Il suffit que je m'absente deux semaines et l'actualité s'emballe.Tout a commencé avec la mort de Kurt Vonnegut, qui m'a passablement secoué et pour laquelle j'ai bien failli commettre une chronique-entre-parenthèses. <p>Quelques jours plus tard se produisait la tuerie de Virginia Tech – une très vonnegutienne coïncidence, si vous voulez mon avis. Je relisais justement <i>Abattoir 5</i>, le grand roman de Vonnegut, lorsque sont tombées les nouvelles de Blacksburg, et je vous assure que la superposition du roman et des bulletins d'information fournissait amplement la dose quotidienne recommandée d'absurdité existentielle.<p>Nous avons ensuite eu (dans le désordre) l'initiative de Yann Martel qui compte catapulter deux livres par mois à notre très honorable Stephen Harper, l'anniversaire d'Expo 67 (si toutefois on peut qualifier ça d'actualité), le dévoilement du Plan verdâtre du Parti conservateur du Canada, l'inauguration du métro à Laval – sans oublier diverses manchettes sur les prestataires de l'aide sociale, le petit cabinet de Jean Charest, le placement de produits vinicoles et l'art séculaire de construire des viaducs.<p>J'écoutais chaque matin les bulletins de nouvelles, mon café à la main, le bébé sur la hanche, et je voyais des dizaines de chroniques potentielles me passer sous le nez, flotter un moment dans l'air de la cuisine et disparaître aussitôt, écartées par la manchette suivante.<p>Paradoxale préoccupation, en réalité.<p>En règle générale, cette chronique ne porte pas sur l'actualité. Cela s'explique notamment par mon heure de tombée: le lundi à 14 heures. Au cas où vous ne l'auriez pas noté, l'actualité suit un cycle de cinq jours et le début de semaine tarde souvent à décoller. Syntonisez les premiers bulletins de nouvelles, aux petites heures d'un lundi parmi tant d'autres, et vous comprendrez mieux Mallarmé: "<i>La chair est triste, hélas!, et j'ai lu tous les livres."</i><p>Mais outre mes contraintes éditoriales, je dois avouer que l'actualité me laisse un peu indifférent. Pourquoi pédaler après le dernier scoop littéraire alors que nous pouvons jaser tranquillement d'Herman Melville (1819-1891) et de son cachalot fantastique?<p>Réponse possible: parce que la littérature est un phénomène dynamique, une horloge perpétuelle, et qu'il faut s'intéresser un brin aux bouquins d'aujourd'hui si nous voulons comprendre ce qui se publiera demain – voire s'assurer qu'il se publiera encore des livres demain.<p>N'empêche, il suffit de jeter un coup d'oeil à une vieille pile de gazettes pour s'apercevoir de la futilité des actualités. Pour chaque manchette historique, vous trouverez des centaines de unes délavées, diaphanes, l'air d'avoir hiverné sous le banc de neige.<p>Un exemple? La une du quotidien <i>La Patrie</i> du vendredi 3 mai 1957 nous apprend que le piquetage a repris à Murdochville, que le sénateur Joseph McCarthy est décédé à l'âge de 47 ans, que J. Albert Langlois, directeur de la police de Montréal, recommande de retirer ses agents des traverses d'écoliers, que le mafioso Frank Costello a été victime d'une tentative d'assassinat, et que messieurs Jean-Baptiste Delisle et Horace Laverdure ont reçu la médaille Pro Ecclesia et Pontifice des mains du cardinal Paul-Émile Léger. <p>Horace Laverdure, dites-vous? Un syndicaliste bien connu, pourtant. Ainsi va la vie. Les personnalités publiques se succèdent, leur notoriété fluctue – le monde est petit, mais surpeuplé. Qui peut nommer le maire de la ville de Montréal, disons, en 1937?