Traditionnellement, les chroniqueurs déposent le bilan en décembre et pratiquent l'oracle en janvier – mais vous commencez à me connaître et vous savez que je raconte n'importe quoi en toutes saisons.<p>N'empêche, me voici plus que jamais en dehors de la figure imposée, en ce moment où tout discours repose sur la convention – et je me paye le luxe d'entamer l'année par une magistrale crise de la page blanche. Je n'ai pas la moindre minuscule idée de ce dont cette chronique va parler. Vous voilà avertis.<p>Misère. Pourquoi faut-il que la panne survienne maintenant?<p>Notez bien, je ne prétends pas être inspiré en toutes circonstances. Ce serait plutôt le contraire, tiens. L'inspiration, je m'en bats la paupière (ah, l'insolence du jeune praticien), mais devant la page blanche, je trouve toujours une phrase ou deux à écrire, quitte à les effacer par la suite. La métaphore chimique du catalyseur résume bien la procédure: il est des phrases que l'on écrit dans le seul but d'en attirer d'autres.<p>Mais aujourd'hui: le néant.<p>L'ironie de l'affaire, c'est qu'il me suffirait, pour remédier à ce blocage, de me plier aux conventions – en l'occurrence, d'émettre des pronostics.<p>À quoi ressemblera l'année littéraire 2007? Que doit-on attendre de la publication de l'ultime tome de <i>Harry Potter</i>? Le Web 2.0 finira-t-il par avoir une influence tangible sur la littérature? Les bibliothèques en ligne décolleront-elles? L'administration Harper continuera-t-elle de développer la culture à la tronçonneuse? Assisterons-nous à l'apparition d'un nouveau <i>golden boy</i> ou à la disparition d'un vieux bonze? Quelles accointances verra-t-on se former entre éditeurs indépendants?<p>Drôle de manie que le pronostic.<p>Suffit de se remémorer décembre 1999 pour rigoler un bon coup. Lors des premières minutes de la nouvelle année, le monde tel que nous le connaissions devait censément s'évaporer, un fuseau horaire après l'autre. Internet s'éteindrait à minuit pile. Les réseaux téléphoniques ne répondraient plus. Les centrales nucléaires échapperaient à tout contrôle. Le moindre électroménager manufacturé après 1958 cesserait immédiatement d'obéir à ses maîtres.<p>Il s'ensuivrait (dans l'ordre): le chaos, les pleurs, les grincements de dents et la fin du monde.<p>Je me méfie des prédictions, en particulier lorsqu'elles émanent de moi. Je ne suis même pas capable de dire ce que nous allons manger pour souper, alors spéculer sur le déroulement de l'année 2007, vous comprenez…<p>Je peux au moins me fendre d'une prophétie: dans dix ans, vous ne garderez plus qu'un souvenir extrêmement vague de l'année 2007. Les scandales, les best-sellers, les catastrophes météorologiques, les grands titres et les potins se dissoudront dans le ragoût brunâtre de la décennie, comme de petits oignons trop cuits.<p>Notre monde est aussi avide de pronostics qu'il est amnésique.<p>Nous oublions surtout que l'essence de la vie ne se trouve pas dans les grands marqueurs politiques, si capitaux soient-ils, mais parmi les détails anodins qu'aucun manuel d'histoire ne recense. Les mariages, les accidents de voiture, les épluchettes de blé d'inde. La première virée sur le Web. L'apparition du tapis angora. Les paniers de clémentines en décembre.<p>La vie, en somme, ne tient pas dans l'agenda.<p>J'aimerais donc, si vous le permettez, entamer l'année 2007 avec ce verset de John Lennon que me communique un lecteur: "<i>Life is what happens to you while you're busy making other plans.</i>"<p>Allez, je vous souhaite une année profondément imprévisible!<b></b><p>
« La vie c’est modeste comme un cul endormi. » (1)
C’est bien beau ça l’imprévisible, mais ça n’arrive pas comme ça ! Nous vivons dans un monde volontaire, une société volontariste….l’organisation imposée.
