Après les motels, les gargotes, les guichets automatiques, les ciné-parcs et les pharmacies, voici que les bibliothèques des États-Unis s'équipent du service au volant. La nouvelle, publiée dans la dernière mouture de <i>Livres Hebdo</i>, a été pêchée sur le blogue d'un documentaliste. <p>Bon, bon, bon, soupirera le lecteur pédestre et vertueux, manquait plus que ça. Soumettre la lecture – activité lente et méditative entre toutes – à l'impétuosité du volant. Ravaler Tolstoï au rang du trio cheeseburger, frites et coca. Encourager, en somme, la médiocrité, la paresse et l'obésité morbide. <p>Et puis à quoi ces guichets servent-ils au juste? <p>Exactement à la même chose que les guichets préhistoriques, pour tout dire: s'inscrire à la bibliothèque, rendre ou emprunter des documents, payer des amendes – quoique, en réalité, les usagers motorisés s'en tiendraient essentiellement aux retours. La fréquentation traditionnelle ne serait donc pas menacée par ce nouveau service qui, on le devine, ne permet guère de remplacer le bouquinage.<p>Il s'agit, en fin de compte, d'une histoire tout à fait bénigne portée par un titre spectaculaire. Si les bibliothèques en question avaient installé d'anodines chutes de retour à portée de bagnole, la situation aurait été pratiquement identique sans pour autant comporter le moindre attrait médiatique.<p>La seule chose qui me semble surprenante là-dedans, c'est qu'en 2007 nous fassions la manchette avec un phénomène qui, nom de Dieu, semble dater de 1971.<p>En fait, une requête rapide sur un Moteur de Recherche Dont Nous Tairons le Nom(tm) permet de constater que le service au volant est déjà très répandu dans les bibliothèques publiques un peu partout aux États-Unis. Tomball, Virginia Beach, Allentown, Friendswood, Kanawha County, Olathe et Milwaukee apparaissent dans les 15 premiers résultats. On apprend également que les bibliothèques du comté de Tampa auraient fait le saut en 2000.<p>Cet échantillon suggère que la bibliothèque avec service au volant est tout sauf une nouveauté. Et y a-t-il vraiment de quoi s'en surprendre? Des dizaines de millions de Nord-Américains ne sauraient plus vivre sans voiture. Notre civilisation ne lâchera son volant qu'au moment où la grande jauge planétaire frappera le zéro. L'épuisement des ressources naturelles est une mission biblique, atavique, au même titre que la conquête du Farouest.<p>D'ailleurs, on pourrait aisément récupérer le mythe du cow-boy Marlboro afin de promouvoir la fréquentation motorisée des bibliothèques publiques. Imaginez-le un peu, ce mâle qui domine un embouteillage de bétail, ce cavalier qui ne descend de selle que pour dormir, cet inlassable <i>commuter</i> du désert… Ouvrez <i>Photoshop</i>, collez une copie de <i>Madame Bovary</i> juste à côté de la Winchester .30-30 – et le tour est joué! <p>Pardon? Les cow-boys ne lisent pas? Erreur! Observez plutôt ces camarades vachers qui, après une rude journée de travail, discutent de leurs lectures récentes en sirotant une substance goudronneuse qui évoque vaguement le café.<p>La rencontre s'ouvre avec le témoignage de Wayne McLaren, un solide gaillard du Nouveau-Mexique, qui a dévoré le dernier <i>Harry Potter</i> en trois jours. Rarement l'a-t-on vu aussi enthousiaste depuis le rodéo d'Albuquerque en 1994. Les aventures du jeune sorcier l'ont charmé: il a ri, il a ragé, il a eu peur. <p>- J'ai même un peu chialé à la fin, avoue-t-il en crachant un bout de chique dans le feu. <p>Brad Johnson opine du bonnet – mais Darrell Winfield et David McLean ne partagent pas cet avis. La structure narrative leur a semblé un peu faible, les dialogues moins vifs que dans les opus précédents. <p>- Harry Potter n'est plus que l'ombre de ce qu'il était, grogne Winfield.