<p>Examinez en revanche <i>La Patrie</i> du jeudi 2 mai 1957: on y annonce en première page la naissance de triplés à Verdun (avec photos) et 32 morts dans un écrasement d'avion en Angleterre (sans photo). <p>On croirait un véritable chapitre de roman!<p>Les grandes balises historiques permettent de comprendre l'évolution de notre société, mais pour savoir concrètement d'où nous venons, à quoi ressemblait la vie de nos grands-parents, rien ne bat la petite histoire quotidienne, les chiens écrasés et les annonces classées. <p>Cela explique sans doute l'attrait hypnotique d'une émission comme <i>Les</i> <i>P'tites Vues</i>, que diffuse Télé-Québec depuis un mois et à laquelle mon collègue Steve Proulx a déjà consacré une chronique. Pour ceux qui souffrent d'une surdose d'actualité, cette émission est un véritable antidote. Chaque mercredi soir (ou presque), je regarde avec fascination ces bribes de Super 8 captées jadis par des dizaines de cinéastes amateurs. On y observe l'histoire du Québec depuis la ruelle, le bungalow ou le motel – l'histoire, en somme, dont aucun manuel ne vous parlera.<p>Voilà pourquoi nous discuterons, la semaine prochaine, d'un livre extraordinaire qui porte précisément sur la petite histoire d'un minuscule village.<p>
La petite histoire ? Mais il n’y a que ça et les surprises de l’insolite tapies derrière quand on va à la chasse à l’affût des coincidences.
Elle est née en 1959 ,la petite Zoé et elle a écrit un livre bien colérique « La Rage des anges » ( en plus de fouler le même sable qu’Ernest Hemingway sur la plage de Cojimar, à Cuba ). C’est Jean-Pierre Dufreigne qui la cite dans son livre sur la colère, disparue petit à petit de notre correcte vie publique et aussi privée. Non la colère ça n’est vraiment pas beau !
Elle ( Zoé ) est née en 1959 , année du Sanglier et de la disparition subite du tant pleuré et regretté député de Trois-Rivières , Maurice Duplessis en septembre ( mois des catastrophes s’il en est ). Il faut dire, pour ajouter rétrospectivement une pierre malheureuse au mur de nos lamentations, qu’un mois plus tôt on retirait de la circulation , à Montréal, le dernier tramway ,nommé nostalgie, ( sur la ligne Papineau 45 ). Sur le siteweb de la C.T.M. , on voit le conducteur dudit tramway , Ozias Desrosiers, descendre stoique, résigné, digne, et donner la main au contremaître, dont on jugerait qu’il est le sosie d’Adolphe lui-même, souriant à Eva sur la terrasse de Berchtesgaden.
Mais enfin , la petite histoire, la coincidence, l’anecdote, il n’y a que ça. Tant de champs que nos historiens académiques n’ont pas labourés. Et les relations mère-fils trop tôt interrompues dans le destin des auteurs-savants-inventeurs ? Honoré de Balzac séparé , tout jeune enfant de sa mère et confié à une nourrice. George Perec, placé en sûreté, dans une famille du midi de la France, par sa mère, qui avait ( en promettant de revenir ) un rendez-vous secret avec la mort dans les camps.
Enfin Isaac Newton, élevé à partir de trois ans par sa grand’mère, après le départ précipité de sa mère pourchassant un rêve d’amant bien réel ?
La mère et le fils; leur séparation et la création. Tant de petites pépites Zoé qui ne demandaient qu’à babiller.
