Durant les liquidations de janvier, peu d'endroits sont aussi désagréables à fréquenter qu'un magasin d'électronique. J'y suis allé faire ma b.a.: j'accompagnais ma sociologue préférée, qui devait se procurer un nouveau clavier d'ordinateur.<p>Qui aurait cru si compliqué d'acheter un bête clavier? La marchandise est aussi chère que déprimante: on trouve des tas d'appareils munis de pitons programmables, de molettes multimédias, de détecteurs de mouvements – mais aucun qui offre une touche intéressante. La qualité tactile semble avoir cessé d'évoluer aux alentours de la dactylo Olivetti, vers 1974.<p>Il n'en va pas de même dans le reste du magasin: il souffle entre les rayons un puissant vent de modernité. Impossible de faire trois pas sans tomber sur un débat chaud.<p>Dans le coin télévision, j'ai pensé au zonage des DVD et au bazar YouTube. Au département des ordinateurs, j'ai songé à Vista, le prochain système d'exploitation de Windows, qui s'annonce truffé de mécanismes anti-piratage. Quant à la très populaire zone des lecteurs de MP3, n'en parlons même pas.<p>Spectacle fascinant: voici, d'un bout à l'autre du magasin, une industrie entière mobilisée par les <i>formats</i> – et plus exactement par la reproduction et/ou le verrouillage des formats. Il y a cinq ans, seuls les juristes et les visionnaires s'intéressaient à la question; aujourd'hui, la piraterie numérique est devenue l'une des préoccupations culturelles dominantes.<p>En tant que romancier généraliste, le phénomène m'intéresse sans trop me toucher. Praticien mineur d'un genre dont on prédit chaque année la disparition, je laisse les flibustiers indifférents. Les écrivains sont les proches cousins des souffleurs de verre.<p>Admettons que le livre se prête mal à la contrebande. Le lecteur moyen refuse de lire à l'écran, et aucune technologie ne permet de copier matériellement un livre avec aisance, rapidité et fiabilité. La piraterie du livre, en somme, n'appartient pas encore au domaine domestique. De toute façon, on relit rarement un roman, contrairement à des chansons que l'on écoutera à répétition durant des mois, voire des années. Il est donc plus simple de prêter (ou de donner) le dernier Harry Potter que de le reproduire. <p>Toute chose étant relative (en particulier le contexte culturel nord-américain), l'édition pirate prospère dans certains pays. <p>À Lima, par exemple, on voit circuler davantage de livres piratés que d'originaux. On les trouve partout: dans les marchés populaires, aux feux de circulation, à la sortie des universités, sur les plages. Rue Amazonas, le long du Rimac, on compte quelque 200 kiosques de livres, ce qui en fait la plus grande concentration de librairies du Pérou. Officiellement, ces vendeurs se déclarent bouquinistes. En fait, la Chambre péruvienne du livre estime qu'ils détaillent 85 % de titres piratés.<p>Ces reproductions se vendent de 3 à 5 fois moins cher que les originaux. Il ne s'agit pas de simples photocopies, mais de véritables fac-similés, avec jaquettes, papier couché et tout le tralala. <p>Il arrive même, grâce aux technologies numériques, que l'on reproduise les livres avec une précision telle qu'il faut y regarder à deux fois avant de détecter l'arnaque. Ainsi, lors de la publication de la <i>Fiesta del Chivo</i>, un roman de Mario Vargas Llosa, l'éditeur avait fait imprimer une signature holographique sur la couverture afin que l'on puisse distinguer les copies originales. Quelques jours à peine après la sortie en librairie, un vendeur ambulant abordait Vargas Llosa à un feu rouge pour lui offrir une contrefaçon toute fraîche. Ironie suprême: sur la couverture brillait la signature holographique du romancier.<p>De telles contrefaçons demeurent toutefois exceptionnelles. En règle générale, la finition des bouquins piratés sent le pixel. L'encre est plus pâle, la reliure moins durable, la tranche un peu croche. Pragmatisme latino-américain typique: l'emballage importe peu, pourvu qu'on ait le texte en main.<p>Nous voici à des milliers de kilomètres du magasin d'électronique – mais sommes-nous si loin de la modernité? L'antique commerce du livre copié, jadis enluminé avec soin, partage désormais le même modèle que YouTube: qualité très moyenne du contenu et accessibilité universelle.<p>Exercice de la semaine: un quidam vous propose une copie du dernier Harry Potter pour 10 dollars. Que faites-vous?<b></b><p>
Harry Potter pour 10$ ? Je me le procure, et sans remords.