<p>Johnson déclare qu'ils n'ont rien compris du tout. Le ton monte autour du feu. La bagarre éclate lorsque McLaren propose une analyse métasémiotique de l'oeuvre de J.K. Rowling. Le club de lecture se termine avec quelques vigoureux coups de poing suivis d'une joyeuse réconciliation. <p>L'amitié masculine triomphe toujours.<p>Cette poignée de virils lecteurs se couche enfin sous un ciel étoilé – mais non sans avoir d'abord désigné au sort celui qui, demain matin, galopera jusqu'à la bibliothèque municipale de Calumet River afin de rapporter les bouquins et payer les amendes. <p>L'expédition s'annonce longue et périlleuse, même pour un cavalier d'expérience – mais, Dieu merci, le service au volant permet de gagner un gros cinq minutes. <p>
Le chroniqueur a bien raison de poser la question , de se méfier et de nous prévenir qu’il y a du « biblique » dans les comportements des automobilistes nord-américains. Comme les rabbins sépharades qui affirment qu’il y a 70 niveaux de lecture dans chaque verset de l’Ancien Testament.
Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent et la venue du prestige , par exemple , peut êre une calamité ou une bénédiction.
Prenons par exemple la juste fierté que tire la ville de Québec d’être jumelée à la sémillante ville de Bordeaux. Tous s’en félicitent. Il n’y a pas que la forme du carafon qui embouteille son vin qui lui donne un air un peu collet – monté . Lieu de naissance de P. Sollers ( pape de la Cont. Frog. litt. ) révélé par Mauriac bordelais lui-même , elle cache bien ses cadavres. Les dir. com. d’aujourd’hui taisent son passé peu édifiant dans la traite des noirs; en effet dans les croisières qui les amenaient de force dans le Nouveau Monde, les Africains demeuraient à bord dans le port de Bordeaux .
Rien n’empêche que nos universités prestigieuses , même montréalaise , ont accueilli à bras ouverts , un politicien francais de renom accablé par la justice ( A. Juppé maire de Bordeaux ) et lui ont offert dans son exil voyageur , une plage , un îlot.
Les médias de cette semaine racontent même qu’un jeune et talentueux auteur de chez nous , aurait recu une grande distinction d’un libraire bordelais. Souhaitons que la nouvelle méritée soit une bénédiction et non pas fatwa de mollah.
Enfin dans quel temps vivons-nous , disait , notre voisine Cécile stupéfaite jadis devant les déhanchements d’Elvis.
La nouvelle est tombée ce matin : le pape allemand Ratzinger ( celui qui nous ramène la messe en latin , à Bordeaux , et la génuflexion ) a glissé à l’oreille de soeur Angèle , qu’il viendrait sur les Plaines d’Abraham dans un an , jour pour jour.
Les années cinquante reviennent.
S’il y a une chose que je trouve déplorable, c’est cette nouvelle tendance des bibliothèque d’entrer dans la mentalité de performance. Prenons, par exemple, le simple fait qu’on ait remplacé le classique petit tampon pour estampiller la date sur un feuillet de circulation à la fin des documents empruntés par un foutu relevé imprimé sur du papier non-recyclable. Sérieusement, ça m’écoeure !
De penser que les bibliothèques dédicent de se moderniser en adoptant un comportement si peu respecteux de l’écologie et si outrageusement gaspilleur, je trouve ça incohérent, stupide et révoltant !
Ne pourrait-on pas faire preuve d’un peu plus de considération pour les arbres sous l’ombre desquels il fait si bon déguster un roman ? Merde !
