Troisième et dernière chronique en provenance de Saint-Armand. Le temps file à une vitesse folle: aussitôt ce texte ficelé, je file peigner le gazon, débonder le pluviomètre, astiquer les tomates – activités obscures et quotidiennes du rat des champs.
Au fond, je ne vous ai pas vraiment raconté mon séjour à la campagne. Je me suis surtout intéressé aux nombreuses télécommandes de la maison (six, au dernier recensement). À peine si j'ai glissé quelques mots sur les colibris et les cigales – identiques, il faut dire, à ceux que l'on observe dans ma ruelle montréalaise.
Pour la couleur locale, on repassera.
J'aurais pu vous parler de mes voisins, tiens, qui habitent juste au bout du chemin. À la lisière de leur terrain, deux pancartes vous souhaitent la bienvenue: Attention au chien et Beware of the Dog. Pour faire bonne mesure, une troisième pancarte insiste: Nos chiens peuvent atteindre la clôture en 10 secondes – et vous?
Les voisins ne possèdent plus de chiens depuis quelques années. Pourquoi s'embarrasser d'une paire de rottweilers lorsque les pancartes suffisent à la tâche? En revanche, ils ont une caméra de surveillance. Je vais finir par me méfier de la campagne.
Mais ne vous fiez pas à cette abrupte entrée en matière: mes voisins sont des gens charmants. Ils m'ont rendu visite, dès le premier soir, en revenant de leur promenade. Ils tenaient à s'assurer que je ne manquais de rien.
Monsieur est courtaud, musculeux et retraité. Il travaillait jadis dans les ateliers de la NASA et se consacre désormais à une roseraie vaste comme trois pâtés de maisons. Madame son épouse, une Norvégienne hilare et anglophone, le surplombe d'une bonne tête.
Avec ces quelques bribes d'informations, on pourrait vous tricoter tout un roman.
Récit surréaliste: des dogues imaginaires rôdent dans une roseraie. Dans la maison vit une Scandinave démesurée, qui n'a pas mis les pieds dehors depuis 1981. La caméra constitue son unique contact avec le monde extérieur. Dans le hangar, son époux tente de recréer un lanceur Saturne 4 à partir d'objets glanés dans les poubelles du voisinage. L'histoire se termine sur un décollage spectaculaire.
Analyse sociale: on suit la vie quotidienne d'un couple charmant. Ils reçoivent leurs amis dans la roseraie, avec du thé et des scones. Ils font du bénévolat, surveillent leur taux de cholestérol, lisent le Sélection du Reader's Digest. Le dimanche après-midi, ils se bercent sur la véranda, la carabine posée sur les genoux, et ils attendent les touristes montréalais de pied ferme.
Thriller historique: nous sommes en pleine guerre froide, un mécanicien de la NASA rencontre une hôtesse de l'air originaire d'Oslo. Rebondissements divers sur fond d'actualité internationale. Ils se cachent finalement dans une roseraie avec abri atomique intégré, à une distance suspecte de la frontière américaine.
Vous voyez le bateau que j'aurais pu vous monter à partir de trois fois rien?
Mais l'extrapolation, si divertissante soit-elle, comporte des dangers. Malheur à vous si le récit tombe sous les yeux de ceux qui l'ont inspiré! Un portrait un peu rugueux de la faune locale pourra se retourner contre vous, surtout si la faune s'appelle Bob et qu'elle travaille comme videur au bar-salon truck stop Le 135.
Remarquez qu'un portrait dithyrambique n'y changerait rien: Bob pourrait croire que "dithyrambique" est une insulte sophistiquée.
Dans tous les cas, vous écrivez à vos risques et périls.
On devient prudent, avec les années. On comprend que l'écriture est un pétard: il vaut mieux se trouver à bonne distance du point d'impact au moment de la détonation. Le jouet n'explose pas toujours, mais croyez-moi: vous ne tenez pas à jouer les kamikazes.
Bref, je me réfugie à Montréal dès demain matin. Pour les représailles, prière de vous adresser à la rédaction.
Pensez-vous que les gens ne sont que négatifs? Et s’ils avaient un sens de l’humour hors du commun qui leur feraient apprécier votre imagination débordante? Peut-être aussi seraient-ils déçus de votre peu d’imagination à leur égard. Il est vrai que, depuis quelques années, les photographes peuvent difficilement pratiquer leur métier. Le problème existe aussi pour certains biographes. J’espère que cela n’affectera pas la littérature romancée.