Au début de chaque nouvelle année , on fait un examen, on scrute les mois passés; on a du remords qui pour un cigare, qui pour un verre, qui pour une ligne…de trop. Décideurs au quotidien et contrôleurs aériens récompensent et punissent. C’est ce qu’on croit.
Mais la surprise joyeuse ou non , le vertige de l’impromptu, l’étonnement de l’impensable n’arrivent-ils qu’à ceux qui sont DISPONIBLES pour le coup de théâtre, le coup d’éclat, le coup de foudre ?
Serons-nous prêts ? Préparons-nous ,il reste encore un peu de temps avant le début de la vraie nouvelle année, ou nous aurons tous , c’est à souhaiter, le groin couineur dans la bauge, à compter du 18 février : l’année du COCHON.
Bonne année à venir .
(1) L’année de la Moule
San Antonio page 83
Alors tout comme vous, je ne sais pas trop quoi dire de cette chronique que vous nous avez pondue. Ne rien dire vraiment pendant une page entière. Non mais, il faut le faire. Vous pourriez vous lancer en politique.
Mais au contraire, je pense que vous pourriez vous lancer en prédictions pour l’année 2007. Et tant pis si vous vous trompez, ce sera juste drôle de vous relire par la suite. Tout le monde a une opinion ou une prédiction pour l’avenir qui peut s’avérer vraie ou pas, mais c’est drôle de le mentionner et de voir par la suite ce qui s’est vraiment passé.
Pour ma part, il y a plusieurs années, lorsque j’habitais à Serbrooke durant mon adolescence, si on m’avait prédit que M. Jean Charest de Sherbrooke serait le premier ministre dans les années 2000, je lui aurais ri en pleine face. Et pourtant…
Et si quelqu’un avait prédit le 11 septembre 2001 comme événement tragique de cette année-là, je l’aurait pris pour un fou… mais le fou dans le fond est celui qui a crashé les tours.
Et si cette année on me demande mes prédictions, je dirais que ce sera sensiblement du pareil au même que l’année qui vient de se passer. On va élire encore une fois un belle gang de nonos au pouvoir et deux mois plus tard, on va regretter de l’avoir fait. On va aussi continuer de se faire tapper la tête et remplir les oreilles par tous les préparatifs pour le 400ième de Québec. Je suis déjà tannée, et on est seulement à un AN de l’événement. Pour le reste, on va continuer de chialer chaque fois que le gaz monte et que la température ne suit pas le cours normal. Et on va aussi continuer à se demander qui peut bien écouter ces maudites télé-réalités qui débordent dans notre télé.
Bonne Année à Tous!
La vie, c’est aussi ce qui se passe pendant qu’on la vit. Si on choisit de la vivre.
Si la priorité est de se ramasser un magot pour pouvoir se permettre une retraite dorée à 45 ans alors qu’on en a 28, il est tout entendu que la vie s’égrène sans que nous la goûtions. Mais il est possible de ne pas se sentir dépassé par la vie. Un des moyens, comme vous le dites bien, est d’apprécier les occasions qui se présentent à nous: le concert du petit dernier, le souper entre amis, le ski de fond solo. Mais aussi, de s’accorder le droit à ce qu’on vit sans vouloir le modeler à tout prix à un idéal. Je me sens triste? Soit. Pourquoi ne pas me permettre d’être triste plutôt que de me convaincre qu’être triste c’est ne pas penser positif. Je me sens coupable? Pourquoi me tracasser avec ce qui est immuable. Pourquoi ne pas plutôt accepter nos imperfections plutôt que de se contraindre à un moule qui ne nous ressemble pas.
