Je l'affirmais au passage il y a trois semaines: je m'intéresse souvent aux livres pour de mauvaises raisons.
Cela pourrait avoir l'air d'un aveu – comme si je tentais de dresser de moi-même un portrait plus petit que nature. L'échelle réduite a ses avantages: elle diminue les attentes à votre égard. S'accuser de manquer de rigueur, n'est-ce pas mettre le lecteur en garde contre des attentes trop élevées?
En réalité, je crois que les raisons de s'intéresser à un livre, n'importe quel livre, demeurent essentiellement mauvaises. Il suffit d'en examiner quelques-unes pour s'apercevoir de leur nature universelle.
1. La couverture vous plaît.
La couverture appartient aux arguments de vente majeurs. Personne n'y échappe. L'illustration, le ton, le choix des couleurs, tout a une influence sur le lecteur (qui n'est encore, au moment où nous nous parlons, qu'un simple client).
En fait, la couverture peut infléchir toute notre lecture et le souvenir que nous en garderons. L'idée agace. Je rêve parfois d'un monde peuplé d'ouvrages à la couverture vierge, telle la légendaire collection nrf. Dans notre monde, toutefois, ces livres épurés sont vulnérables comme des agneaux dans la jungle. Il règne dans les librairies une sauvagerie silencieuse, une véritable lutte pour la survie. Les bouquins les plus colorés trônent au sommet de la chaîne alimentaire. Les opuscules grisâtres font de la tablette à l'arrière du magasin.
Aucun éditeur ne devrait bâcler la couverture. Je me méfie d'un artisan que le problème du frontispice laisse froid. Je le soupçonnerais de ne pas vraiment vouloir vendre ses livres.
Cela étant mis au point, ne nous bernons pas: la couverture reste une mauvaise raison de s'intéresser au livre.
2. Vous voulez rencontrer l'auteur.
Très mauvaise raison. Il vaut mieux rencontrer un auteur avant d'acheter son livre. Tant que vous n'avez pas ouvert son bouquin, il fera les frais de la conversation. Si, au contraire, vous vous présentez avec son livre à la main, il faudra émettre votre avis, vous démarquer des autres lecteurs, formuler des questions spirituelles. Un casse-tête.
3. Ce livre est somptueux, vous comptez l'exhiber.
Honte à vous. Abandonné à l'air libre, le livre-de-table-à-café prend la poussière. Il pâlit sous l'action des rayons ultraviolets. Il se déprécie, se déforme, se boursoufle, se craquelle.
4. Le nom de l'auteur séduit votre oreille.
Vous aurez l'air fin lorsque vous apprendrez que Zéphyrin Calixa se nomme en fait Jean-Pierre Patenaude.
5. Le livre a juste la bonne épaisseur pour mettre la table du salon de niveau.
Achetez une égoïne.
6. L'auteur a moins de 35 ans.
Le temps est venu de réformer les vieilles catégories d'achat. Pourquoi s'intéresser à un auteur qui soit simplement jeune, beau ou séduisant? Un peu d'originalité, bon sang! Jetez désormais votre dévolu sur les pieds bots, les chabins, ceux qui n'ont que neuf orteils ou les oreilles décollées, ceux qui s'habillent en brun, les gros, les difformes, les moches.
7. Le livre présente un excellent rapport qualité/prix.
Vous voulez un truc pour économiser sur le prix du livre? Achetez en gros. La procédure est simple: munissez-vous d'un quai de déchargement, appelez le distributeur et commandez une palette du prochain Harry Potter. Vous sauverez 60 % du prix d'achat à l'unité en librairie. Ne me remerciez pas.
8. Le sujet, le style, les personnages semblent dignes d'intérêt.
Basta de grands arguments: en réalité, nous choisissons rarement nos livres. Au contraire, ce sont eux qui nous tombent dessus. La littérature est essentiellement accidentelle et toutes les raisons que nous trouvons pour croire à la liberté sont douteuses.
Exercice de la semaine: achetez un livre au hasard. Il est recommandé d'utiliser une paire de dés.
C’est une des raisons qui fait que je vais acheter un nouveau roman d’un auteur. Est-ce une bonne raison? Si je me fie aux raisons que vous considérez mauvaises, je crois que la célébrité de l’auteur est une mauvaise raison. Comme nous n’avons pas tous de gros revenus, nous préférons les valeurs sûres, que l’auteur soit vivant, mais surtout mort. Nous n’osons prendre de risque avec de nouveaux auteurs. Parmi les gens qui vous écrivent, combien ont acheté au moins un de vos livres? J’avoue faire partie de ces mécréants quine connaissent pas votre oeuvre.
Rejeter les auteurs vivants actuels, c’est comme rejeter Vincent Van Gogh de son vivant: il est mort pauvre, comme risquent de le faire les auteurs contemporains, et est devenu populaire depuis, ses oeuvre se vendant à prix d’or, comme cela risque d’arriver à ces mêmes auteurs dont je parlais. Je peux dénoncer ces lecteurs frileux car j’en fait malheureusement partie.