Ajoutons à cela, société de consommation oblige, que l’amende maximale pour les retards est sur le point de passer de 20$ à 120$ ! Y pensez-vous ? 120 dollars de pénalité pour distraction littéraire. N’est-ce pas démesuré ? S’il m’est permis de faire une prédiction, j’ai l’impression que de moins en moins de gens fréquenteront les bibliothèques publiques, ce qui fait qu’au bout du compte, elles n’auront rien gagné !
Alors qu’on me dise qu’il sera bientôt possible d’emprunter des livres au guichet m’apparaît somme toute assez anodin, bien que cela participe du même état d’esprit. Il est certain que personnellement, je préfère me rendre à la bibliothèque en prenant une bonne marche (promenade qui me permet de rêver solitairement) et d’y bouquiner en prenant tout mon temps, laissant parfois d’heureux hasards guider mes lectures. Mais si d’aucuns sont trop occupés et sont pour faire suer tout le monde avec leur impatience, mieux vaut sans doute pour eux passer au guichet.
Pour une fois, on ne peut que se réjouir de cette initiative américaine. On devrait l’importer au Québec. Fast food, non, fast lecture, yes, yes…On déplore au Québec et, je pense que la situation aux États-Unis est semblable à ici, que les gens ne lisent plus… ce serait une belle iniative pour aller chercher des livres plus facilement et plus rapidement et les inciter à lire davatage, surtout pour notre jeunesse qui en a bien besoin. Un vrai bonheur à conquérir, un livre à la main à tout moment et à toutes les occasions de la vie. Finie la télé et les jeux vidéos…Démocratiser la lecture en fast lecture. Inoffensive et bienfaitrice, tout le contraire de la fast food!
Cher Dickner, alors que je suis généralement enthousiaste devant vos chroniques, je dois cependant avouer que celle-ci me laisse plutôt de glace, elle qui est si légère que l’on dirait une lecture d’été ! Farce à part, je trouve plutôt désolant de constater que nous perdons notre temps à commenter cette « non nouvelle ». D’ailleurs, est-ce que je m’en fou que le peuple d’an bas soit si inactif qu’il se rebiffe devant une petite marche à la bibliothèque de quartier ? Et bien oui, je m’en fou !
Heureusement, je peux encore converser avec ma bibliothécaire dont les suggestions de lectures sont intéressantes et riches. De plus, le rapport humain que nous entretenons en discutant littérature ne saurait être remplacé par la froideur d’un guichet automatique… Quoique nous en trouverons plusieurs, qui en dignes successeurs d’Elvis Gratton, crieront au génie devant la dernière innovation venant du pays de l’oncle Sam !
Cher Dickner, pensez-y bien, sans la suggestion de lecture de ma bibliothécaire, je n’aurais pas rencontré votre prose si riche que contient votre Nikolski. Ce n’est certes pas le guichet automatique qui m’en aurait fait la suggestion !
Par ailleurs, sans avoir consulté ni ma bibliothécaire ni le guichet automatique, j’en suis à m’attarder sur la prose de Paul Auster dont le dernier roman traduit dans notre langue, Dans le Scriptorium, mérite le détour pour quiconque est familier avec l’ouvre de ce grand monsieur de la littérature américaine. Vous n’y rencontrez pas le cowboy Marlboro, mais quand même…
Comme le véhicule automobile est maintenant une partie du corps humain et que nous sommes handicapés sans lui, tentons d’imaginer d’autres services au volant qui devraient nous être utiles, mais qui sembleraient stupides aux gens bornés.
Salon de coiffure: le client ou la cliente s’asseoit sur un des siège avant, la barbier ou la coiffeuse s’asseoit sur le siège arrière. Se servir de l’appui-tête pour laver les cheveux.
Exposition au salon funéraire: plutôt que d’avoir un mannequin dans la vitrine, pourquoi ne pas y exposer un mort? Ainsi, nous pouvons partir plus vite et vaquer à nos occupations.
Magasin de vêtements: notre véhicule peut servir de cabine d’essayage.
Marché ou épicerie: ça ira plus vite. Ah! Des fruits et des légumes qui sentent le tuyau d’échappement. Quel bonheur!