Difficile de parler de la vie et des moyens d’en profiter sans parler en des termes qui peuvent paraître vides pour certains ou trop cérébraux pour d’autres. Chacun de nous sait qu’on ne peut changer l’autre. Mais combien de nous ne pogne pas les nerfs quand l’autre choisit de rester à la maison alors qu’on voudrait qu’il nous accompagne. La vie, c’est aussi se rappeler que si, dans une décennie, nous ne nous rappellerons plus ce qui s’y est passé, on peut imaginer des décennies après notre mort. Pourquoi se morfondre sur l’impact de certaines des situations que nous vivons et qui ne méritent pas un questionnement de vie ou de mort. Alors que le moment qui demande le plus d’attention est celui que nous vivons à l’instant.
Si je me permets ma prédiction, plus nous nous perdrons à vouloir nous étourdir, au lieu de prendre le temps de réfléchir, plus nous resterons dans l’inconscience. Et plus nous serons dans l’inconscience, plus nous serons dans le malheur mais sans savoir comment modifier ce malheur.
J’ai un souhait au bord des lèvres pour nous tous : le syndrome de la page blanche à la manière Nicolas Dickner ! Une chronique qui annonce sa couleur, brouillard nébuleux et qui, finalement, aborde de plein fouet l’essentiel ; la vie.
C’est vrai, que serions-nous si tout à coup, il manquait de clémentines, de tangerines, de pomélos, de limes et de citrons ? Nous serions des êtres atteints de scorbut. Que ferions-nous alors ? Pas de grandes choses puisque nous serions occupés à chercher de la vitamine C sous toutes ses formes.
Pour le moment, nous possédons l’essentiel ici au Québec, ce qui nous fait courir après le secondaire. Retirons l’essentiel ; l’oxygène, l’eau potable, des aliments racine dans une terre saine. Qui serions-nous ? Des êtres atrophiés en quête de l’essentiel pour survivre.
C’est simple pourtant l’essentiel, si simple qu’il est facile de passer à côté. Il y en a qui continue à penser que l’oxygène c’est le gaz étourdissant du pouvoir et qui oublie de prendre conscience qu’il respire par le nez. Comme tout le monde.
Allez monsieur Harper, c’est aussi ça la vie ; respirer … pendant qu’il est encore temps !
Tiens donc !
L’angoisse de la page blanche chez un être qui ne sait même pas ce qu’il mangera pour souper. N’est-ce pas là la plus merveilleuse occasion de débuter l’année sur un sujet aussi passionnant que prometteur : la bouffe. Bien sûr, nous mangerons. Nous vivons au Québec après tout. Mais de quelle manière cette nouvelle année viendra-t-elle titiller nos papilles?
Vous êtes-vous déjà arrêté à réfléchir sur ce que vous mangez? Comme 2006 m’a réservé certains problèmes de santé qui m’ont obligée, temporairement, à restreindre mon alimentation, j’ai eu tout le loisir de me pencher sur la question.
Parlons d’abord des épices. Le plaisir de relever un plat en faisant rissoler la viande dans un peu d’ail ou d’oignon, la fantaisie du chef qui ajoute, au moment opportun, un accent de tomate, de vinaigre balsamique, ou cette savoureuse lampée d’alcool soigneusement choisi. Imaginez un moment que tous ces petits plaisirs vous soient enlevés. Vous n’en reviendrez pas de constater à quel point tel plat devient la copie conforme de son suivant. Prenons donc conscience de notre chance et profitons de cette nouvelle année pour mieux goûter, pour savourer pleinement ces bouchées précieuses.
Parlons maintenant de cette diversité qui se retrouve sur notre table. S’il n’y a pas de betterave dans mon assiette, c’est vraisemblablement parce que je n’en ai pas envie. La multiplicité des aliments qui nous est proposée a de quoi ravir les palais les plus capricieux. Et n’oublions pas que l’habitude et la paresse demeurent les principaux ennemis de la découverte.
Alors, pour 2007, je vous souhaite de sortir de votre torpeur alimentaire. Partez à la conquête des effluves et saveurs. Vous ajouterez à votre vie juste ce qu’il faut de surprise et de piquant. Et puis, n’est pas une manière fort agréable d’inaugurer une nouvelle année ?