Ah, bien là, je reconnais votre bravade un peu délinquante et certainement provocante. Vous nous amenez, le plus sérieusement du monde, toutes les mauvaises raisons d’acheter un livre pour vous entendre exposer toutes les bonnes. J’entre dans votre jeu et tiens mordicus à faire étalage de mon intimité, moi face à cet étranger, un livre encore sur sa tablette. Que dis-je, sa pyramide numérotée à saveur du meilleur vendeur du mois ou encore du jour !
Je tends la main vers lui, un peu intimidée, je le connais pas. Je le retourne dans tous ses sens et je lis, gourmande, son laïus de jardinier. Ensuite, je me précipite sur le concentré du fruit. Si je m’arrête à la dernière ligne, le livre a du potentiel mais ne passe pas encore l’ultime test.
Le test entre tous les tests, via un feuilletage en règle, est la lecture de quelques pages, glanées ici et là, le « ici et là » prenant toute son importance pour la constance de l’affinité avec le style. Ces étapes de mise en appétit bien assimilées, je reviens à un bête indice, non pas de talent mais de facteurs hors de contrôle du maître d’oeuvre : l’évaluation en chiffre$.
Là, la joute se corse, parfois du 5 contre 5. Si un des joueurs est en pénalité (compte d’hydro élevé, cadeau d’anniversaire du meilleur ami ou créanciers en berne), j’entreprends un soliloque avec ma carte de crédit. Il arrive que sa voix gagne avec son imperturbable « À quoi servent les bibliothèques sinon qu’à continuer de payer son hypothèque ? ». Mais si la voix du plaisir gagne, je m’élance à la caisse avant qu’elle ne se laisse rattraper par la raison, et si je suis Chez Raffin, me console avec la remise de 5% en coupons. Je suis maintenant riche de 1.20 $ pour mon prochain coup de coeur !
Quel est votre technique pour choisir un livre parmi ces milliards disponibles? Ils nous tombent, dessus, d’accord, c’est vraie certaine fois, mais combien de temps doit-on l’attendre ce livre?
Quelques fois c’est long longtemps.
Personnellement, je vais lire un livre chaudement recommandé par quelqu’un de chaudement recommandable. J’ai toujours cette liste à porter de la main où je note les titres évoqués par un auteur que j’admire (écrivains, cinéastes, musiciens, etc. qui deviennent ainsi les meilleurs amis du monde). Le bouquinage devient exponentiel, une lecture conduit à une ou plusieurs autres. J’y fais parfois d’excellentes découvertes.
À chacun sa technique donc, mais par simple curiosité, j’aimerais en connaître d’autres.
J’aimerais ajouter, au point 1, la douceur de la couverture. Un livre doux au toucher sera toujours plus attirant qu’un livre rugueux. C’est bien normal, nous le tiendrons dans nos mains bien longtemps, il faut que ce soit agréable. De plus, les couvertures douces sont plus imperméables. Avis aux maladroits.
Si les gens aiment acheter des livres de jeunes auteurs, c’est pour le mythe de l’enfant prodige. Nous sommes toujours émerveillés par les gens qui réussissent comme si un quelconque dieu les avait guidés à travers leur création. Nous voulons tous notre petit Mozart sur notre table de chevet.
L’idée d’acheter un livre au hasard dans une librairie fait toujours peur. La peur de se tromper, la peur de s’attacher, la peur d’être rejetté. Et surtout, la peur de gaspiller son argent. Comme nous sommes avares envers notre littérature!
Bon, cessons de déblatérer, j’ai un libraire à rencontrer.
Ah les fameux best-sellers, ces bouquins dont tout le monde parle, qu’on doit absolument lire à défaut de passer pour un habitant d’une galaxie méconnue et que les médias, à coup de slogans bien huilés, essaient de nous glisser entre les mains… On a parle tellement que seul le ‘punch’ de l’histoire n’est pas dévoilé afin d’attiser le plus de mouches à la caisse enregistreuse. Et ça marche. Pourtant, comme le dit le dicton, c’est pas parce que tout le monde l’achète que c’est nécessairement bon.
Pour ma part, je ne rejette pas votre option 8 et j’ajouterai le titre qui quelquefois m’agrippe sans véritable raison que son pouvoir évocateur… Puis, il y a des sujets qui à prime abord m’intéresse, alors je lis ce que la jaquette a de bon à raconter, surtout lorsqu’il y a un extrait du livre et me voilà mieux situer même si un extrait n’est pas le livre, mais il donne souvent le ton.
Mais en lisant votre chronique vous m’avez fait réaliser que la majorité des oeuvres qui se retrouvent chez moi le sont parce que je connaissais l’auteur grâce aux cours de français ou sous recommandation d’amis ou de chroniques littéraires, mais jamais je n’ai pris au hasard un bouquin d’un auteur qui m’est totalement inconnu. Mais l’aventure m’intéresse et je vais vous prendre aux mots, sans les dés cependant. Le pire qui puisse arriver, c’est de tomber sur un navet, mais la chance pourrait être de mon côté.
J`ai honte de le dire, mais oui, souvent, la couverture m`attire……je m`assume.