Vous m’auriez parlé du dernier Elena Botchorichvili, j’aurais crié au scandale et je me serais lancée dans une diatribe sur l’exploitation des auteurs sous-rémunérés ! Toutefois, on parle ici d’un best-seller et J.K. Rowling est loin d’être de ces écrivains qui meurent de faim (ou qui tirent le diable par la queue, pour reprendre l’expression de Paul Auster).
Même chose pour les M.P. 3 : S’il s’agit d’un d.c. de Pierre Lapointe ou Damien Robitaille, je cours me l’acheter, question d’encourager ces artiste dont j’aime tant l’oeuvre. Mais s’il s’agit d’une xième compilation des Beatles, je n’aurai aucun scrupule à m’en faire un double !
D’ailleurs, je vous avoue que mes disques d’opéra, ce sont principalement des copies d’originaux empruntés à la BNQ parce que personnellement, je n’ai pas les moyens de mettre plus de 80 dollars sur Verdi ou Bizet.
Alors il faut nuancer, car d’un part, il importe certes d’apporter de l’eau au moulin de la culture, mais d’autre part, certaines maisons d’éditions s’autofinancent très bien toutes seules. Pensons seulement au propriétaire des « Toucheurs » qui est allé donné des leçons de marketing à ses concurrents.
M’est d’avis que lorsque les droits d’auteur ne sont pas spoliés et que l’éditeur est déjà une des personne les plus riche de la province, mieux vaut que la culture circule. Le hic, c’est justement que cette culture est plus souvent transmises par des petites maisons d’éditions qui ne roulent pas sur l’or… et qui se font racheter, ou disparaissent.
je ne suis jamais allé à Brossard ( je l’avoue , j’en ai honte et pourtant j’en rêve); il ne se passe pas un mois sans que je regarde un dépliant, une brochure publicitaire d’une agence de voyage ( Toscane, la vallée de la Loire ,le tour du Mont Blanc ) sans un pincement au coeur , sans qu’une petite voix me torture et me rappelle Brossard .
On dit que c’est une ville multiculturelle, des rues pleines d’accomodements raisonnables et des temples de toutes sortes , de toute allégeance; hindous, bouddhistes , shintoistes; on m’a dit qu’il y aurait une copie du célèbre temple djainiste de Khajuraho , la ville sainte des Chandela.
Cela se peut-ce? comme dirait Sana
Comme les rues doivent êtres colorées et rappeler celles de San Francisco aux mille nuances bleu, jaune et rose pastels , bien entendu .
Je ne suis jamais allé à Rome , voir la Basilique Saint-Pierre et l’immense colonnade du Bernin que l’on apercoit , chaque année au nouvel an quand le pape fait sa bénédiction Urbi et Orbi. Cependant , à mon dernier voyage à Montréal j’ai visité la Cathédrale Marie-Reine du monde, sur le boulevard Dorchester ( pardon , René Lévesque ). On dit que c’est une réplique exacte mais en plus petit. Tout de même !
Oh! Sacrilège que cette idée de livre piraté.
À me donner des frissons dans le dos.
Je n`ai pas piraté de Cd alors imaginez ma réaction, moi amoureuse des livres, le feeling que j`ai eu en entendant parler de livre piraté.
Non, je n`achèterais pas cette copie d`Harry Potter.
Mon rapport avec le livre est tellement humain que j`aurais l`impression d`être d`accord également avec le clonage si j`accaptais de lire un livre piraté.
Comme j’aime la fin de votre article! Nous voulons tout avoir au coût le plus bas, gratuitement si possible, au détriment de la qualité. Ce qui compte, c’est de posséder le plus possible. On dépense plus pour l’esthétique corporelle humaine que pour la culture.
Même si je ne lis qu’une fois un roman, je le conserve. Pourquoi? Ce n’est qu’un objet! Mais cet objet m’a fait vivre des émotions, m’a fait connaître des gens, aussi fictifs soient-ils. Je regarde la couverture et je me rappelle ce que j’y ai lu, ce qui m’a fait (sou)rire, pleurer, émouvoir. M’en débarasser, c’est me débarasser d’une partie de ma vie.