Bonne année !
Il est bien beau le sentiment que nous avons d’être plongé dans les dédales de l’imprévisible hasard, que nos vies échappent aux tentacules de l’arrogante nécessité, bref que nous sommes libres comme l’air. Pourtant, c’est oublier du coup que même cet espace éthéré est soumis à des lois, dont les effets sont difficiles à prévoir à long terme mais qui se laissent quand même cerner dans des prévisions atmosphériques à court terme. Comme lui, ces petites bulles d’air que nous sommes seront soumises aux lois qui gouvernent nos vies et nous nous retrouverons à la fin de l’année dans une quelconque statistique dont les probabilités étaient pourtant faciles à connaître avant même que l’année ne vienne au monde. C’est ainsi que les plus riches le seront devenus davantage et que les plus pauvres se seront encore appauvris, ici comme ailleurs. Des guerres dictées par l’appétit du gain continueront d’éclater ici et là sans que nous ayons encore éteint les incendies déjà allumés par nos soins. L’air sera encore plus pollué à la fin de l’année.
Justement, c’est par le biais de cet air impalpable que des prévisions à plus long terme peuvent être faites sans trop de risques d’erreurs, car de lui nous pouvons dire qu’il continuera d’être pollué en 2007 et qu’il le sera encore pour un bon laps de temps. Par contre en 2007, des politiciens de tous bords voudront se porter garant de sa pureté et de sa protection tout en faisant adopter à cet effet des mesures purement cosmétiques. Si cet écart des politiques par rapport aux situations vécues nous donne l’impression que nous sommes bien à l’abri des centres de décision pour le parcours de nos vies, c’est lorsque les conséquences de ce désintéressement nous rejoignent de plein fouet que nous mesurons notre naïveté.
Je viens de fermer à regrets le tome 3 de la saga de À l`ombre du clocher de Michel David, intitulé les années 80 ou Le temps des épreuves.
Cette saga est à lire pour ceux et celles qui ont envie de retrouver une certaine paix intérieure.
Cette saga historique nous démontre jour après jour que la vie des familles est faites de petits bonheurs mais aussi de grandes épreuves à traverser.Les générations se suivent mais ont elles aussi à survivre aux aléas du quotidien.
Amours, familles, santé, éducation et valeurs fondamentales, l`auteur déploie avec générosité et abondance les détails qui font qu`on accroche au vécu de ses personnages.
À l`ombre du clocher, tome 3 :Les années 80 ou le temps des épreuves de Michel David.Un excellent roman pour bien commencer 2007 et retrouver un peu de courage, de sérénité et d`espérance.
Dès le début de la lecture de ce texte, un commentaire éclot dans ma tête. Que la misère des riches peut être pénible et peut amener chez le lecteur non-averti une larme ou deux. Si je me retrouvais en panne d’inspiration et que je ne trouve pas le moindre cristallite d’inspiration sur lequel un texte peut proliférer, je souhaiterais m’appeler N. Dickner. Mais que voulez-vous, toute misère est pénible.
Je voudrais vous rassurer, cher chroniqueur, pour ce qui concerne les prédictions. Nous sommes tous égaux sur ce point et en général, assez nuls. Que ce soit nos astrologues, nos chroniqueurs politiques, les revues sportives dont si avides les pooleurs, ou le plus quelconque quidam, les surprises sont toujours au rendez-vous avec les déceptions qui les accompagnent. Je complèterais votre affirmation puisqu’en plus de prosnotics, notre monde, en ce début d’année, est tout aussi avide de résolutions et pour elles aussi, l’amnésie toujours omniprésente. En terminant, une petite proposition pour le repas, à défaut d’une prédiction, le broccoli à défaut d’assurer de vieux jours heureux pourrait permettre d’éviter le cancer. Ceci, à défaut d’une prédiction se veut un souhait de nouvel an bien sincère et très inspiré. Au plaisir de vous lire longtemps.