Présentement, c`est un cadeau que j`ai reçu et qui a pour titre Les accoucheuse de l`auteure Anne-Marie Sicotte. Fort heureusement que quelqu`un me l`a offert parce que justement, côté image sur la couverture….bof….j`aurais jamais acheté! De plus, voyez-y la brique:iun demi dictionnaire……pesant pour mes petites mains qui manquent déjà de force à cause de la maladie…..
Mais quel bonheur d`avoir des amis qui choisissent pour nous en étant certain que cette littérature va nous plaire.
Ce roman historique donne dans la belle écriture, les beaux mots, les belles descriptions. Assez difficile à lire mais les efforts sont récompensés. On y raconte le début des sages-femmes dans les débuts de Montréal. On y parle des débuts d`Émilie Gamelin. Cela fait beaucoup de débuts n`est-ce pas?
C`est un très beau livre que je ne revendrai pas à la boutique des livres usagés. Trop de renseignements historiques font que ce roman est plus un ouvrage de références qu`une simple lecture de vacances. Les accoucheuses, tome 1, une oeuvre littéraire véritable.
Acheter un livre à mon avis c’est comme partir à l’aventure. On ne sait pas ou il nous mènera. Pour ma part, je ne trouve aucune mauvaise raison, quelles qu’elles soient, à partir à la découverte d’un livre. Parfois, c’est vrai, c’est la couverture qui pique ma curiosité. À d’autres moments, c’est plutôt un oui-dire ou un article que j’ai lu et qui m’a donné l’impression que le livre en question était un must à ne pas manquer. Ou encore, il s’agit d’un auteur que j’adore et pour lequel je pourrais accourir pour ne pas rater une sortie, comme c’est le cas avec l’oeuvre de Nancy Huston. Il m’arrive ainsi de faire des voyages imprévus, des découvertes que je n’aurais jamais cru possibles. D’autres fois, je me trompe et le livre en question me semble tomber aussi à point qu’un éléphant dans un jeu de quilles: pas de rapport qui me soit évident! Et à d’autres moments, un livre qui de prime abord semblait un must s’avère une expérience difficile, longue et pénible mais qui après coup, me semble être digne d’une odyssée. Ce fut le cas pour le livre « Belle du Seigneur » de Cohen. Ceux qui l’ont lu comprendront de quoi je parle ! Mais que je me trompe ou que je fasse un voyage étourdissant, jamais une raison de choisir un livre ne m’a parue une erreur. Il faut aimer le voyage, voilà tout !
C’est bien vrai pourtant, et c’est tant mieux en vérité. Me souviens ainsi d’une discussion avec des ami(e)s français et philippines dans un baràvin newyorkais il y a deux ans… « Et vous vos livres vous les choisissez comment? » Les réponses fusaient, variées. Certains lisaient essentiellement sur les conseils d’amis, d’autres ne lisaient rien, d’autres rechignaient à ouvrir les ouvrages offerts en famille aux beurfdés. Mademoiselle ne faisait que les présentoirs de grandes librairies, monsieur se bornait à ne pas suivre les conseils de tel critique haï. Et puis en effet, il y avait la couverture (comme pour les étiquettes de vin), les noms marrants, les titres racoleurs ou qui vous parlent, les pique-nique-douille-c’est-toi-qu’je-pioche, les adeptes monogames fidèles à une seule et unique plume…
Parmi toutes ces recettes de sélection, pas une seule je crois que n’avais à l’occasion expérimentée. Ajoutez à cela un peu d’esprit contradictoire et provocateur, dans le genre: porter son choix sur le livre juste à gauche de celui qu’on venait chercher, ou prendre justement celui pour lequel on ne voit aucune raison d’être particulièrement attiré. De toute façon, lire les culs de couverture me fait fuir à 100 mètres…
Et puis boulotter tout ce qui passe – y compris ce qu’on ne connaît pas ou qu’on suspecte a priori -, c’est un peu le meilleur moyen de découvrir un truc bien, en tous les cas un truc nouveau et différent de ce que l’on a l’habitude de dévorer. Un peu comme au ciné voir un gros navet de temps en temps ça ouvre de nouvelles perspectives, ou se laisser prendre par surprise par un style de musique qu’on n’aurait jamais supposé écoutable… Reste que pour beaucoup un livre – surtout s’il ne convient pas dans le style – est déjà trop exigeant dans l’effort de lecture (temps, concentration) pour se permettre d’être indigeste. Hmm, une question d’habitude, et de gourmandise sans doute.
Mais très TRÈS souvent, y’a un petit quelquechose qui vient vous chercher!
Tout comme vous, j’ai mes propres raisons d’acheter un livre. J’ai déjà fait l’exercice de juste me présenter dans une librairie et choisir un livre par hasard. Mais, comme d’habitude, je me retrouvais encore avec le même genre de livre: un drame.
J’aime acheter un livre qui:
– a une grosseur d’écriture parfaite: ni trop grosse, ni trop petite
– un livre qui, lorsque je le feuillette vite vite semble avoir beaucoup de dialogues
– un livre qui est placé sous les bonnes rubriques
– un livre d’auteur connu (ou de qui j’ai entendu parler en bien)
– un livre qui semble attrayant à première vue (pochette, etc.)