Librairie: plus besoin de retourner les livres, c’est encore mieux qu’à la bibliothèque, non?
Bar, brasserie: on est déjà dans l’auto et on a nos clés. On peut partir tout de suite, sans même dégriser. Et tant pis pour les victimes qui se seront plantés dans mon bolide alors que je conduisais en état d’ébriété!
Il y a sûrement d’autres projets possibles, mais mon manque d’imagination et mon étroitesse d’esprit m’empêche d’en trouver d’autres.
Une de mes amies est bibliothécaire. Elle m’a dit qu’elle ne remet jamais un livre dans une chute conçue pour ça, car elle a peur que cela endommage les bouquins. Je lui donne raison là-dessus. J’espère que les gens font attention en les déposant là, sinon ça va coûter une fortune pour les réparer ou pour en acheter d’autres. J’ignore si les bibliothèques se donnent la peine de relier de nouveau un livre abîmé. Imaginez les dégâts pour l’environnement si ce n’est pas le cas ! En acheter d’autres signifierait un bon nombre de livres au dépotoir.
Ce serait pire pour les livres qui ont beaucoup d’illustrations, comme les livres jeunesse ou les bandes dessinées. J’ai déjà rencontré Pierre Dansereau qui m’a expliqué qu’il fallait de la peinture à base d’eau pour que le livre illustré soit biodégradable. Il a été un pionnier en la matière et ça ne fait que quelques années que cette technique plutôt onéreuse est utilisée.
Il y a déjà des gens qui découpent dans les livres, qui déchirent des pages ou qui plient les coins. J’espère que ce petit mot fera penser aux lecteurs de considérer le livre comme un objet précieux.
Selon moi, ces services à l’auto de la bibliothèque sont populaires et fonctionnent vraiment, si on peut aller sur le site Internet de la bibliothèque à la maison, fouiner dans les rayons virtuels, lire les derrières de livre pour nous donner le goût et réserver notre volume, en mentionnant qu’on ira le chercher au service au volant, tout en ramenant ceux qu’on a terminé de lire et on paiera amende s’il y a.
Dans ce cas, cela peut être utile d’utiliser le service au volant. Par contre, à ma bibliothèque, nous avons un service de réservation de volume, et une chute pour les livres. Alors quand je veux un livre spécifique que j’ai réservé, on m’appelle pour me dire qu’il est conservé 4 jours jusqu’à ce que j’aille le chercher. Alors j’y vais, je stationne, je laisse mes livres dans la chute, j’entre dans la bibliothèque, je demande mon volume réservé, je passe ma carte et je suis sortie. À peine deux ou trois minutes, et je n’ai pas eu à laisser tourner mon moteur pour rien et polluer. Alors très peu pour moi les services au volant.
Même chose au restaurant. Je préfère entrer dans l’établissement et commander que de faire la file à la commande à l’auto. Je suis de plus en plus conscientisé à la pollution de nos autos, que je me sens mal de laisser tourner mon auto.
Mais aux États-Unis, effectivement, les services à l’auto sont très populaires, mais pas ici tant mieux. Le plus aberrant selon moi, à part la bibliothèque bien sûr, c’est le guichet de la banque. Au lieu de stationner et entrer au guichet, il y a un service à l’auto. C’est terrible cela. Sortez un peu de vos autos.
La lecture existe pour créer des univers, stimuler l’imaginaire, permettre aux lecteurs d’accéder à un autre monde, de se transformer. Or, forcément, la lecture se fait lentement. On initie les préliminaires, on s’abandonne, on savoure, on apprécie et on s’endort heureux.
Avec la voiture, c’est tout le contraire: on doit être alerte, ouvert à ce qui ne nous intéresse pas, respecter le code, protéger notre vie et celle des autres. Là, on est dans la réalité pure et dure.