Il est si facile de tomber, dans les pronostics de malheurs, de tous acabits! Faire l’hypothèse d’une possibilité, d’un climat perturbé? Prédire, des catastrophes mondiales? Et pourquoi pas, songer à une éventuelle élection provinciale et fédérale? Et tout à coup que, on confondrait le nihilisme avec, l’athéisme et même l’agnostique? Et par comble le malheur, le vide, le néant, la page immaculée? Mais oui, tout cela peut être possible. Autant, que demain en sortant de maison, on se fait frapper par une automobile et vlan, c’est parti! Et pourtant, on se souhaite à qui mieux, mieux, (moi la première) bonne année! Encore, faut-il le croire? Croire, qu’il pourrait y avoir une infime possibilité de vivre une meilleure année! Cela commence, bien souvent par vivre et laisser vivre, n’est-ce pas? Et commencer par faire, des accommodements raisonnables, entre nous? Tiens, juste ces deux dernières lignes, seraient de très bonnes résolutions à prendre?
C’est la deuxième fois en quelques semaines que vous manquez d’inspiration mon cher. Pour un « écrivain », n’est-pas inquiétant? Pour un employeur certainement autant sinon plus. Que vous soyez dans un chalet en Gaspésie ou encore dans la maison du 450 en plein temps des Fêtes, rien ne vous inspire d’autre que tu remâché??!! Pourquoi ne pas parler des petits bijoux reçus à Noël comme la bienveillante qui traite des nazis en tant de guerre? Hummm décevant mon cher Dickner.
Beaucoup planifient leurs reers, d’autre leurs lectures. Tout comme la lecture qui ouvre une fenêtre sur des univers insoupçonnés, accumuler des économies s’est aussi se projeter vers un ailleurs : le voyage, les biens matériels qui faciliteront l’existence. Dans les deux cas les sensations seront présentes. Avoir des sous et du temps libre : le meilleur des deux mondes.
La lecture est un privilège récent, surtout pour les femmes, comme l’illustrent Laure Adler et Stefan Bollmann dans un très bel album consacré à la lecture à travers l’histoire de la peinture, intitulé Les femmes qui lisent sont dangereuses. Avant le 17e siècle, lire était interdit aux femmes «Car non seulement la femme qui lit s’acquiert un espace de liberté auquel elle est la seule à avoir accès, mais elle s’assure aussi, du même coup, un sentiment de valorisation qui ne doit rien à personne. En outre, elle se forge sa propre vision du monde, qui ne coïncide pas forcément avec celle qui lui a été transmise par ses origines et par la tradition. »
On nous prédisait une société alphabétisée, pourtant des études récentes démontrent que seulement 50% des francophones comprennent un texte. On aurait pu espérer mieux de notre agitation.
Si l’agitation est le propre des personnes qui oublient de réfléchir, la lecture en serait-elle l’antidote ? Comme j’ai des propensions à l’agitation et à la dispersion, je m’exerce quotidiennement à ne pas anticiper l’avenir. Je lis donc beaucoup. Si au moins je lisais mon horoscope, je pourrais voir venir les imprévus qui me feront sursauter. Le pire des imprévus étant la fin du parcours ici-bas. Pour l’occulter, les êtres iront toujours en s’agitant afin de déjouer leur destin final.
Les prévisions qui me réjouissent sont donc celles que je peux moi-même réaliser. Parce que ce sont les seules qui ne me décevront pas. La vie se chargera d’accomplir l’imprévisible. L’espoir d’un univers habitable pour tous est mon unique souhait.
