Grandes gueules

Kraft Charest

Je suis le clou sur lequel vous aimez le plus frapper depuis cette élection que vous avez gagnée, selon moi, à grands coups de menteries.

Premièrement, je travaille comme employé de soutien dans un hôpital. Deuxièmement, j’ai deux enfants au primaire qui fréquentent un service de garde à bientôt 7 dollars. Et troisièmement, je consomme beaucoup d’électricité.

Ne suis-je pas de la classe moyenne que vous étiez censé aider? Est-ce normal que je doive prévoir de me serrer la ceinture et peut-être même de me trouver un autre emploi, moi qui suis victime de déjà près d’une décennie de compressions dans mon secteur de travail?

Vous venez d’un milieu aisé et vous ne saurez jamais ce que c’est que de se lever des années durant, après cinq heures de sommeil, pour préparer les petits pour l’école parce que leur mère travaille de jour (et doit courir le soir), de manger du Kraft Dinner plusieurs repas d’affilée ou de vivre le stress dont vous accablez nombre de gens pauvres.

Vous vous attaquez aux plus petits parce que c’est plus facile (ils sont habitués, vous dites-vous sûrement) et parce que vous chi… dans vos culottes en pensant à ce qui arriverait si vous vous mettiez les riches à dos.

Quand on est capable de se payer une maison de 500 000 $ cash, on est sûrement plus en mesure d’aider sa province que ne le peut une masse prolétaire au chômage… ou en burnout.

Aux prochaines élections, les gens verront certainement plus clair.