Comme pour les disques. Pour moi, ce n’est pas que la musique qu’on entend, mais aussi la beauté ou l’excentricité de certaines pochettes. Que serait le premier album de King Crimson sans ce cisage bizarre? Que seraient les albums de Styx, surtout celui contenant « Sweet Madame Blue » et Crystal Ball, sans leur pochette? Que de la musique, tout simplement, sans autre intérêt.
Peut-être suis un être anormal, tout simplement. Mais j’aime l’art. Et je dois me restreindre car ça finit par coûter cher.
Je peux comprendre que les personnes ne veulent pas lire à l’écran. Mais, si quelqu’un peut lire un livre avec son blackberry ou son nouveau IPhone, c’est pas comme de lire ça à l’écran. C’est plus limuneux, souvent le même format que dans un livre et moins encombrants. Je dis que dasn maximum 10 ans, il y aura beaucoup plus de version électronique que de version papier des livres à grands tirage. La technologie n’est pas prête complètement mais s’en vient à grand pas. Je ne crois pas que ceci est près d’arriver pour les romans québécois, mais je me dis que comme le Code Da Vinci ou des livres comme ça, ça sera facile de le convertir dans un médium électronique. Imaginez lire dans le lis sans lampe de chevet parce que votre bidule de lecture est clair comme un ordinateur portable. Avec toutes les options que ce médium offre, ça va faire comme You Tube et pleins d’auteur vont s’auto-éditer et ainsi, nous verrons une explosion de nouveaux auteurs qui ensuite seront recrutés par de vrai éditeurs-distributeurs.
Je ne sais pas si c’est bien pour l’industrie du livre, mais la technologie s’en va par là et on ne peut freiner se mouvement de tout faire avec le même bidule (musique, téléphone, agenda, appareil-photo, vidéo, dvd, lecture, Internet, etc.). La limite est seulement l’imagination!
Il semblerait bien que le principe passe maintenant au niveau, non pas d’antique chose, mais de vieillerie. J’aime donc les vieilleries, faut-il croire, puisque je voue une considération inestimable au principe. Et pour moi, la copie est une copie et ne nourrit pas la bouche de son créateur.
C’est une question de principe, ce qui fait que ce soit la très richissime J.K. Rowling, les Beatles ou même Dido. J’ai reçu de mon fils une copie d’un CD de Dido. Il m’a expliqué son principe : elle, elle était déjà riche, ce n’était pas nécessaire de continuer à enfler son pécule. J’ai encore la copie, je réalise que je l’écoute avec un rien de contrition au fond du coeur. Je peux bien sûr me rabattre sur le fait que ce n’est pas moi qui ait fait la copie, que je n’ai même pas payé pour me procurer la dite copie, mais c’est drôle, ce disque-là, je m’empresse de l’enfourner à toute vitesse sur sa plaque. Il me brûle les mains. Je n’ai aucun plaisir sensuel à le manipuler : je pourrais le ranger dans mon bureau parmi mes « back-up » quotidiens,
D’où est né mon principe ? Peut-être de ma mère qui a gagné « notre » vie en étant propriétaire de plusieurs immeubles. Malgré tout, on vivait pauvrement, aussi j’étais horrifié d’entendre certains locataires dire après avoir abîmé les murs par exemple : « C’est pas grave, la propriétaire est riche ».
Où a grandi mon principe ? Mon conjoint est dessinateur, idéateur, concepteur et écrivain et moi je prétends l’être (!? grosse différence ici !?). Ça ravigote un principe, laissez-moi vous le dire de le voir bûcher, peiner sur sa table à dessin, recommencer … C’est le créateur, « l’enfanteur » et j’espère que même lorsqu’il sera riche et célèbre, on portera haut son droit d’auteur.
Un livre piraté pour 10$… Je ne l’achète pas. Pas pour les remords ni pour ne pas nuire à l’artiste, mais simplement parce qu’il est rarissime que j’achète des livres. Mis à part les livres de cuisine et les livres de référence, ma bibliothèque ne compte que de rares romans.