Vous savez, la seule et unique chose qui m’interesse quand je « magasine » un livre, c’est le titre. Ce qu’il y a dedans, l’auteur, le style, je m’en fout. Je suis à peu près certain que le livre va me transporter quelque part, ailleurs que mon siège de metro.
Je ne cherche pas nécessairement les titre alléchants; j’évite plutôt ceux qui sont « turn off ».
Des titres trop courts, trop subjectifs, trop impregnés de double sens, trop métaphoriques, trop abstraits, trop vagues… etc. J’ai l’impression de fouiller un livre de recette de je ne sais quel gastronome et de manger le plat le plus bizarre. Le fameux plat où on y mélange toute sorte de sauces, d’épices et d’extraits qui ne semblent pas vraiment être de parfaite harmonie, mais qui supposément produisent le goût le plus divin.
Moi j’me dit que les goûts, c’est relatif. C’est pourquoi je choisit un titre légèrement accrocheur, qui inspire un peu la modération, voir l’acceptation par tous. Je vise le pâté chinois littéraire quoi.
J’ai bien ri à la lecture des mauvaises raisons que vous donnez de choisir un livre. Parmi celles-ci, une m’a particulièrement accroché, soit :Le livre présente un excellent rapport qualité/prix. Je ne devrais pas, mais je choisis souvent mes livres en fonction de ce critère.
J’aime la lecture et je considère qu’un livre est un investissement. Non pas un investissement monétaire, mais bien un investissement intellectuel. Alors lorsque je choisis un livre, j’essaie d’en avoir le plus possible pour mon argent. Ne connaissant évidemment pas l’issue heureuse ou malheureuse de mon choix, j’ai tendance à acheter le plus gros livre possible, question de faire durer le plaisir. Et comme acheter un livre est quand même coûteux, une brique de 800 pages n’est-elle pas plus alléchante qu’un mince livre de 200 quelques pages??? Erreur à ne pas faire: dans les petits pots les meilleurs onguents dit le diction. Bien pour les livres, la qualité n’est pas nécessairement proportionnelle au nombre de pages…
Toutes les autres raisons mentionnez, surtout celles se rapportant à l’esthétisme du livre ou à la fierté qu’il aura sur la table du salon, ne me convainquent pas du tout. Pourquoi vouloir montrer un livre lorsqu’on endosse pas ses propos ou pire, lorsque l’on ne l’a pas lu… Étrange!!!
Oui parfois j’achète un livre à cause que je trouve la couverture belle ou que le nom de l’auteure me semble bien, mais j’achète principalement mes livres à cause de leur sujet. Comme j’adore les biographies ce n’est pas trop difficile de choisir ce que j’ai envie de lire ou non et j’ai une petite idée de comment je vais trouver le livre avant même de le commencer. Je peux acheter plusieurs biographies de la même personne (genre Marilyn Monroe) et ça ne me dérange pas. Mais j’avoue qu’il faut laisser plus de place à la spontanéité et ne pas avoir peur d’aller vers l’inconnu. Qui sait si on ne tombera pas en amour avec un nouvel auteur ou encore découvrir un nouveau style d’écriture qui nous plaît? En lecture il ne faut pas avoir peur d’oser et il ne faut pas se priver. C’est comme la nourriture, c’est important de goûter à tout!!
Il y a longtemps que je ne désire plus rencontrer les auteurs dont j’apprécie les oeuvres. Lorsque j’étais plus jeune, je vous aurais bien entretenu de la joie que j’éprouverais s’il m’était donné de converser avec Milan Kundera ou de prendre un café avec Éric Emmanuel Schmidt…
Toutefois, je me suis rendue compte qu’il ne faut pas confondre « oeuvre » et « artiste ». Edgar Allan Poe, par exemple, est une de mes écrivains-fétiches, mais en tant que personne, je ne l’aurais pas supporté plus de 5 secondes, lui qui a déclaré que « si Dieu existait, il n’aurait pas créé une merde comme les Canadiens-Français ».
Et que dire de tous ces grands auteurs de génie, comme Schopenhauer, qui sont aussi des misogynes finis ? Ils sont toute une pleïade et on ne peut pourtant pas se priver du plaisir de les lire à moins de vouloir délibérément borner notre culture !
Non, je ne voudrais certes pas discuter de religion et d’athéisme avec un Dostoïevski réssuscité ou de la place des femmes en ce monde avec un Platon réincarné.
Mes dialogues avec les écrivains, je préfère qu’elles demeurent imaginaires. Il faut dire que j’adore prendre une pause au beau milieu d’une lecture pour associer ce qui est écrit avec mes perceptions personnelles.
Ceci dit, j’ai recontré Paul Auster il y a de ça quelques années au festival « Métropolis Bleu » et celui-là ne m’a pas déçue, bien au contraire ! Drôle, intelligent et charmeur est ce grand auteur new-yorkais. Et si vous me permettez d’être un peu plus frivole, je vous avouerai que d’avoir croisé le regard de ce beau ténébreux m’a fait tout un effet !