Mais, où suis-je? Je me pensais dans la chronique des Livres et je me rends compte que je suis vraiment, mais vraiment, dans Hors Champ! Pour parler un peu de l’année littéraire, il est très facile de prédire du succès aux auteurs annoncés pour la rentrée du début de l’année. « Janette Bertrand, Marie-Claire Blais, Robert Lalonde, Stéphane Bourguignon, Jean-François Chassay, Francine Ouellette, Patrick Sénécal, Claude Jasmin, etc.. », tous des écrivains, oui, mais ils peuvent aussi être des., comment, un moment.on sait qu’il y a une grande classe appelée « les artistes » qui rassemble tout le monde, que les acteurs en sont et se retrouvent surtout au cinéma, au théâtre, à la télévision et parfois à la radio, qu’il y a aussi des danseurs de tous les niveaux, comme les chanteurs qui se retrouvent partout, que les bouffons sont au cirque, qu’il y a des doublures- artistes qui sont souvent dans les cascades, aussi des humoristes, dessinateurs de toutes espèces, imitateurs, etc.. ET si on dit que les stars, les vedettes, les étoiles et les idoles, ce sont les plus performants d’entre eux; alors quel est le pendant pour la littérature? Est-ce Le Coup De Coeur lancé, je crois, par Renaud-Bray? Disons-le, donc.Ils seront TOUS des coups de coeur ou des Phares ( dit par Marie-Claude Fortin, mais elle me l’a enlevé de la bouche). Ah! Je viens de voir aussi les romans « coups de poing » et je crois que tous ces mots et expressions peuvent amener la gloire.
Et les éditeurs indépendants s’uniront puisque l’union fait la force et essaieront dans un effort commun de vivoter, de vivre, pour finalement s’enrichir et « griffer » les plus gros.
Vous reste-t-il de la tourtière? C’est plus que le temps de la passer car elles ne se conservent, gelées, pas au-delà de trois mois.Avec de la salade, mais pas celle de RBO.
Bien important d’ouvrir les deux yeux sur sa propre vie. Il n’y a rien de tel que le présent; mais il est tellement fugace; existe-t-il vraiment? J’en doute!
Si je me reférais à John Lennon pour entrevoir l’année 2007, ce serait sur « Imagine ». Avec nos temps de guerre, nos tours de Babel et nos peines de mort, qui me font tellement de peine, tant par l’écriture que tout autre moyen de communication, j’espérerais que la paix soit promulguée.
Plus d’Hôtel Rwanda, plus de Joyeux Noêl, mais toute une année remplie de tendresse et de bons moments. HORS CHAMPS pourrait ainsi devenir un vaste champs jusque là inconnu, dont les effluves humaines ne sauraient suffire à calmer les plaisirs fous de grande joie ressentie, d’être enfin tous bien ensemble à travers la planète.
Toutes couleurs confondues, l’Esperanto referait surface et tous adopteraient un nouveau language, afin d’être bien compris. Et en 2008, Volver (le retour), serait celui d’histoires magnifiques, sans violence et où la planète serait réchauffée juste à point, pour permettre la culture de fruits et légumes toute l’année sur toute son étemdue, afin de nourrir tout le monde et de libérer tous les moyens de transport disponibles, pour que Cuba devienne plus libre et accessible dans les deux sens.
Excusez-la!
Je n’en reviens pas du poids que nous imposons à nos vies avec cette date charnière qu’est la journée #1 de la nouvelle année.Lorsque je constate la liste d’obligations et de résolutions que certains s’imposent ce jour-là et qui n’a d’autre but que de les faire se sentir impuissants et misérables le reste de l’année,je me dis que le « vivre aujourd’hui » ne fait pas partie de nos préoccupations immédiates.Les pronostics et les projections dans le futur nous aliènent le plaisir de vivre un instant à la fois en appéréciant ce que la vie nous offre aujourd’hui.Alors personnellement,vive votre page blanche M.Dickner!Au lieu de vivre cet événement comme un blocage,voyez-le plutôt comme une preuve que tout est encore à dire plutôt que le « alea jacta es » (le sort en est jeté) en soupirant d’ennui à l’idée que Charest pourrait encore faire partie de notre paysage politique pour un autre 4 ans…
Une page blanche,c’est une invitation pour cette capacité de rêver que je vous soupçonnais avoir abandonné dans votre dernière chronique.Ne pas céder à la facilité des pronostics défavorables est signe que vous n’êtes pas encore rendu à l’âge de toutes les compromissions et c’est réellement rafraîchissant.Foin de cette inertie qui nous enveloppe comme une peau de chagrin et qui nous vide de bonne énergie!