Il est bien vrai que les livres piratés ne sont pas légion au Québec mais attendez quelques années, voire quelques mois. Il est possible maintenant (et je ne suis pas d’accord) de se procurer des bijoux, disques, DVD et vêtements copiés. Le livre piraté n’est pas bien loin selon moi.
Je ne suis pas d’accord pour bien plus qu’une question morale. La qualité d’une telle copie peut paraître semblable à l’original, mais je doute vraiment que pour 10$ le livre aura une durée de vie bien longue. Car même pour les pirates, le but est bien de faire le plus d’argent possible et je ne doute pas qu’ils préfèrent lésiner sur la qualité au lieu du profit,..
Effectivement, que faire ? Acheter la copie, acheter l’original ou ne rien acheter? Je suis totalement contre la copie piratée de quoi que ce soit. Ce qui ne veut pas dire que je ne m’en suis pas faites quelquefois. Je rougis. Je ne pense pas que les maisons d’édition sont riches, je ne pense pas que JK Rowling est tellement riche que ça ne fera pas de différence. à ce compte-là, on volerait partout. Non. Je sais que l’imagination se monnaie, j’ai conscience que le plaisir se paie ( la plupart du temps). Les écrivains ne roulent pas sur l’or et même si,…tant mieux. Cela voudra dire qu’ils ont réussi à nous fasciner et la fascination aussi, ça doit se payer.
J’ai trouvé un compromis acheter une copie ou ne pas lire le livre: je paie la bibliothèque qui elle, paie des droits d’auteur.
J’aime puissamment la littérature et par le fait même les auteurs même mineur…;)
Dans le monde de la copie, plus rien n’existe. Que l’amitié des sommités demeure, le peuple se partage leurs créations et se fiche bien de la signature de leurs vêtements, qu’ils ne pourront peut-être plus se payer.
Même le prix imposant peut parfois cacher des surprises. Une bonne copie vaut son pesant d’or. À voir les copies de sacoches Louis Vuitton qui circulent, on pourrait croire à l’affaissement de la boutique de luxe, mais non, elle s’en sort très bien et se fait connaître plus que jamais. Armani n’y voit aucun problème, étant assuré de sa qualité certaine.
Dans notre société de consommation, la pudeur n’existe pas. Le puritanisme garde le peuple catholique pauvre et permet aux mieux nantis de s’enrichir encore plus. Ou on paie ou on empoche, à nous de choisir.
Lors de discussion entre amis, on s’encourage tous à ne pas copier les oeuvres de jeunes Québécois, afin de leur permettre de croître et de survivre. Mais quand il s’agit de monstres qui pourraient nous acheter trois fois?
Quant aux publications, les intellectuels sont généralement au-dessus de cette réalité puérile, donc peu atteints par ces attaques clandestines. À moins que les temps aient changé et que ces derniers soeint devenus enclins à la consommation, comme tout le monde. Ou encore que leurs oeuvres soeint un plagiat, dont on a pas encore découvert le pot aux roses.
Facile de copier musique et film. On nous propose toute une série de machins technologiques pour nous faciliter la chose. À l’époque, nous avions nos bien chères cassettes audio. Combien d’heures j’ai passé devant mon poste radio à enregistrer les chansons qui y jouaient sur ma cassette vierge. Et combien de fois j’ai maugréé devant cet animateur qui n’en finissait plus de parler pendant l’introduction, massacrant ainsi ma chanson adorée. Ou cet autre qui chantait pendant la chanson, la rendant inutilisable. Mais je réussissais à me faire ma propre compilation parce que le support technique pour y arriver était facilement accessible. Et aujourd’hui, de plus en plus accessible. On nous fournit des DC, des MP3 et toute sorte d’autres machins technologiques qui nous facilitent la vie. On nous forçerait à doubler la musique et les films qu’on s’y prendrait de façon identique.