Votre chronique, est tout à fait charmante. Malgré soi, on éclate de rire! Que l’on veuille, l’admettre ou pas, il y a au moins quelques raisons, dont vous énumérez, qui nous attire! Une belle la couverture! On sait, que plus elle attire, le regard plus nous y adhérons, tel un aimant! Question de marketing, il va sans dire! Que ce soit par sa couleur, son genre d’image, on ne peut pas passer à côté! Et bien entendu, si on connaît déjà l’auteur. Toujours plus facile, de vouloir retrouver la sensation, de celui ou celle, qui nous a fait vibré d’émotions… Mais vous en avez oublié deux autres! Malgré, votre expérimentation de nombreuses années, vous ne semblez pas succomber, aux charmes de l’odeur et de la texture! Et pourtant, certains livres (neufs), possèdent quelques choses, d’inattendus. J’ignore, si cela vient d’une imprimerie, bien particulière, mais il a bel et bien, un petit quelque chose de spéciale (l’odeur de la colle, du papier…) Et le papier, en tant que telle. Osons, y faire une pause… Ah, le plaisir de retrouver, des bouquins, dont il se doit à être ouvert, page par page! Prendre, le temps d’un coupe papier, et de savoir que l’on est le premier, à pénétrer le coeur du livre totalement vierge! Aucune trace de doigts, une véritable exploration magique! Malheureusement, qui est de plus en plus rares! «Inventaire des mauvaises raisons», est en faits de joyeux conseils à suivre! Je ne connaissais pas encore votre côté humoristique, cela fait changement, avec bien des chroniques apocalyptiques!
Les livres sont-ils si différents des autres produits, artistiques ou non? Doit-on à tout prix conserver une vision si romantique de la littérature? Dans le genre: ce livre m’a sauvé d’une mort certaine. Les livres font partie d’un commerce. Comme les disques, comme les bouteilles de vin, comme les vêtements. Les gens achèteront un disque parce que la couverture est attrayante, ils iront voir une pièce de théâtre parce qu’ils en ont entendu du bien, ils se rendront au cinéma parce que leur actrice préférée en fait partie. Dans tous ces milieux, il y aura bien quelques convaincus qui iront voir les pièces underground et les films qui ne passent qu’au cinéma de répertoire. Heureusement qu’ils existent. Mais ils ne sont pas légion.
Les livres sont comme les bouteilles de vin. On choisit ceux qui nous l’impression d’être cultivés et à la fine pointe du bon goût mais sans nous ruiner. On choisit ceux qui nous apportent du réconfort mais sans trop bousculer nos habitudes. On choisit ceux qui ont belle allure lorsqu’on les laisse traîner négligemment sur le comptoir.
Les livres sont comme des vêtements. On les choisit pour leurs belles couleurs, parce qu’ils vont bien avec la saison en cours, parce que les grands décideurs des nouvelles tendances nous ont fait croire qu’ils nous rendraient plus séduisants. On les choisit parfois quand ils viennent en solde parce que la quantité commandée n’a pas eu d’égal au niveau des ventes. On les choisit parce que la personne qui nous a accompagné est parvenue à nous convaincre que c’était exactement notre style.
On souhaiterait que nous achetions les livres pour leur contenu et non pour leur apparence. Mais de présenter une couverture avec que le titre et l’auteur est déjà une façon de se positionner sur l’échiquier de la publicité et du message au consommateur. Et comment choisir les livres pour le contenu quand nous ne le faisons même pas avec les gens.
Bon ok comme tout le monde j’achète des livres une fois de temps en temps, surtout les nouveautés, mais j’ai truc pour ceux qui n’ont pas trop d’argent et que ça ne dérange pas trop de ne pas être exactement précisément au fait à la seconde où l’auteur de l’heure viendra faire son baratin à « Tout le monde en parle ».
En clair, la technique consiste à être à jour exactement un an plus tard.
J’explique: la plupart des livres quand ils sortent sont dispendieux, et ils ne sont pas disponibles à la bibliothèque publique avant des semaines. Alors l’idée est simple: il suffit de se faire une liste de livres à lire (on peut utiliser les techniques de Nicolas Dickner pour ce faire), une liste qu’on complètera en consultant divers sites internet parlant des meilleurs livres de l’année précédente.
Avec cette liste en main, on réserve simplement le livre en question à la bibliothèque publique. Un an plus tard, la bibliothèque a toujours les 5-6 copies commandées l’année précédente, mais le livre n’est plus aussi en demande qu’à son arrivée, alors il est toujours disponible, et cela ne vous coûte pas un sous!
Bien sûr, il faut aussi acheter quelques livres plus récents pour se tenir « up to date », mais entre vous et moi, certains livres ne vieillissent pas du tout en un an, et on peut les garder « dans le cellier » en attendant le bon moment de les lire. Et parfois, après avoir lu les critiques et s’être informés, on se rendra compte qu’on aurait fait une erreur de dépenser 20$ pour le livre!
Ok c’est plate d’être paumé, mais ce n’est pas une raison pour ne pas lire. Même si vous ne l’êtes pas, pourquoi ne pas sauver quelques dizaines de dollars pour ensuite vous faire plaisir en achetant le livre après l’avoir lu à la bibliothèque, le faire relier, et le garder précieusement pour une relecture?