Vous nous dites qu’ils sont anglophones? Comprennent-ils et lisent-ils le français? Alors, allez-y sans problèmes. Vos romans paraissent-ils aussi en anglais? Non? Allez-y! Oui? Euh! Ben…! Prenez une chance quand même.
La petite vie rangée des gens à la campagne, je connais. Lorsqu’on est dans notre tourbillon urbain, entre la course aux commissions, le travail, la congestion dans les rues, l’achalandage et tout et tout, on rêve de la simplicité à la campagne, assis sur notre balcon à contempler un bon livre ou encore à siroter un café en regardant les feuilles des arbres bouger sous le vent. On y va l’été , en vacance, et on revient ressourcer en enviant cette vie si simple. Mais c’est trompeur, que d’illusion. Je l’ai vécu moi la vie paisible en campagne et je me suis vite tannée. C’est trop tranquille!! Trop simple!! Ca devient monotone, voire déprimant. Pour une fille comme moi qui aime que ca bouge ca devient difficile. Vive la campagne mais à petite dose.
À lire votre texte, on se croirait dans Arlington road, un film étasunien, où Jeff Bridges soupçonne Tim Robbins d’actes terroristes. Mais, il avait raison et toutes les apparences n’auraient jamais laissé croire à pareil présage. Faut croire que nous ne sommes pas aux Etats-Unis, avec des envolées contre le monde arabe et les terroristes, on peut donc encore regarder pousser les fleurs. En espérant qu’Harper finisse par se distancer un peu plus des missions qui semblent pacifiques, mais qui mettent quand-même le pied en sol berbère, un lieu qui mériterait de se retrouver entre frères et soeurs, plutôt qu’en champs internationaux.
Vivre en famille n’est plus de son temps, mais la communauté identitaire peut finir par en avoir marre de se voir cibler par tous ces intrus en quête de je ne sais quoi. À chercher des puces dans tout ce qui nous entoure, on peut finir par en avoir sur le dos plus qu’on pourrait en supporter.
Entre la ville et la campagne, deux mondes se côtoient. L’un citadin à la recherche d’urbanité, même dans un lieu aux vastes espaces, en ne ciblant que toute personne humaine et l’autre, qui profite de la vie en respirant par les deux oreilles. M. Dickner ne peut cacher son style urbain, ses propos transpirent la promiscuité, même dans un état léthargique, qui s’empresse de revenir à la civilisation.
Ah, mais vous me donnez l’eau à la bouche avec vos trois pistes possibles de roman basées sur la vie de vos charmants et temporaires voisins de campagne.
Je lance l’idée, peut-être pourrions-nous voter, en tant que membres de Voir et fervents lecteurs de votre chronique, pour la piste unanimement acclamée et qui sait… une nouvelle ou un roman pourrait voir le jour. Déjà par votre chronique, finement ironique, je me suis amusée à me faire une image de leur tête et de leurs comportements ! Je veux la suite !
Mon vote va pour : l’analyse sociale
Et pour éviter les représailles, il suffit d’écrire en préambule que seuls les noms ont été changés.
Écrire est un art, mais aussi une façon de d’exprimer. On peut s’exprimer sur des choses banales qui ne vous sauteront jamais à la figure ou oser écrire sur une personne et risquer d’être pris sur le fait. J’en ai déjà fait l’expérience.
J’ai déjà osé écrire ce que je pensais de quelqu’un et de le publier sur internet. Sans toute fois le crier à tout vent, mais le monde est petit. On fini par tomber sur la nièce de la personne en question et on se fait ramasser par une rafale qui ne vous laisse pas de marge de manouvre. La dite rafale traine vos propos jusqu’au point d’origine et vous met en face des faits.
Il y a quelques façons de réagir à ce genre de situation. Vous sauver en courant et disparaître dans la honte, nier le tout, mettre la faute sur quelqu’un d’autre ou plutôt, simplement vous tenir debout et oser conserver vos dires. C’est ce que j’ai fait. Il est parfois possible de déformer ce qui a été dit en semant le doute, mais très rarement en ce qui attrait à l’écriture. Donc, plutôt que de nier, pourquoi ne pas plutôt simplement continuer à confirmer ce qui a été écrit.
On peut s’attendre au pire, mais dans mon cas cela a été bénéfique. La personne en question a pris la critique et nous avons discuté et certains points. La rafale en question n’est plus jamais revenue non plus. Le vent s’est éteint de lui-même.