Mais quand il en vient aux livres, le même support n’est pas disponible. Il y a bien la photocopieuse. Mais veut-on vraiment passer 2 heures devant une telle machine, à compléter une tâche laborieuse alors que le résultat est médiocre? Alors que pour la musique et les films, la tâche se calcule en secondes et le résultat est aussi impeccable que si on avait l’original. Si l’industrie du livre voulait qu’on télécharge (?) leurs livres, elle s’assurerait que nous ayions accès à des relieuses maison. Elle nous montrerait comment créer une couverture rigide qui abriterait le dernier Nancy Huston. L’industrie du livre bénéficierait du même buzz que la musique et les films où chacun voudrait s’assurer d’avoir le dernier Nothomb ou le dernier Laberge. L’industrie du livre en vendrait moins mais en vend-elle de toute façon de nos jours. Elle pourrait développer tout un réseau parallèle qui lui serait plus bénéfique. En fait, pourquoi ne pas s’inspirer des compagnies cigarettières qui ont subi des pertes officielles lors de la contrebande mais qui ont fait de bonnes affaires.
Il n’est pas toujours possible de s’en rendre compte, mais nous vivons de plus en plus dans un monde digitalisé, numérisé où ceux qui ont un zéro d’existence sont de plus en plus nombreux au regard de ceux qui s’en tirent avec le parfait score de un. Un magasin d’électronique est un endroit idéal pour en prendre conscience. Les paroles, les images échappent à notre contrôle et demandent que nous apprenions des rites étranges pour tenter de les amadouer. Les premières prennent la route des courriels aux claviers discrets tandis que les secondes se dirigent du côté des caméras pointées vers les cibles des voyeurs quand elles ne retournent pas tout simplement sur les voyeurs eux-mêmes à l’aide de Webcams.
En comparaison de ce monde volatile des pixels et des octets, les existences paraissent bien banales, elles qui ne peuvent plus compter sur la communication ordinaire pour s’exprimer. Il ne leur reste plus qu’à se tourner du côté de la lecture pour espérer reprendre un peu de ce que l’on leur a volé. Qui sait, peut-être qu’un peu d’Afrique viendra à leur rencontre au détour des pages d’un roman D’Hemingway comme une vérité se pointant à l’aube et alors, toute la lumière artificielle des écrans cathodiques ne leur semblera que noirceurs.
À moins que cette pâle clarté ne se fasse flouer à son tour au détour d’un carrefour quand certains viendront offrir des reproductions de ce qui jusque là se présentait comme le refuge ultime contre tous ces formats de la reproduction, des paroles, des images et maintenant, de ceux de l’existence.
Mon mari vous dirait le contraire;il adore entrer dans ces magasins d’électroniques. La différence entre vous et lui est que vous exercez un métier qui relève des sciences humaines et que lui,en exerce un des sciences pures. Vous êtes malgré tout bon de décrire tous ces objets vendus là.
En ce qui concerne votre question à propos du quidam, disons que vous ne tombez pas sur le bon auteur pour moi; je vais donc en figurer un que j’aime et qui est riche et je vous réponds qu’il est bien dangereux que je l’achète. Je le fais justement pour les raisons que vous avez évoquées: je ne lis un livre qu’une fois. Il y a des choses que je veux de qualité et j’accepte de payer le gros prix et d’autres,non. En matière de livres,s’ils sont pour garnir une bibliothèque (après les avoir lus),j’aime une belle reliure;autrement,non. De cette façon,je peux dépenser plus pour d’autres livres,donc,pour la culture.
C’est vrai qu’on garde ses livres pour différentes raisons qui sont toutes aussi bonnes les unes que les autres. Dans un autre domaine connexe,j’ai déjà acheté une sacoche Gucci dans le quartier chinois de New York pour la bonne raison que je ne pouvais ou ne voulais pas me payer la vraie et elle était là sans que j’aie à la courir ailleurs dans la Big Apple,car j’étais fatiguée de magasiner et je voulais me rapporter un souvenir de la place. Je n’ai eu aucun scrupule car malgré tout,le prix était bien payé et Gucci n’étant pas pauvre.et en trois,je voulais faire la preuve que ce n’était que snobisme: une «amie snob» que je connais n’a une bonne opinion de vous seulement quand elle peut lire sur vous. Et ça a marché. Je la respecte quand même et je ne lui ai jamais dit.
Je ne pirate pas la musique, ni les livres, du moins pas encore mais ne m’offrez pas d’autres choses qui tombent dans mes cordes, je ne réponds de rien!
Maintenant, je suis J.K.Rowling.Je sais que je suis piratée; à ma fortune actuelle, je suis simplement contente d’être lue mais je ne le dis pas trop
C’est quoi le rapport entre détériorer une propriété et acheter la copie d’un livre ? Il y a une marge entre le vandalisme et la fraude !
