Au mois de mars dernier, plus de 78 personnes, dont 28 journalistes, ont subi la justice expéditive des "tribunaux révolutionnaires" cubains. Il n’a suffi que d’une seule journée de procès pour condamner ces gens à des peines allant de 14 à 27 années d’emprisonnement. À Cuba, on ne s’empêtre pas dans les formalités administratives des démocraties bourgeoises… On s’inspire de Staline et on pense comme Fidel Castro, sous peine de finir ses jours en prison. Que leur reprochait-on? Ils avaient enfreint la loi 88 pour la protection de l’indépendance nationale et économique de Cuba ainsi que l’article 91 du code pénal qui peut condamner à des peines d’emprisonnement ou de mort ceux qui agissent contre "l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’État". Bref, on leur reprochait de ne pas penser comme Fidel Castro et sa clique de bandits communistes qui contrôlent tout ce qui se dit dans l’île depuis plus de 40 ans.
La moitié de ces 78 dissidents ont, entre autres, fait circuler une pétition pour réformer les droits humains et politiques à Cuba. Plus de 11 000 personnes ont signé cette pétition, connue sous le nom de "Projet Varela", qui représentait la plus grosse action organisée des militants des droits de la personne contre la dictature communiste. Ces "criminels" avaient aussi la fâcheuse manie de communiquer avec l’étranger pour révéler des cas de violation des droits humains et de corruption gouvernementale. Ils ont affaibli l’indépendance et l’intégrité de Cuba. Ils ont appris, à leurs dépens, qu’il n’y a rien de plus cubain que de penser comme Fidel Castro et ses acolytes.
Ces personnes croupissent en ce moment dans les prisons cubaines pour s’être exprimées sur l’interdiction de s’exprimer.
Il y a quelques semaines déjà, on a pu voir des milliers de manifestants pour la "paix" déambuler dans les rues. Certains d’entre eux arboraient leur tee-shirt à l’effigie de Che Guevara. Pendant qu’ils manifestaient leur haine de l’Amérique, leur ami Fidel ne lésinait pas sur les moyens pour faire taire 78 personnes.
Les journaux communautaires sont financés par l’argent de nos taxes et de nos impôts "bourgeois". Soyez assurés qu’ils ne publieront pas une ligne pour demander la libération des 78 militants des droits de la personne. S’ils en parlent, ce sera pour critiquer l’embargo économique, pour parler de la difficulté pour Cuba de résister à l’impérialisme américain. Ils vanteront les plages ensoleillées de Cuba, la chaleur humaine des résidents de La Havane. Ils vous proposeront d’aller vivre une expérience formidable au pays du tyran barbu. Un jour, on déchirera les photos de Fidel tout comme celles de Saddam. Un jour, ces 78 prisonniers politiques seront les vrais héros de Cuba. Et ce jour-là, les gauchistes auront une fois de plus la gueule de bois des lendemains qui déchantent.
Nous pouvons faire quelque chose pour libérer ces gens. Nous devons faire savoir aux autorités cubaines que nous ne tolérons pas cette justice arbitraire. Le gouvernement cubain doit libérer ces 78 citoyens cubains. Il doit garantir aux hommes et aux femmes de Cuba le respect des droits et libertés de la personne. Devenez des criminels aux yeux du gouvernement cubain: exprimez-vous! Bombardez-le de courriels: [email protected].
Dites-lui, haut et fort, le fond de votre pensée…