Plus on scrute l’actualité, plus c’est pareil. En 1908, le pont de Québec tombait. Des centaines de morts, Dans les années 1950, c’était le pont reliant Trois-Rivières au Cap-de-la-Madeleine. Maurice Duplessis a dû le faire protéger par la Sûreté du Québec contre les communistes qui le faisaient tomber. Ainsi fleurit-on l’Histoire. C’était encore pire à Ste-Monique-de-Nicolet. Le pont qui enjambait la rivière Nicolet s’écroula, isolant les villageois pendant des années parce qu’ils ne votaient pas du bon bord. Aujourd’hui ce sont les viaducs qui s’écroulent. En 1954, Jean Drapeau a été élu pour la première fois afin de nettoyer la ville de ses criminels. 50 ans plus tard, on vit le même problème avec les gangs de rue. La seule chose que M. Dickner a oublié de 1937, c’est la mort du saint frère André. En 2005, on a connu la mort d’un autre saint, Jean-Paul 2. À quand le grand roman sur tout ce qui s’effondre ou se meurt de sainteté? Il faut dire que Louis Caron, le romancier de Nicolet, a écrit Le Bonhomme sept-heures sur l’effondrement de sa ville dans la rivière Nicolet, encore elle, en 1956. En 1965 (?), on a même démoli l’église de la Baie-du-Febvre, voisin de Nicolet) pour qu’elle ne s’effondre pas. Pauvre région ! Le poète Louis Fréchette y a étudié, mais le séminaire fut détruit par un incendie. Aujourd’hui ce sont les poètes de la contravention qui étudient dans la partie épargnée par le feu. À savoir aussi, l’incendie criminel qui rasa le centre-ville de Nicolet en 1955. L’incendie, un thème négligé de la littérature. Aujourd’hui, les éléments destructeurs, ce sont les tuyaux de l’aqueduc ou les barrages qui cèdent quand ce ne sont pas des produits chimiques qui rougissent nos cours d’eaux ou des algues bleues qui les verdissent. Plus le temps passe, plus c’est pareil, En 1940, nos soldats se faisaient tuer en Europe; en 2007, ils se font tuer en Afghanistan.
P. S. Réponse à la question : Camilien Houde. Il habitait coin St-Hubert et Mont-Royal.
L’actualité, dites-vous. Sa pertinence. Son inutilité. Il y a selon moi l’actualité publique, présentée dans les médias, et celle privée, la nôtre, celle de nos proches. Existe-t-il une concurrence entre ces deux histoires ? Ce sont nos passions qui décident. L’actualité alors serait synonyme d’histoire. De toutes les histoires. Nous sommes des êtres d’histoires, publiques, privées, grandes et petites, connues et mystérieuses. L’actualité est un récit. Tout ce qui est temps est récit et nous vivons de la parole, de la fiction qui nous entoure. Peu importe la réalité, c’est ce qui est dit, qui l’a été et qui le sera qui importe. Nous sommes encore fascinés, hypnotisés par les récits anciens. Cette ancienne technologie qu’est le livre a encore grand avenir.
Bonjour,
Je n’ai rien commis pendant votre absence et je vous ai manqué à la maison de la culture de Montréal-Nord (toute nouvelle). Je n’ai fait que des impôts et des démarches pour que tous ceux qui veulent écrire un livre puisse le faire (C’était facile les structures existe déjà) et surtout puisse se faire distribuer en librairie (Et ça c’est un petit exploit).
J’ai hâte de lire votre chronique sur les chiens écrasés et j’y rajouterai sûrement des extraordinaires qui jalonnent le quotidien. Parce qu’il y en a de ces coincidences pour le moins étrange. Comme par exemple une femme qui raconte le meurtre de sa meilleurs amie qui est à l’autre bout du pays avec des détails connu seulement de l’assasin. Ou encore la mère qui écrit une lettre à sa fille décrivant le meurtre de la fille une semaine avant qu’il ne se produise.
Comme on dit, la réalité dépasse souvent la fiction. Peut-être parce que le Roman est un récit basé sur la vie quotidienne? Sherlock Holmes fait justement remarqué que la banalité du quotidien rend souvent les raisonnements difficile parce que les gestes ne sont pas remarquables et du coup pas souvent remarqué… Mais je papote. Laissons la place aux autres.
Bon retour.