Alors, dans un cas ou on croit avoir posé une bombe. Je me dis qu’elle peut bien sauter, car je ne serai pas enfermé avec elle dans une boîte.
À votre place, je ne serai pas tranquille, un voisin des voisins du cousin pourrait mettre la main sur un exemplaire du Voir et l’oublier sur le guéridon à l’entrée, sous le miroir ovale où madame Oslo coiffe ses cheveux de norvégienne.
Et si, dans les jours suivants votre fuite à l’anglaise, vers votre appartement d’écrivain, un livreur qui a une bouille de livreur, sonne et vous offre un superbe bouquet de roses, méfiez-vous. Vous êtes devant une nouvelle variété de roses, concoctées en catimini par monsieur Courtaud, dans son hangar, mini réplique de sa maison où pend à la poignée une discrète pancarte : Attention ! Chien bas sur pattes à machoires rétractables sur fond de culottes.
Je vous en conjure, pour l’amour de votre vie, ne touchez pas à ce bouquet ! Le scénario est bêtement prévisible : vous monterez sur votre escabeau de cuisine, à la recherche du vase idéal pour encercler ces solides roses comme une armature de mains jointes. Vous vous piquerez, la chose est inscrite par un carré de votre Mars en scorpion. Vous vous piquerez. Vous n’aurez pas remarqué les épines monstrueusement plus épaisses parce que gorgées d’un poison que monsieur a pris soin, méticuleusement, d’infiltrer dans chacune de ces épines. Sur le coup, vous ne sentirez qu’un banal pincement. Ensuite, un léger engourdissement. Puis, la main, celle qui écrit, s’enkylosera tout à fait et à jamais.
Et c’en sera fait de ces captivantes chroniques Hors champs ou Hors cité !
Imaginez notre désespoir !
À moins que vous ne répondiez pas à la porte … ou, mieux encore, passez une annonce : Rat des champs disponible. Prendrait soin de votre maison aussi longtemps que désiré. Condition : aucun voisin à l’horizon.
On voit que la campagne vous inspire! Vite le retour à Montréal pour que vous retrouviez votre plume.
Parmi les trois versions de l’histoire de ce couple réfugié à la campagne, le thriller historique me semble particulièrement intéressant!
Je vous donne raison sur ce point, il en faut peu pour être inspiré et bâtir une histoire. Par contre, pour garder l’intérêt du lecteur jusqu’à la fin d’une chronique, d’un article ou d’un roman il faut aussi un style accrocheur.
Dans ce cas-ci, j’ai lu jusqu’à la fin.
Il est bien présenté ici le risque inhérent au fait de faire de la littérature, celle qui porte vraiment son nom quand l’écrivain dépasse les clôtures balisées des romans Arlequin où des voisins respectables se terrent dans une intimité feutrée et qu’il ose aller au-delà de ces frontières bien gardées par des dogues dressées par des éditeurs. Car une fois cette frontière franchie, ils sont bien là à vous attendre ces hypocrites lecteurs et à vous voir dans les traits du narrateur de votre dernier roman et à se demander si celui qui se déguise de la sorte ne fait pas tout simplement de l’autofiction comme ont appris à leur dire des critiques qui se disent sagaces. Même s’ils sont incapables de vous ramener sur les terres de l’autofiction, ils ne manqueront pas de voir dans les traits de l’un de vos personnages des traits qui pourraient bien vous appartenir en propre. Et si vous arrivez à vous enfuir loin de ces terres marécageuses, il vous restera quand même à affronter la colère de ceux qui se diront caricaturés par les traits de vos personnages et à se demander si au fond cette histoire que vous dites avoir inventée n’est pas la leur. Dans le meilleur des cas, si vous avez fait ouvre d’écrivain, il vous restera à faire avec les interprétations de ceux qui ne peuvent s’empêcher de voir que vous avez articulé des visions du monde et à vous questionner sur les orientations latentes qu’elles recèlent, des visions qui sans doute ne vous seront jamais passé par la tête mais que ces critiques flairent à l’odeur de votre papier. Il ne faut pas vous en formaliser, car écrire c’est parler sans contraintes et du coup, utiliser tous les degrés et tous les registres de la parole. Forcément des échos venus de loin entreront dans l’oreille de quelques-uns uns.