Oui, il y a des éditeurs qui roulent sur l’or, bien que ce ne soit pas la majorité. Quand on parle de gros vendeurs tels que Harry Potter, on s’imagine bien que la maison d’éditions n’est pas au bord de la faillite, comme le musée de Victor-Levy Beaulieu à Trois-Pistoles !
La qualité du produit va avec le prix, c’est bien sûr, mais un Harry Potteur n’est pas « Madame Bovary » édité par la Pleïade de toute façon alors il pourra bien durer le temps de quelques années.
Tant qu’à culpabiliser, mieux vaut le faire pour les itinérants vicitmes de la désinstitutionnalisation que pour une copie à 10$ d’Hairy Poteur.
Oui, j’achèterais le livre, mais non sans remords parce que je ne veux pas freiner la carrière des écrivains pour qui c’est leur gagne pain. Mais ce qui me console c’est que de toute façon les auteurs reçoivent des miettes pour chaque livre vendu, la grosse majorité de la somme s’en va aux éditeurs et autres. C’est malheureux de voir que le piratage gagne du terrain, mais devant l’appauvrissement de la population, c’est une réalité avec lequel nous devront composer.
L’idéal ça serait de prendre le copie pirate du livre et puis de verser un 5 dollars directement à l’auteur. Comme ça tous seraient contents, sauf les éditeurs.
On me proposerait un Harry Potter à 10$ queje ne le prendrais pas! Pendant plusieurs années, j’achetais mes livres qui, une fois lus, allaient ramasser la poussière dans mes nombreuses bibliothèques.
Maintenant, simplicité volontaire oblige, je préfère les emprunter à la bibliothèque. Les livres sont moins populaires que les DVD et les CD. Par conséquent, ils sont souvent disponibles facilement sur les rayons. Je peux alors les lire et les retourner pour le bénéfice d’autres lecteurs. À mon avis, c’est la façon la plus intéressante de lire tout en épargnant argent et ressources, à condition bien sûr d’avoir une bonne bibliothèque près de chez soi!
Quant au livre informatique, je pense qu’il aura du succès le jour où on nous le présentera dans un format qui s’apparentera au produit réel. Pensons, par exemple à un écran de la taille d’un livre normal, avec simplement quelques boutons sur le côté pour tourner les pages, rechercher des mots et insérer des signets et un écran qui reproduit parfaitement le caractère noir sur fond blanc. À partir de là, les gens embarqueront. En attendant, vive le papier.
Un dinosaure souffleur de verre, voilà ce qui me décrit possiblement le mieux aux yeux de plusieurs affichant pour leur part des principes souvent assez élastiques. Tandis que je réprouve instinctivement toute malhonnêteté, car cela implique notamment que quelqu’un s’en trouve lésé, d’autres estiment acceptables d’avoir un comportement oscillant entre deux poids deux mesures. De la sorte, si un larcin est commis aux dépens d’un « riche », c’est correct car il a les moyens de perdre ce qu’on lui chipe. Beau code moral, belle probité, ne trouvez-vous pas?
Et c’est ainsi que je regarde avec un certain effarement l’effritement progressif des valeurs dans la société, depuis les photocopies sans redevances versées aux auteurs des textes copiés, aux pratiques plus récentes de vols purs et simples de chansons, de films, de photos et de séries-télé entières depuis l’internet. C’est bar ouvert et on se sert sans vergogne. On ne pense qu’à soi, qu’à son petit plaisir immédiat. Que les sources risquent dans certains cas de se tarir par de telles pratiques répétées à outrance ne nous effleure même pas l’ombre du cervelet… De toutes façons, on s’en fout – surtout si ce sont des « riches » qui sont en cause.
Ainsi, cher monsieur Dickner, la piraterie dont vous nous entretenez cette semaine ne prolifère que parce qu’elle trouve un marché avide de receleurs individuels. Comme on le dit en anglais: « it takes two to tango ». Je me demande si, à l’instar de ce qu’on tente parfois relativement à la prostitution en traquant également les clients, on ne parviendrait pas à limiter un peu les ravages occasionnés par les voleurs de propriété intellectuelle en imposant de sévères amendes à leur clientèle. Mais peut-être n’est-ce pas faisable en pratique… Alors, on laisse faire? Comme cela peut donc être frustrant, parfois, de se rendre compte que l’on n’est qu’un pauvre et vieillissant dinosaure souffleur de verre égaré au XXIe siècle!