Ok, vous ne verrez peut-être plus la fille nue sur la couverture de la même façon, mais qui a dit qu’une fille nue sur une couverture était gage de qualité?!
1. Il m’apparaît difficile d’imaginer que l’on puisse s’acheter un livre sans s’intéresser au sujet. À moins de prévoir le lire avant de s’endormir.
2. Lire toujours la même rengaine doit finir par devenir abrutissant. À moins de se considérer abruti.
3. Ceux qui achètent un livre, pour la beauté de l’objet, choisissent généralement des revues. Plus en vue et en vogue, elles frappent plus l’oeil et attirent l’attention, de par leur format.
4. Une référence, d’une personne au même goût littéraire, aide généralement à se procurer un ouvrage.
5. Quand on lit toute la journée au travail, se servir de l’oeil autrement que par la lecture, procure un plaisir immense.
6. Lire ou ne pas lire, le premier argument qui oriente tout le reste.
7. Lisez bien ce que vous voudrez, quand le moment vous plaira. Lire est une liberté, pas une obligation.
Vous avez de biens bizarres de raisons pour acheter un livre. Personnellement, pour un premier auteur, je dois avoir envie de lire le livre, après avoir lu le résumé à l’arrière (ou dans la page intérieure selon les livres). Si le résumé se lit bien, que l’histoire semble intéressante selon mes goûts et qu’après le résumé je suis laissée sur ma faim, alors je vais vouloir l’acheter ou du moins le lire. Souvent je commence par lire un livre par un nouvel auteur en empruntant le livre à la bibliothèque. Par la suite, si j’adore l’auteur, je pourrai alors acheter les livres suivants de ce même auteur.
Par contre, pour les biographies, c’est différent. Je me fous de l’auteur, c’est la personne dont on raconte l’histoire qui doit m’intéresser suffisamment pour que je le lise.
Quand je connais un auteur et que j’aime déjà ses livres précédant, alors je me jette sur tout prochain livre qu’il fait. Par exemple, toute nouveauté de Michel Tremblay, je l’achète automatiquement. Même chose pour mes enfants. Mon fils adore les livres de LÉON par Annie Groovie. Alors dès qu’il y en a un nouveau, je l’achète.
Récemment j’ai découvert les livres de Mylène Gilbert-Dumas, alors je n’hésite plus maintenant, je veux lire tout ce qu’elle écrit.
Pour en revenir à vos raisons d’acheter un livre, je suis d’accord avec vous sur votre premier point. La couverture. Souvent je peux me laisser tenter de lire le résumé d’un livre si la couverture me séduit. Mais si elle n’est pas invitante, je risque de ne pas me rendre à l’arrière pour le résumé et de passer outre ce livre. Dommage. Mais c’est la même chose à l’épicerie non ! Un produit dont l’emballage n’est pas très tentant est-ce qu’on l’achète ?
J’ai trouvé amusant de découvrir cette liste de façons de choisir un livre. Pourtant, ma technique de sélection n’est pas dans ces divers choix. Dans mon cas, j’utilise « Voir », tout simplement. Je sais que tous les livres ne sont pas commentés dans ce journal hebdomadaire. Mais je crois que ceux présentés dans « Voir » sont représentatifs et, surtout, les plus importants. Ceci dit, je ne lis pas tout ce qu’il y a ici. Je lis la critique qui me donne une idée du sujet et je dresse ainsi une liste de ce qui m’intéresse. Puis, je réserve le tout à la Grande Bibliothèque, sans que cela me coûte un sou. Il ne me reste plus qu’à cueillir les livres une fois qu’ils sont arrivés. Cela m’en donne un par semaine et, de toute façon, c’est à peu près ma capacité maximale de lecture, à travers toutes mes autres activités.
Bien sûr, il restera toujours d’autres livres très populaires et dont « Voir » ne parlera pas. Ceux là, mes proches se chargent de me les offrir à Noël ou à mon anniversaire. Et nous nous les échangeons entre nous. Au prix auxquels sont les livres, c’est plus rentable ainsi. Et c’est aussi une forme de simplicité volontaire, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Je ne saurais terminé en mentionnant qu’il y a plusieurs années, avant que « Voir » ne devienne ma source, c’est le quatrième de couverture qui était ma référence. En effet, je me fiais souvent au résumé et autres commentaires qui apparaissaient au verso du livre. Malheureusement, tout comme lorsqu’on choisit un vidéo ou un DVD, les éditeurs savent que plusieurs utilisent cette technique et le texte est souvent plus vendeur qu’autres choses. Ce qui fait que je préfère de beaucoup ma technique actuelle, puisque j’ai la chance d’avoir un point de vue neutre de la critique et des internautes.
On trouvera plus sûrement la lecture que l’on cherche si on s’y prend de la bonne façon. Si ce n’est que pour passer le temps, qu’on ne tient pas particulièrement à un livre donné, on ira l’emprunter à la bibliothèque. Voilà déjà un volet de la question de réglé. Mais, pour le cas où on voudrait adopter le petit, un processus par élimination pourra s’avérer bien utile.
