinations sont possibles. Et en toutes sortes de forfaits: saucette, rapide aller-retour, voyage d'une semaine… et même périple d'un an ou plus!

Ça doit justement faire plus de 15 mois que je chemine à travers Millénium 3. La reine dans le palais des courants d'air de Stieg Larsson, un roman qui m'avait permis de m'évader un peu pendant mon congé de maternité.

Je me souviens d'ailleurs qu'avant de tomber sur cette série, le moment fort de mes journées (à part bien sûr les sourires et tous les apprentissages de mon fils) était la quotidienne de Ricardo. Puis-je vous dire qu'après quelques semaines, aussi bonnes soient ses recettes, je commençais en avoir soupé?!

Avec ses paysages suédois, ses personnages atypiques, Millénium m'a en quelque sorte «sauvé la vie». Bon, l'expression est un peu forte. Mais cette série a, pendant un temps, allégé mes tâches journalières: les couches sentaient meilleur, allaiter n'avait plus rien d'une corvée et je n'étais plus prisonnière quand bébé s'endormait sur mes genoux!

Désormais, j'avais un «jet privé» sur la table de chevet. Un véhicule qui me permettait à tout moment de… rêver d'ailleurs!