Une bibliothèque à l’auto ? Nous sommes tous si pressés. Si cela permet à plus de gens de lire, pourquoi pas ? Je ne crois pas qu’on devienne plus respectueux de l’environnement si on va à la bibliothèque à pied. Il s’agit ici d’une question de temps.
Hier, j’étais dans un bouchon de circulation et de chaque côté de moi, des conducteurs lisaient. On avançait à toues les vingt secondes et ces personnes, le volumes sur le volant, lisaient!!! Une façon d’allier l’utile à l’agréable, mais…
Qui voudrait revenir à l’ancien mode de faire des banques alors qu’il fallait compter au moins une heure pour nos transactions? Longue filée devant les comptoirs où nous attendaient, à l’époque, uniquement des caissières, qui inscrivaient à la main notre dépôt ou notre retrait dans notre carnet. Le guichet automatique nous a simplifié la vie en échange du vol éventuel de notre NIP. On ne braque plus les banques, on photocopie nos cartes. Autre temps, autres mours! Que de changement depuis ma première respiration! L’électrification de la campagne, la télévision, l’apparition des bibliothèques en région, la fréquentation scolaire obligatoire, les condoms, les condos, la colonisation du Plateau Mont-Royal par les intellectuels, les soins de santé gratuits, la pension de vieillesse, le vote féminin, le reconnaissance légale de la femme en 1964 à qui on interdisait d’enseigner si elle était mariée, d’avoir un compte en banque, de faire traiter son enfant à l’hôpital. Le bon vieux temps est un mensonge. Demandez à nos mères si elles aimaient frotter les vêtements sur une planche avant de le laver pendant que nos pères tenaient les manchons de la charrue tirée par un cheval. Pourquoi la lecture serait-elle une chasse gardée d’arrière-garde? On apprend par imitation. « Tout le monde le fait, fais-le donc », clamait jadis une publicité. Une habitude de lecture ne se crée pas seulement par des exhortations. Que de réticence quand il s’agit de culture! Serait-ce amoral de se rendre à un guichet pour emprunter un livre? C’est vrai qu’il faut abattre la forêt pour publier les oeuvres que nous lisons. Il reste que ce sera bien pratique pour les handicapés. Les vierges offensées par l’usage de l’auto pour s’y rendre n’ont qu’à restreindre leur voyage de vacances. Pourquoi se rendre aux Ïles-de-la-Madeleine pour accroître l’effet de serre ou prendre l’avion pour transformer le charme de certains coins en foires commerciales?
Le goût de la lecture s’est perdu, pour un grand nombre de personnes, au moment de l’arrivée de la télévision et de la voiture familiale, vers la fin des années cinquante.
Pourtant, la lecture de grands romans dans la presse au XIXième siècle était une activité très populaire. Balzac, Sue et Dumas ont fait les beaux jours de ce réel engouement populaire pour des histoires romanesques: La comédie humaine, Les mystères de Paris et Le comte de Monte- Cristo, … Des millions de lecteurs se passionnaient pour ces personnages hors du commun, autant l’ouvrier que le clerc, autant la blanchisseuse que la ménagère. Ce goût de la lecture a sûrement préparé et/ou pousser les hommes vers les grands bouleversements socio-politiques du début du XXième siècle: révolution, syndicalisation, etc.
Ce temps est certes révolu et ne reviendra pas. Comme adultes, nous n’avons pas su passer notre passion à nos enfants. Globalement, il y a là, un échec.
Lire pour lire est déjà une bonne raison. Mais nous savons tous que la lecture assidue peut amener les individus à relativiser les choses et de ne pas se sentir comme le centre de tout. Combien de personnes ne savent pas comment se comporter dans leur entourage, dans leur milieu de travail ? Le nouveau venu qui connaît tout et enrage les anciens ou l’autre qui ne reconnaît pas qu’il fait partie d’une trame et qu’il doit en découvrir le passé pour comprendre le présent.