Pour ma part, j’achète que très rarement des livres. Je préfère attendre et les louer à la bibliothèque municipale. Nous lisons et regardons tellement de livres dans l’année dans notre famille que cela me coûterait une fortune.
Par contre, je n’hésite pas à acheter des livres de référence (psychologie, livres de recettes, guide de voyages, etc.). Quant on l’a sous la main, on y réfère au moment où nous le trouvons opportun et quand on y a besoin – ce n’est pas la même chose pour un roman qu’on a lu – improbable que je le relise plus tard.
Néanmoins, je bouquine à l’occasion dans les librairies de livres usagés. Je vends et j’achète. En ces années de recyclage, je crois que c’est un bon geste. J’en prête également.
Je suis moi-même un peu selon le principe de « simplicité volontaire ». On n’a pas besoin de s’approprier tout pour être heureux. Mais je dénonce vivement toute reproduction illégale.
Dans le bon vieux temps , on achetait à petit prix un téléviseur à l’arrière de la taverne . argent comptant ,pas de facture , pas de garantie , ni vu ni connu . Bien entendu tout le monde savait que c’était de la marchandise volée mais pour le prix pourquoi s’éviter des remords de conscience ?
Les gens ont évolué et aujourd’hui il est de plus en plus facile de se procurer du piratage . Je lisais dernièrement que montréal était la plaque tournante pour le piratage de films , car les producteurs numérotent les bobines de film et il est facile alors de savoir qu’une copie qui circule a été faite dans tel cinéma . Des groupes se spécialisent . Un va filmer tandis que les autres vont se placer en avant et à coté pour empêcher un spectateur de se lever en plein milieu du film pour aller à la toilette et ainsi passer devant la caméra . Un gérant de salle de cinéma disait même que la police ne se déplace pas , car rien légalement n’empêche de filmer pour soi-même .
Je savais que l’on piratait les vêtements , les montres , les sacs à main , les cds mais les livres . Nous ne sommes plus à l’abri de rien , même moi j’ai eu le déplaisir de lire sur VOIR une critique de film que j’avais écrite sur un autre site . Ayant dénoncé le plagiat , le membre a .té expulsé .
Au moment, où un livre est publié, il ne nous, (vous) appartient plus! En ce sens, que vous n’avez aucune emprise, de ce qu’il va devenir! Un succès ou un échec? Cela, personne n’y peut rien. Alors, il est fort possible, que s’il devient un méga succès, et qu’il soit copié! Et dieu sait, que ce n’est pas les moyens, qui y manquent! Et le contraire est également vrai. Si le fameux bouquin, en question devient un total échec, vous le retrouvez, dans les soldes ou vente de trottoirs, à quelques dollars! Nous avons tous, l’âme d’un pirate, ou de braconnier. D’autre part, nous possédons, aussi cet idéal de souffleurs de verre, qui se voit des châteaux en Espagne! Il y a un juste équilibre, à atteindre (pour l’auteur) bien sûr. Et si, l’on ne peut prendre le risque, alors on ne publie tout simplement pas!
un quidam vous propose une copie du dernier Harry Potter pour 10 dollars. Que faites-vous?
Question totalement farfelue pour moi, puisque j’achète rarement des livres. De un, ils sont encombrants, et lorsque je les ai lus, il est rare que je les lise à nouveau. De deux, les bibliothèques municipales se fendent en quatre pour nous les prêter ces volumes pour un prix modique de quelques dollars d’abonnement par année.
Alors personnellement, les seuls livres que j’achète, ce sont les livres de références, les livres-guides, livres de recettes. Mais les romans, je les demande en cadeau. Car cela j’aime bien me taper la lecture d’une livre neuf, alors quel plus beau cadeau que de recevoir un livre. Mais sans plus, pour le reste, ma bibliothèque de quartier fait pleinement l’affaire. De plus, s’ils n’ont pas le livre, on peut le commander et ils vont l’acheter pour qu’on puisse l’emprunter. Que demander de mieux.
