Je me confesse: je trouve l'actuelle campagne électorale d'un ennui mortel.
Rien dans celle-ci, pas même la montée du NPD dans les sondages, n'éveille mon intérêt. Moi qui habituellement suis les bulletins d'information comme d'autres suivent les matchs du Canadien, je coupe désormais le volume de la télé lorsqu'apparaît soudain le visage d'un des différents chefs de parti.
J'en ai soupé du radotage, des paroles creuses, de la non-sincérité. Tant qu'à écouter des histoires, je préfère les choisir: Beautés désespérées, Six pieds sous terre… Moi, les navets en rediffusion, ça ne me branche pas trop. Admettez que, campagne après campagne, les candidats nous servent toujours le même menu fade.
Pour pouvoir passer à autre chose, j'ai d'ailleurs pensé aller voter par anticipation. J'ai vite abandonné l'idée en me disant que j'allais passer à côté de la petite fébrilité propre aux jours d'élections le 2 mai prochain, seul moment excitant au terme de ces 37 jours de bla-bla.
Bien que je n'aie finalement pas encore mis ma croix sur mon bulletin de vote, je vais continuer à faire la sourde oreille aux «pitchs» de vente des différents partis politiques – j'ai arrêté mon choix sur un candidat depuis belle lurette de toute façon – pour laisser tout l'espace de mes pensées aux vraies bonnes nouvelles.
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Et des bonnes nouvelles, le FestiVoix en a livré quelques-unes au cours des derniers jours.
D'abord, il a annoncé l'élimination de son déficit accumulé entre 1997 et 2007, soit 336 649$ (!), grâce à une meilleure gestion. En 2010, un léger surplus de 1194$ était même enregistré. Un fait exceptionnel quand on sait que le Festival d'été de Shawinigan rendait l'âme en raison de ses mauvaises finances l'an dernier, que le contexte économique des derniers temps a été difficile pour tout le monde.
Il faut croire que l'équipe du festival trifluvien a misé sur les bons points: le développement durable et l'innovation.
Puis, après nous avoir fait miroiter ses états financiers, le FestiVoix nous a dévoilé les premiers noms de sa programmation estivale. Parmi celle-ci: Harry Manx, Elisapie Isaac, Fabiola Toupin, Musica intima et Ian Kelly. Des artistes qui, sans aucun doute, lui permettront de poursuivre sa belle lancée.
Les campagnes électorales seraient plus intéressantes si les différents partis expliqueraient exactement ce qu’ils feraient dans chacun des ministères existants (environnement, santé, éducation,…) au lieu de se contenter de critiquer leurs adversaires. Il faut croire que c’est à cause d’un manque d’idées innovatrices. En plus, leurs campagnes publicitaires respectivent ne font que dénigrer les chefs qui leurs font face. C’est difficile de capter l’attention de l’électorat dans ces conditions-là. Tant et aussi longtemps que cela ne changera pas, leur cote de popularité (lire taux de participation) demeurera toujours basse.