Vous voilà donc chez le libraire, planté là devant le premier étalage et obstruant le passage à quelques acheteurs se précipitant d’ailleurs vers celui-ci. Vous bloquez l’accès à l’étalage vedette, sur lequel trônent les plus belles couvertures et les derniers best-sellers. Enfin, au soulagement de la foule qui s’agglutine à présent derrière vous, vous faites quelques pas de côté. Pour votre part, vous n’avez rien remarqué, tout concentré que vous êtes sur le processus d’élimination qui vous permettra de mettre la main sur l’ouvrage désiré.
Vous vous demandez donc ce que vous ne voulez pas, ce qui est beaucoup plus facile à identifier que le contraire. Ainsi, vous ne voulez certainement pas d’un livre de cuisine, ni d’un sur le bricolage. Les sports ne vous intéressent pas, pas plus que la photographie. Déjà, vous sentez que le choix se resserre. Votre affaire progresse. L’Apologie de Socrate par Platon ne vous tente pas particulièrement aujourd’hui. Une autre possibilité d’éliminée. Ça avance. Finalement, arrivé au bout de votre remarquable méthode, vous avez éliminé jusqu’à la plus poussiéreuse tablette du fond, celle sous l’ampoule brûlée.
Et vous voilà revenu à portée de main de l’étalage vedette. Quelles belles couvertures, tout de même! De plus, chaque bouquin arbore un petit auto-collant « coup de coeur »… Le gage de faire un bon choix! Vous ramassez le plus beau et passez donc à la caisse. Et vous affichez cet air satisfait de celui qui sait s’y prendre et décider par lui-même. Comme vous voyez, monsieur Dickner, il suffit simplement d’y aller avec méthode.
Règle #8 des 10 droits du lecteur de Daniel Pennac que j’ai adoptés il y a quelques années, qui continuent de me guider encore aujourd’hui et qui ont transformé mes rapports avec l’objet livre.J’ai même acheté la reproduction des ces 10 droits illustrés par Quentin Blake que j’ai fait laminée et que j’affiche fièrement sur un mur de mon bureau.
Qui n’a pas à un moment ou à un autre -souvent en s’étirant le cou (mauvais pour les cervicales)- tenté dans le métro,le bus ou une salle d’attente de connaître le style de lecture de son voisin?Et d’y aller de son petit jugement (beurk!Danielle Steel…) ou de son étiquette (Tiens!Rêveries d’un promeneur solitaire de Rousseau,n’a pourtant pas l’air d’un étudiant..). Même processus lorsqu’on entre chez quelqu’un qu’on ne connaît pas;inévitablement,mon regard se pose sur la présence d’une bibliothèque dont je m’arrange pour visiter le contenu ou alors sur son absence totale (ouille!la soirée risque d’être longue,pas trop d’atomes crochus…).
D’ailleurs cela me fait penser qu’il manque un #9 à votre liste:le livre-paraître.À l’époque où j’étais étudiante (il y a des lustres),il était de bon ton de se faire voir avec le journal Le Monde avec un paquet de gauloises bien en évidence dans sa poche.Plus le titre d’un livre faisait obscur (Écouter avec la 3e oreille de Theodor Reik ou Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche) et plus nous pensions avoir l’air intelligent.
Finalement,je me fous complètement de la raison du pourquoi une personne achète un livre. L’important est qu’elle lise et de ce fait c’est une adepte de moins pour les Loft Story de ce monde.Même si elle lit des Harlequins avec une boîte de kleenex…
Et votre raison #8 est fausse en ce qui me concerne.Si je trouve un auteur ayant une plume intéressante,vous pouvez être certain que je me taperai toute son oeuvre même si elle date du siècle précédent…Avec votre histoire de dés,je craindrais d’être obligée de passer une soirée en tête-à-tête avec Danielle Steel.
« Les raisons pour croire à la liberté sont douteuses » ; la fin de l’article tombe comme une sentence . Est-ce vrai ?
Mais le contraire ? Les raisons de détester, de craindre , de condamner un livre sont-elles plus pertinentes?
La haine, la peur voient-elles plus clair ?
Le critique parisien Angelo Rinaldi affirme dans un article à propos de la « censure » ( qui n’existe plus aujourd’hui ? dit-on ? ) ;
« Bien entendu tout le monde est contre . Mais on oublie que la censure a toujours vu juste; en effet le livre qu’on a INTERDIT méritait , aux yeux du pouvoir de l’être ; car il était SUBVERSIF ».