De nouveaux loisirs vont naître, de nouveaux sports vont émerger, C’est tant mieux. Mais la lecture ne pourra jamais être remplacée. Peut-être faut-il inventer toutes sortes d’avenues pour faciliter cette activité humaine indispensable. Nous y serions tous gagnants.
que les américains le fassent; s’ils veulent. Que les québecois le veuillent; qu’ils le fassent.
Je n’ai pas de permis et fréquente une seule librairie depuis des années (et j’y vais, magnificence, à pied, musique sur les oreilles)… et puis je ne suis même pas québécoise si ça se trouve mais bien canadienne.
Les services à l’auto, je les troquerais tous pour des services à vélo tant qu’à moi (au moins en belle saison).
Cela encouragerait du coup les gens à cultiver leur forme physique en plus que leurs jardins de neurones…
J’ai fait une erreur bien regrettable la semaine dernière. Le traité du petit cercle, je l’ai lu et pas tout à fait puisqu’il est deux livres… Traité de balistique et L’encyclopédie du petit cercle. Cela arrive faut croire! Ce n’est pas faire honneur à tes deux livres que de bafouer leurs noms. Je suis excusée maintenant j’imagine.
J’ai lu Tournier et il m’a profondément émue. S’il est démodé, tu l’es aussi. Il m’a fait beaucoup penser à toi. Cette parisienne qui t’a un peu troublé en te disant qu’il était « out », t’a troublé probablement parce que tu apprécies grandement son écriture…
Et quel trouble d’être out. Mais cette dame ne possède assurément pas la science infuse.
Je lirai plus de lui, assurément, avec le temps.
Je viens de terminer La tentation d’exister de Cioran. J’ai été inspirée par le titre.
Ce livre, en plus que de m’émouvoir profondément m’a ouvert une porte sur ma solitude que je ne pensais pas si vaste et habitée, si brûlante et véritable… depuis, j’écris sans cesse…
Moi aussi j’ai été troublée quand on m’a dit que cet auteur que j’étais en train de lire, était déprimant et poussait les gens au suicide.
J’ai aimé ce livre et j’y ai vécu des moments de lumière vraiment intenses. Si parler de mort pousse au suicide, nous sommes tous perdus d’avance.
Me voilà plus que jamais consciente qu’il ne faut pas écouter tout ce que l’on dit et que la littérature est généreuse à qui sait l’être…
Au plaisir,
Ils se sont LAVÉS
Ils ont lavé qui ? se, mis pour eux-mêmes. Comme ce dernier mot est placé avant le verbe, on accorde le participe passé lavés.
Ils se sont LAVÉ les mains
Ils ont lavé quoi ? les mains, qui est un complément d’objet direct placé après le verbe.
Donc, on n’accorde pas le participe passé lavé.
Ils se sont NUI
On ne peut pas se demander Ils ont nui qui ? car ils ont nui à eux-mêmes, qui renvoie à se. Comme ce dernier est complément d’objet indirect, le participe passé nui ne s’accorde pas.
Ils se sont REPENTIS
Ils ont repenti qui ? se, mis pour eux-mêmes. Comme se est situé avant le verbe, on accorde le participe passé repentis.
La pianiste que j’ai ENTENDUE jouer
J’ai entendu qui ? La pianiste. Comme ce complément d’objet direct est situé avant le verbe avoir, on accorde le participe passé entendue.
La sonate que j’ai ENTENDU jouer
J’ai entendu quoi ? jouer. Comme ce mot est un complément d’objet direct placé après le verbe avoir, on n’accorde pas le participe passé entendu.
Quand on peut remplacer le verbe être par le verbe avoir, c’est la règle du complément d’objet direct qui prévaut, c’est-à-dire : le participe passé s’accorde avec le complément d’objet direct si celui-ci est placé avant le verbe avoir.