Pour ce qui est de la technologie, il est vrai que je ne lirai jamais un livre au complet sur internet, par contre, pour les journaux, je ne lis plus rien papier. Vive le VOIR et les quotidiens sur internet. Fini les bouts de doigts tout noir d’encre…
Un Harry Potter à 10$? Si c’est un original oui. Pas une copie. Un auteur a droit à sa rénumération. Je ne vois pas pour quel raison un auteur qui vend des millions de livres devrait cesser de recevoir des droits.
Parce que d’autres auteurs ne vivent pas de leur plume? Ils ont fait leur choix. Moi j’ai écrit Services Publics et rien d’autre parce que c’est mes émotions que je mets là-dedans. Si des millions de personnes veulent les partager et payer pour, c’est merveilleux.
S’il n’y en a qu’un c’est beaucoup moins bien et je vais faire autre chose. On ne peut quand même pas obligé les gens à lire un texte en fonction du revenu qu’il va générer. Ce serait la pire dictature intellectuelle que je puisse imaginer en écrivant ces lignes. ( Il m’en viendra sûrement d’autre plus tard)
Faisons un parallèle et disons à tous ceux qui font du temps supplémentaire dans un travail quel qu’il soit, que l’argent gagné doit être donné aux plus pauvre. Est-ce juste? Non. Réduire les droits d’un auteur en fonction des ventes ne le serait pas plus et cela ne favoriserait pas nécessairement les auteurs qui vendent peu…
Le mieux est toujours l’ennemi du bien.
Que c’est terrible de voir et d’entendre tous ces nouvelles de piratage. À quand une vrai police du web. Un livre c’est sacré, les auteurs se donnent la peine pour des lecteurs assoiffés de suspense, de thriller, de fantastique…etc. pour nous divertir, on a la responsabilité de les remercier. Même si l’auteur est millionnaire, il a eu sa chance c’est tout. Tous les pirates font en sorte qu’il tue l’auteur à petit feu tout en étant concient. Je déplore ces crimes et je ne me cacherai pas pour le dénoncer. C’est vrai que les gens ont peur de denoncer, ils ont peur des préjudices. Aussi longtemps qu’on va faire l’autruche, l’auteur s’effaceras. On assiste à viole collectif et on se croise les bras s’en rien faire.
Une copie du dernier Harry Potter pour 10 dollars ? Je n’achète pas mais je n’ai aucun mérite. Les histoires de sorciers, de sorcières et de magiciens, ça ne m’intéresse pas du tout !!!
Mais je ne parle pas ici des trucs de magie. j’ai aimé les films Le prestige et L’illusionniste.
Moi j’aime pas les grimoires, la sorcellerie, les rituels magiques, etc. Tout cela ne m’amuse pas. Je sais que ça existe pour vrai et je ne veux pas en savoir plus parce que franchement ça me donne froide dans le dos !!! Je préfère croire en Dieu et ne pas tenter le Diable pour rien !!!
Enfin. pour répondre à la question, est-ce que j’achèterais pour 10 dollars, une copie «maison» d’un roman qui connaît un grand succès en librairie. Pas d’un quidam !!!
Donc la réponse est oui mais pas de n’importe qui, n’importe quand, n’importe comment.
Principalement parce qu’il est plus simple de demander à quelqu’un de nous prêter (ou de nous donner) le dernier Harry Potter, que d’acheter une «pâle copie» pour quelques dollars de «fausse économie».
Un de mes amis aime bien se procurer des copies pirates de film sur DVD, moi je préfère acheter l’original.
Cependant, il y a quelque chose qui commence à me faire perdre patience : l’évolution des technologies et le passage d’un format à un autre dit plus avancé. J’ai des tonnes de cassettes de musique et de cassettes VHS, mais je sais que de trouver des lecteurs sera de plus en plus difficile au fil des ans.
Vous pouvez me répondre qu’il est toujours possible de trouver des Tourne-disques pour écouter ses vinyles, mais que faire quand on veut écouter ses mini-disques ou ses cassettes BETA ???
Que dire de l’incompatibilité de certains ordinateurs, de certains logiciels, de vieilles versions de certaines logiciels et du fait que les nouveaux ordinateurs n’ont plus de lecteur de disquette. Pourquoi avoir acheté des lecteurs ZIP ???
Pas surprenant qu’à Lima, on voit circuler davantage de livres piratés que d’originaux !!!