Quant aux menus suggérés pour votre souper,mes piètres talents de cuisinière m’empêchent de les compléter.Personnellement,dans cette phrase somme toute anodine, j’accroche surtout sur le fait que si vous ignorez ce qu’il y aura sur votre table,c’est que quelqu’une d’autre y pensera pour vous…afin de vous laisser le loisir de remplir votre page blanche…
Qu’est-ce donc que cette histoire de panne à laquelle vous voudriez nous faire croire? De la part de quelqu’un d’autre, pareille chose pourrait sembler plausible mais, venant de vous… Allons donc, cher monsieur Dickner! Faudra trouver autre chose pour me faire marcher. Remarquez bien que vous avez tout de même réussi à me faire écrire pour la première fois depuis le début de la nouvelle année… Mais ce n’était pas par manque d’inspiration que je me taisais. C’était par paresse, tout simplement. Par goût de ne rien faire pendant un moment, et aussi un peu en raison d’une certaine déprime en raison du temps moche.
Mais me revoici car j’ai pensé que cela pourrait vous intéresser que je vous parle un peu de l’inspiration. Et je vous mentionne à nouveau John Lennon (dont vous avez repris la citation que je vous ai présentée en décembre) qui, à propos de la chanson Nowhere Man, a raconté qu’après avoir passé cinq heures à tenter d’écrire quelque chose, il a finalement renoncé et s’est assoupi. « Then Nowhere Man came, words and music, the whole damn thing, as I lay down » a-t-il ajouté. Vous voyez où je veux en venir? Une pénurie d’inspiration, c’est une impossibilité. Mais notre antenne ne syntonise pas toujours la bonne fréquence, ce qui arrive quand on tente de forcer la chose. Tandis que si on se laisse aller, la chose se fait toute seule – ou presque.
Le poète Charles Baudelaire (1821-1867) a pour sa part noté que « L’inspiration vient toujours quand l’homme le veut, mais elle ne s’en va pas toujours quand il le veut ». De l’inspiration, il y en a plus qu’on peut en vouloir. Et si à l’occasion une page ou une toile s’obstine à demeurer blanche, on n’a qu’à faire autre chose pendant un moment et bientôt les idées se bousculeront à ne plus savoir qu’en faire. Mais vous saviez déjà tout ça, monsieur Dickner. D’ailleurs, je doute fort qu’une banale page blanche vous ait jamais inquiété. Les fleurs du tapis vous donnent bien plus de sueurs froides..
Oui ça traumatise les gens cette réalité là. J’ai beaucoup de « nouvels ans » en arrière de la cravate . Au moins je sais que je me suis rendu là. Aujourd’hui est acquis demain c’est un autre chiffre sur le calendrier.
Les prédictions de l’an 2007 sans me tromper je sais que l’impôt, les taxes , les files d’attentes aux urgences ,les gens à qui on donnent dans le temps de fêtes ( pour notre conscience qui elle s’en va le premier) vont tous être là.Il y a des choses garanties que tout bon devin peut sans trop prendre de risques prédire tel que les promesses électorales que tout le monde s’évertue à croire et les mêmes discours de nos politiciens ,pâle facsimile de ceux entendus 30-40-50 ans auparavent .
Le pétrole baissera pas et on continue de consommer sans restrictions .
En fin de compte je suis pas si mal que ça comme devin dommage que j’ai attendu au 11 janvier. Pourquoi 2007 si la terre est là et l’humain depuis des millions d’années. Est-ce que ça prendrait trop de chiffre sur le calendrier ou l’agenda? Bonne année 6,002007