N’ayant pas constaté de visu ce que peuvent être ces services au volant des bibliothèques, je les imagine pourtant d’une manière positive. Si a priori, nous les tenons responsables d’un manque de curiosité intellectuelle chez des lecteurs déjà portés à la paresse de leur esprit, je les vois portant comme étant le complément logique de la présence virtuelle des bibliothèques chez soi par l’intermédiaire d’Internet.
Alors, la perspective pour les juger ces services au volant devient tout autre. Plutôt que d’aller encombrer des stationnements par ailleurs trop petits ou de tourner en rond en attendant d’y trouver une place, il devient possible d’aller cueillir sur place et en peu de temps des réservations de livres déjà tes via Internet. Les bibliothèques y gagnent en frais d’équipements coûteux et les lecteurs de même en temps précieux. Certains esprits chagrins déploreront le fait que cela limite les choix, mais combien de livres sont sur les rayons d’une seule bibliothèque au regard de tous ceux que recèlent des réseaux de bibliothèques interreliées par informatique. Bien peu en effet.
À tout prendre, le lecteur est gagnant dans une situation de références informatisées et mises à sa disposition en un minimum de temps. Il lui suffit d’un peu d’autonomie et d’utilisation de sa liberté pour faire le choix de ses lectures. Quiconque lit le moindrement sait que la liste des lectures à faire s’allonge d’autant avec la lecture d’un livre qui renvoi à plusieurs autres. L’arbre de la connaissance devient alors prodigieux et dont il ne voit ni le faîte ni les racines, tout comme s’il avait réintégré le paradis que l’on sait.
Certaines personnes diront que c’est de l’efficacité, moi je crois plus que c’est une question de paresse et d’amour disproportionné avec son « char ». Regarder moi avec mon beau char, j’y ai fait installer un GSP, un cellulaire, un Blue-tooth et un lecteur DVD. Je consomme 20L/100km, je peux rouler à 200km/h et mon réservoir de 150L me permet d’être pris d’en un embouteillage pendant 8 heures…
Et après cela on viens ce plaindre des gaz à effet de serre.
Entre temps sur la scène littéraire québécoise… Nous croyons qu’il ne ce passe rien d’intéressant! (Du moins rien qui ne soit plus intéressant qu’un drive thru dans une bibliothèque américaine)
Les bibliothèques des États-Unis s’équipent du service au volant. Le livre «Jamais sans ma voiture» est très en demande, semble-t-il !!!
Si ce livre existe, ce n’est que pur hasard, je voulais juste faire une bonne blague !!!
2 citations me font réfléchir quand je pense aux voitures qui sont si omniprésentes et parfois même envahissantes dans nos vies. Je vous partage ces deux citations.
«Un conducteur dangereux, c’est celui qui vous dépasse malgré tous vos efforts pour l’en empêcher…» -Woody Allen
«S’il y a tant d’accidents sur les routes, c’est parce que nous avons des voitures de demain, conduites par des hommes d’aujourd’hui sur des routes d’hier.» -Pierre-Jean Vaillard
Mais, la voiture n’est pas un être vivant (désolé Choupette !!!), c’est donc dire que la voiture prend dans notre vie la place que l’on veut bien lui donner. Si la voiture prend tant de place dans notre société ce n’est pas de sa faute mais de la notre uniquement !!!
Qui ne se souvient pas de K.I.T.T. (acronyme de Knight Industries Two Thousand), la fameuse voiture contrôlée par une intelligence artificielle. Knight Rider est supposé revenir en force l’an prochain (en 2008), car un film est en préparation.
Et en terminant, faire la file à l’intérieur de la bibliothèque ou faire la file au guichet du service à l’auto, c’est quoi la différence ? Oui, j’avoue que dans ton auto tu es assis et que tu peux généralement choisir la musique que tu écoute !!! Ah. que ferait-on sans le confort de notre véhicule motorisé ???
N’oublions pas qu’il est interdit de parler au cellulaire à l’intérieur d’une bibliothèque… Et c’est moins gênant de payer une amende sans trop de témoins tout autour !!!