Entre guillemets

Jusqu’au bout

 

Ce matin-là, j'écoutais distraitement la radio – travail oblige – quand le ton désolé de l'animatrice a attiré mon attention. Un homme politique venait de rendre l'âme.

Je ne savais pas de qui elle parlait, mais une chose était sûre: cet individu avait inspiré une tonne de gens pendant son passage sur terre. Des noms se bousculaient dans ma tête, des noms surtout associés au Parti québécois. Allez savoir pourquoi…

Puis, en deux ou trois clics, j'avais la réponse à mon interrogation: Jack Layton avait malheureusement perdu son combat contre le cancer.

Même si je savais que la santé du chef du Nouveau Parti démocratique était chancelante, je ne m'attendais pas à une telle nouvelle. Pas du tout. Un homme aussi déterminé, aussi positif que Jack Layton ne pouvait pas disparaître. La maladie ne pouvait pas lui fermer les yeux.

Toujours souriant et affable, l'homme de cour semblait immortel. Car en défendant avec volonté des valeurs telle la justice sociale, l'homme incarnait une sorte de symbole, celui du changement. Et les symboles, ça ne meurt jamais.

Jack Layton insufflait un brin d'humanité à la politique canadienne. Il donnait l'impression que tout était possible, que l'argent n'était nullement la pierre angulaire de toute décision.

Dans sa bouche, l'expression «bâtir un monde meilleur» prenait tout son sens. Nul doute qu'il y croyait vraiment, qu'il ne sortait pas ces mots pour endormir son électorat. Comme le confirme sa lettre d'adieu: «Mes amis, l'amour est cent fois meilleur que la haine. L'espoir est meilleur que la peur. L'optimisme est meilleur que le désespoir. Alors, aimons, gardons espoir et restons optimistes. Et nous changerons le monde

Jusqu'à la fin, Jack Layton aura été conséquent avec ce qu'il était. Un homme plein d'espoirs et d'ambitions pour son pays.

Et, en signant une lettre d'adieu publique, il a souligné à l'encre rouge qu'il s'était engagé en politique comme d'autres s'enrôlent dans l'armée. À la vie, à la mort.

 

***

 

Un héritier de Jack Layton?

Difficile de ne pas voir de parenté entre l'homme politique et le très déterminé coordonnateur du Festival urbain, Dany Carpentier.

En effet, malgré les commentaires mitigés de la part de certains médias sur la dernière édition de l'événement – des bands faussaient et la foule n'était pas toujours au rendez-vous -, Carpentier n'est jamais revenu sur ce qui n'a pas fonctionné. Il s'est plutôt attardé sur les bons coups.

Chapeau à cet optimiste!