Il y a dans cette énumération de mauvaises raisons de bien bonnes observations. 1) Cette couverture d’abord pour laquelle les éditeurs ne dépenseraient pas tant si elles n’étaient pas un bon argument de vente. 2) La rencontre avec l’auteur est incontestablement une autre raison qui pousse l’achat d’un livre pour plusieurs. Sinon, pourquoi y aurait-il ces files d’attente aux séances de signatures d’autographes pour lesquelles les éditeurs ne font pas de cadeaux aux créateurs. 3) Combien de livres chers sont achetés parce qu’ils font bien dans la devanture d’une bibliothèque, livres de la Pléiade ou livres d’art qui sont sensés témoignés du raffinement de leurs propriétaires. 4) Quant au nom de l’auteur, ce n’est pas tellement par sa phonétique qu’il accroche, mais par ses échos dans le monde qui entoure les propriétaires ou ceux qui le mentionnent. C’est une monnaie d’échange pour des gens qui estiment faire partie du même circuit d’échanges. 5) Cette époque est révolue maintenant qu’il y a des rénovateurs à tous les coins de rue. 6) Cette raison renvoie à la raison 2, celle qui dit que le cour a ses raisons que la raison ne connaît pas. 7) Cette raison vaut pour tous ceux qui fréquentent les soldes de livres que font de temps à autre les bibliothèques municipales, les musées ou pour ceux qui fréquentent les vendeurs de bouquins. 8) la raison 8 est pourtant celle qui devrait guider tous nos achats, mais elle se retrouve en queue de peloton dans la liste des raisons. Ne devrions-nous pas lire pour approfondir nos raisons d’exister, pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et pas seulement pour tenter de nous évader ou pour nous procurer des objets qui se perdent dans la masse des autres objets qui nous entourent.
Parfois, je ne sais plus quoi lire. Je demande alors à des collègues de travail s’ils n’auraient pas de bons livres à me suggérer. Parfois, je me promène dans les rayons de la bibliothèque, au hasard,en regardant le nom des auteurs et les titres. c’est comme ça que j’ai mis la main sur « Tous les matins je me lève » de Jean-Claude Dubois. Le titre avait attiré mon attention. J’ai ainsi découvert un auteur que j’aime beaucoup. Parfois, je regarde la chronique de livres du Voir pour y recueillir des idées.
L’important, c’est de lire. Si on a fait un mauvais choix, on peut toujours le mettre de côté et passer au suivant.
Je suis «joueuse»,en achats. 1)Je détermine le genre que je veux lire.2)Le titre me fait souvent craquer:«La Femme du Pasteur»?Ça vient me chercher.Elle a plus de latitude que«La Servante du Curé»;n’est-ce pas follement mystérieux?3)Je ne lis pas en arrière le résumé.Je ne veux RIEN savoir.Je dirige un cercle littéraire & bien rare que je vais emprunter un livre d’un membre qui a raconté son histoire;je l’écoute comme il faut & je prends cela comme un livre lu,de plus!4)«J’étudie presque»l’image de la couverture car je ne peux pas croire qu’on y braque n’importe quoi.Si à la lecture,rien ne se ressemble,cela m’indique qu’on ne respecte pas l’intelligence du lecteur & on ne m’y reprend plus.Je le fais savoir à l’auteur ou à des critiques.5)Je me laisse guider par mon pif,je respire le livre & je TRICHE!(parce que je ne crois pas en mon intuition).Et OUI!J’ouvre«le défendu»juste un petit peu,n’importe où,pour voir s’il est bien écrit ou bien traduit & s’il se lit bien(grosseur des lettres:important).Et quant à l’avoir ouvert,je me donne le droit de lire un PETIT passage qui me dit s’il semble intéressant.Un DEUXIÈME s’avère utile,parfois,si »l’interdit »est trop énigmatique!6)Je regarde la qualité-prix mais si le »convoité »est irrésistible,je succombe sans remords.S’il est très épais,c’est un plus,si j’aime l’histoire.Je ne veux lire d’un même auteur qu’une seule ouvre,même si je l’ai adoré;il y en a tellement d’autres et la vie est trop courte pour se complaire juste dans une même écriture.7)Je prends parfois conseil de mes amis,juste ceux dont les atomes crochus sont pris dans les miens.Quant à vouloir rencontrer l’auteur,très mauvaise idée. Les auteurs en général sont des ermites peu loquaces.Le livre somptueux?Cela arrive pour la déco d’une biblio-maison,mais disons qu’il doit allier beauté & savoir. Jamais vécu les points 4,5,6,7,mais par contre,à votre point 8,je tombe à toutes les stations.À votre finale,je m’oppose complètement!Et la critique neutre n’existe pas!
Ce qui m’accroche, lorsqu’il s’agit pour moi d’un auteur inconnu, c’est la première de couverture. Ensuite le titre. Lorsque l’image me fascine, je serai plus porté a regarder le résumé qui se trouve à l’endos du livre. Et si le résumé clique, le livre est vendu. Souvent sans connaître vraiment le titre. Pour moi il arrive en dernier. Lorsqu’il s’agit d’un auteur que j’aime.. plus rien n’a alors d’importance. Sa signature me suffit.
D’un autre côté, je vais dans le même sens que certains et je dois dire que rencontrer un auteur que tu aimes a son petit côté déplaisant. Entendre parler un auteur détruit un certain idéal qu’on s’est préalablement créé. Écouter parler un auteur n’est pas pareil comme de le lire. Pour moi, cela enlève une certaine magie lorsque vient le temps de le relire. J’aime donc aussi bien que les auteurs que j’aime reste pour moi que des noms, que des signatures, sans visages. Car leur visage se trouve dans leurs romans.