Un lanceur Saturne 4 et une Norvégienne d’Oslo? Que diriez-vous d’Orion, plutôt? Évidemment, c’est un peu plus nébuleux comme histoire mais, cette fois, ce ne sont plus vos voisins qui sont en vedette mais vous-même, cher monsieur Dickner… Trois semaines durant, vous avez joué à merveille le rôle pour lequel on vous avait soi-disant confié la garde d’un chalet à la campagne. D’ailleurs, cela ne vous a-t-il pas étonné qu’on vous confie pareille chose… à vous?
Que croyez-vous donc que vos voisins puissent guetter avec leur caméra de surveillance, hein? Les familles de ratons laveurs faisant la tournée nocturne des poubelles du coin? Mais il y a beaucoup mieux sur quoi braquer son viseur! Par exemple, un citadin de passage aux manies assez peu habituelles, qui sue à grosses gouttes tandis qu’il creuse avec un pelle un bon trou derrière les plants de tomates. En sifflotant nerveusement, sous l’éclairage incertain d’un clair de lune. Alors là, je vous assure qu’ils ont bien rigolé à vous regarder faire!
Et quelques nuits plus tard, la fois où l’orage vous a surpris à nouveau la pelle à la main du côté des tomates, vous auriez dû voir la tête de vos voisins qui n’arrivaient qu’avec peine à ajuster convenablement le zoom de la caméra tellement leur hilarité les chavirait! Depuis votre départ, d’ailleurs, ils montrent des signes d’ennui, les voisins. Vous allez leur manquer, c’est indéniable. Sans même vous en douter, vous vous êtes fait de nouveaux amis… Et, je termine en vous donnant complètement raison: c’est fou le bateau qu’on peut monter à partir de trois fois rien!
Je me promène souvent dans cette région, ayant accès à un petit pied-t-à-terre (!!!) dans un petit coin caché de la Baie Mississquoi, à St-Armand. Et je peux vous dire que ce qui a défrayé la manchette d’une façon plus réaliste que ce que vous décrivez ici, dans la dernière année, c’est la présence de nombreux trafiquants de drogue. En effet, avec une telle proximité de la frontière américaine et beaucoup de petits coins reculés et cachés des touristes, c’est fou ce qu’on peut être tranquille, à St-Armand, pour cultiver, en toute tranquillité, de lucratives petites plantes!
Si jamais vous allez visiter la région, promenez-vous un peu dans les rangs de terre battue. Vous serez surpris de découvrir, au tournant, des châteaux dont on ne soupçonnerait pas l’existence à partir des routes provinciales asphaltées. On peut aussi se demander comment ce qui pourrait être un joyau de petit village typiquement québécois au même titre que Frelighsburg, et j’ai nommé sa petite soeur: Philipsburgh, ne paye pas plus de mine. Bien située sur les rives de la Baie Mississquoi, ce petit village garde un air étrangement triste, comme pour éloigner curieux et touristes. Mais là, je subis un peu trop l’influence de Nicolas Dickner… je commence à fabuler!
Tout le monde (ou presque) peut faire preuve d’imagination et bâtir un scénario original à partir d’un fait tout à fait banal.Pensons par exemple aux commères des villages,surveillant les allées et venues de leurs voisins (ce qu’ont peut-être fait les vôtres avec leur caméra cachée),échaffaudant leurs théories fantaisistes à propos de rien et se faisant un plaisir d’informer les autres de leurs suppositions parfois/souvent malveillantes et moralistes (qui sait?à cette heure vous êtes probablement transformé en sujet sans vous en douter).Je me souviens d’un jeu de groupe auquel nous nous adonnions dans ma jeunesse (sans ordi ni MP3):le premier inventait une phrase et la transmettait à son voisin;vingt personnes plus tard,la phrase du début était totalement métarmorphosée,chacun des participants ayant ajouté son grain de sel.
L’écrivain lui,ne peut se contenter de l’imagination:il lui faut également le talent de faire d’une prémisse intéressante,une oeuvre qui se tienne et qui suscite assez d’intérêt pour qu’on se rende au bout de l’aventure.Il arrive que l’idée de départ ait du potentiel mais une fois couchée sur le papier,elle nous semble soudain sans saveur et sans relief et alors le « beau vaisseau d’or,hélas! » sombre…Ce talent malheureusement n’appartient pas à tout le monde.