« Si vous ne voulez pas qu’un homme se pose des problèmes d’ordre politique, ne lui donnez pas deux solutions à choisir. Mieux, ne lui en donnez pas du tout. Qu’il oublie jusqu’à l’existence de la guerre. (…) Instituez des concours dont les prix supposent la mémoire des paroles de chansons à la mode, des noms des capitales d’État ou du nombre de quintaux de maïs récoltés dans l’Iowa l’année précédente. Gavez les hommes de données inoffensives, incombustibles, qu’ils se sentent bourrés de « faits » à éclater, renseignés sur tout. Ensuite, ils s’imagineront qu’ils pensent, ils auront le sentiment du mouvement, tout en piétinant. Et ils seront heureux, car les connaissances de ce genre sont immuables Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie à quoi confronter leur expérience. C’est la source de tous les tourments. »
Ray Bradburry, Fahrenheit 415
Mystérieux hasard, je postais justement cet extrait sur un forum, cette semaine…
Je me suis rendu à la vente de livres retirés de la bibliothèque municipale de Montréal. L’événement avait lieu à l’aréna Etienne Desmarteau. Tous les livres se vendaient à $1.00. Je retrouvais pêle-mêle Anthony Burgess et Ève de Castro, John Updique et Patrick Grainville, Paul Auster et Emmanuel Carrère. Plusieurs livres avaient été édités après 2002. J’avais même sous la main « Brooklyn Follies de Paul Auster, publié en 2005. J’allais le rapporter en disant: » vous avez fait une erreur » mais le livre portait le sceau « retiré de la collection ».
Si les bibliothèques retirent si vite de tels livres, imaginez Renaud-Bray… 6 mois et puis, retour à l’éditeur. Le livre ne résiste plus au temps marchand. C’est un objet de consommation dont la durée de vie se rétrécit à chaque décennie. Dans quelques années, il sera traité tel une revue trimestrielle.
Si les grands romans contemporains, soumis à une sorte de loterie organisée par les bien-pensants, ne se retrouvent plus dans les bibliothèques municipales. Qui lira Palahniuk, Bukowsky, Boyle, Updique, Burgess et les autres? Le retrait du livre sera-t-il dictée par ce qu’il n’est plus d’actualité, ou que personne ne le demande ou qu’il n’a pas été un « best sellers »?
Le livre a eu un passé et est au présent; mais a-t-il un avenir? Se poser cette question n’est pas inutile. L’opéra se meurt; la poésie végète… Quand les bibliothèques, qui sont les refuges des livres, les soldent à $1.00 pour faire de la place aux nouvelle parutions, la question de la pérennité du livre se pose. H.G. Wells, dans son roman intitulé » La machine à explorer le temps » (1898), décrivait un futur dans lequel l’homme ne savait plus ce qu’était un livre. Les derniers, retrouvés sur des étagères, se désagrégeaient au contact humain.
Devra-t-on décréter, dans quelques décennies, le livre comme une espèce en voie de disparition ? Pourtant, tenir et lire un bon roman, n’est-il pas encore un moment de vie parfois inoubliable?
Votre article met à la même sauce trois réalités essentielles à notre quotidien d’individu: actualité, histoire et littérature. C’est là une erreur de jugement. Vous soulevez, malgré vous, la problématique de la temporalité des faits écrits , parlés ou rapportés. La notion d’actualité qui est véhiculée par tous les médias électroniques et que nous partageons, en lisant notre journal, regardant la télé ou par internet, est un concept de l’immédiat, de l’instantané du moment présent, qui, une minute après, devient le passé immédiat. Qu’on accepte ou non le phénomène de l’actualité, il est fait pour rester. Celà ne veut pas dire que chacune de ces nouvelles passeront à l’histoire. Beaucoup seront disparues de notre mémoire collective, le lendemain de leur diffusion et ne seront pas écrites dans le grand livre de l’histoire. L’actualité est un fait du moment présent. Quant à l’histoire, elle s’appuie sur des faits du passé reconnus, comme faits d’histoire ou évènements qui ont marqué notre cheminement d’hommes et de femmes, ce n’est plus de l’actualité, mais un fait du temps passé, un fait historique. La littérature, au contraire, est un concept d’écriture qui prend forme dans la création littéraire d’un fait réel ou imaginaire qui s’inscrit dans une démarche à la fois dans le passé, le présent et le futur. La littérature n’évolue pas dans un processus de temporalité bien définie.
Je pourrais faire le lien entre la littérature et le cinéma. Il y a les critiques des nouveautés tant attendues et tout le brouhaha qui vient avec. Mais, dans les faits, lorsque vient le temps de me louer un bon film, je retourne toujours aux classiques que je n’ai pas eu le temps de voir. Je me met alors à lire les critiques sur cinemamontreal et je me surprend toujours à louer un « vieux » film.
J’ai entamé votre/ton(je ne sais pas pourquoi je m’obstine à te dire vous!) livre, Nikolski il y a de cela 2 semaines. Je le lis tranquillement puisque je fais beaucoup de musique ces temps-ci…(je fonctionne par cycles!!!)
Vous m’apparaissez comme quelqu’un d’original et de curieux. Il est assurément bien ainsi que vous soyez chargé de la chronique littérature, cela vous donne l’occasion de nous surprendre et de nous faire voyager dans toutes sortes d’univers autres que ceux que les médias véhiculent en général et qui semble prendre une grosse place dans la vie du monde.
Pour sûr, par contre, que la mort d’un auteur qui semble pour le moins « dérangé » suivi d’une si pathétique histoire de tuerie, y’a de quoi ébranler tous les sensés de ce monde…
Votre goût me paraît agréable en matière de fantaisie et d’idées loufoques ou audacieuses; de quoi nous entrenir pendant un bon bout, sans avoir besoin de renchérir sur les nouvelles qui font, de toute façon, couler bien de l’encre et parler bien des gens…
Cela fait du bien de « décrocher », le temps d’une chronique!
D’ouvrir les horizons vous sied à merveille…
Nikolski en est la preuve vivante et émouvante.
Au plaisir.
Cela est bon de vous y relire…(Le bébé sur les hanches!!!)
Cher monsieur Dickner,
J’ai lu votre article avec suspicion et intérêt. Je ne m’adonne pas à la généalogie ni à la recherche effrénée de mes prédécesseurs laverduriens, c’est donc avec le plus grand étonnement que j’ai lu qu’un Laverdure avait été syndicaliste dans le passé. De plus, un syndicaliste méritoire (étant donné qu’il s’est vu attribuer un prix quelconque). Personne de ma famille ne connaît cet homme.
Je me pose alors la question, qui s’adonne à extrapoler votre hypothèse: cet homme a-t-il vraiment existé ? Un article de journal pourrait-il avoir le pouvoir de ressusciter des êtres anciennement de chair ? Je me permets de faire héron dans ma mare à questions, un peu comme votre groupe BOURBAKIEN dans son TRAITÉ DE BALISTIQUE.
D’ailleurs, n’allons-nous pas, dans une soixantaine d’années, s’interroger sur l’existence d’un certain animateur de table ronde dont on ne se souvient plus du nom mais qui figure au programme d’un festival bien connu ou bien du nom d’un certain chef du parti québécois (parti que personne ne connaît plus) et qui portait comme nom: André Boisclair.
Tous ces êtres d’archives vivent avec nous dans un univers parallèle.
cordialement,
Elle est essentielle, nous permet de prendre du recul et de mieux juger et comprendre le présent. Il y a un dicton qui dis tous : On apprend de nos erreurs. Mais encore là il faut savoir s’en souvenir.
Les livres demeureront toujours une mémoire impérissable du passé. Et j’espère qu’il restera toujours une source fiable d’information malgré les époques. Il faudra juste trouver une façon pour que nos enfants ne perdent jamais le goût de lire.