Personnellement,je donne 50 pages de chances avant de décider si je poursuis ma lecture ou si j’abandonne.Je connais des lecteurs qui n’ont pas cette générosité et qui se fatiguent plus vite.Les représailles consistent alors à vendre le livre en question à la bouquinerie la plus près de chez soi…ou,plus cruel,à le déposer dans un bac à recyclage…
Prise un: Nos balades en auto préférées, l’été, sont celles qui nous amènent au foin et au soya. Aah, quelle volupté que de s’yeuter tous ces champs à perte de vue, remplis de couleurs tantôt en camaïeu, tantôt en kaléidoscope! Et l’hédoniste que je suis, en profite pour se bourrer le nez de ces senteurs tantôt parfumantes, tantôt puantes. La ‘dégusteuse’ en moi se bave sur le menton à la pensée de bouffer tantôt l’épi doré, tantôt la framboise sucrée. Il y en a pour tous les sens: j’ouïs la corneille ‘craillante’, le merle moqueur; je peux même toucher au petit lapin sauvage sautillant et à la poule crêtée et nerveuse.
Prise 2: Imaginez, un Noël à la campagne??? Le départ pour la messe de minuit en carriole, chauffée par des bouillottes et des couvertures 100% laine et par la chaleur humaine semblant sortir d’un coup, des corps entassés, tirée par des chevaux haletants et ‘crottants’; la randonnée accompagnée du son des grelots, du tintement des cloches au loin; l’office d’antan avec ses chants mélodieux et le retour au sapin traditionnel garni de bébelles qui attendent de se faire déballer, juste après le réveillon, pour encore mieux exciter les enfants qui n’en finissent plus de pâtir.
COUPÉ!
Si ce n’était que ça, la campagne, vous et moi y souscririons dans l’heure. MAIS, c’est aussi tout autre chose: les levers tôt obligés, la ‘traite’ qui commande, les oeufs qui attendent, le foin et le grain à distribuer, aérer les animaux, les rentrer, labourer, semer, récolter et j’en passe. J’adore toujours la campagne pour tout ce que je vous ai raconté plus haut et même pour d’autres raisons, telles y prendre des vacances aussi. Mais, « Dieu ayant fait la campagne et l’homme, la ville » (W.Cowper, la Tâche »), disons que je fais de cette citation, étant faite homme, mon modèle de vie. J’adore ’emprunter’ la campagne pour peut-être mieux la ‘rendre’.
Le crayon peut être une arme puissante; si vous l’utilisez, espérez que votre lecteur saura y mettre le bon ton.
Je dois admettre, qu’en lisant votre chronique, Monsieur Desjardins, que j’ai eu l’impression, de vivre, presque une page d’horreur!!Peut-être, avez-vous, mal choisit votre coin? Pourtant, bien entourés de charmants voisins, autant : «flyés, que nordiques», il ne reste qu’un pas, pour se rendre jusqu’à la lune! Bien sûr, je blague! N’empêche, que votre description du chien, et tout le reste, donne des frissons dans le dos! Et, dans ce cas, je vous comprend, d’avoir déguerpit, au plus tôt! Mais, vous savez, malgré nous, quand on va, dans un chalet, que ce soit en été ou en hiver, on veut aussi le confort et tout le tralalala, de la ville! Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas! Cela demande, beaucoup d’informations, et même une visite, si possible avant même de louer, est fortement recommandé! Et pour de ce qui est, des caméras, bientôt, cela fera partie, de notre quotidien… ou si cela vous dérange tellement, je suis certaine, que vous connaissez, le bon vieux truc, d’une belle lune d’été, je n’en dirait pas plus! Somme toute, j’ose espérer, que votre mésaventure, ne vous fera pas faire trop de cauchemars? Prenez, le bon côté des choses, cela vous donnera, sûrement des idées, pour d’autres chroniques, ou pour écrire…
Mon chum de gars
Alla un certain aprème au Mardi-Gras
En Louisina
D’avant Katrina
Il y rencontra une fausse blonde
Comment dstinguer la vraie de la fausse blonde
Poils au menton
Poils aux bonbons
Faite vos trois versions
Mon cher écrivaill–
Inutile de faire sauter vos plombs
Ah la pusion des flombs
Hé oui, nous sommes tous et toutes des histoires. Et souvent la réalité dépasse la fiction.
La matériau brute de l’écrivain est la société. Il la regarde, l’observe, la triture, la complexifie, y ajoute un soupçon de sel et de sexe et voilà: l’histoire va lever. L’humanité sous tous ses angles permet des permutations infinies.
Il n’est même point besoin de faire tout cela. Juste se mettre à l’écoute de l’autre nous prouve que nous sommes tous et toutes des histoires possibles. Il suffit de l’imagination et d’une superbe plume ( comme la vôtre )pour narrer.
On attend donc les trois histoires.