CFLX 95,5 FM, la radio communautaire de l'Estrie, fête ses 30 ans. J'ai une affection particulière pour cet organisme malgré le fait que je ne l'écoute presque plus. Il y a de cela quelques années, j'y ai animé plusieurs émissions sur différents sujets (chroniques culturelles, littérature, chanson francophone…). J'ai même sûrement le record du plus grand nombre d'émissions au nom risible: Maladies chroniques et Musique virulente, Cause toujours, Bof!, Ma langue dans ton oreille… J'en oublie volontairement.
Cette implication a agrémenté mes études à l'Université de Sherbrooke. À l'époque, la radio étudiante diffusait uniquement à l'intérieur des murs de l'institution. L'auditoire se résumait donc à quelques universitaires qui s'ennuyaient dans les résidences ou qui festoyaient dans les salons étudiants lors des 5 à 7… Voilà pourquoi j'avais opté pour une émission à CFLX. Aujourd'hui, la situation n'est plus la même sur le campus en haut de la colline. Il y a CFAK, la radio universitaire de l'Université de Sherbrooke, et il est possible de l'écouter au 88,3 FM.
Justement, au cours de ces 30 dernières années, le paysage de la radiodiffusion communautaire a beaucoup changé. Il y a plusieurs nouveaux joueurs qui tirent plutôt bien leur épingle du jeu. En plus de CFAK, il y a une seconde radio universitaire, CJMQ 88,9 FM, celle de l'Université Bishop's. La ville de Windsor possède également une radio communautaire (CIAX 98,3 FM) qui propose une excellente programmation. La région comporte de plus d'autres stations de radio du même genre. CFLX n'est donc plus LA radio communautaire de l'Estrie.
Habituellement, lorsqu'une entreprise fait face à de nouveaux "compétiteurs", ses dirigeants appliquent différentes stratégies afin de dynamiser son produit et de conserver ses acquis. Aux dires de Bruno Guillemette, nouveau directeur de CFLX en poste depuis juin dernier, la radio communautaire de l'Estrie a plutôt opté pour la continuité, car justement, elle est tout sauf compétitive. À son avis, la mission de CFLX se résume à peu de chose: communiquer les nouvelles régionales, servir de banc d'essai pour les communicateurs de demain et offrir une diversité musicale qui ne ressemble en rien aux radios commerciales. C'est plutôt noble, mais cette vision conservatrice m'ennuie un peu…
Qu'elle le veuille ou non, l'équipe de CFLX aura plusieurs défis de taille à relever au cours des prochaines années. Il y a bien sûr l'aspect financier. Avant l'arrivée de M. Guillemette, la barque de CFLX n'a eu aucun capitaine pendant trois ans. Un équipage de bénévoles faisait en sorte que l'organisme ne coule pas. Aux dires de son nouveau directeur, le seul véritable employé de la station, "il faut éviter de retomber dans un tel creux de vague." Les nouvelles technologies amèneront également leur lot de difficultés. La première étape consistait à revamper le site Internet (www.cflx.qc.ca). Celui-ci devrait être en ligne, car il a été inauguré mardi dernier lors du lancement officiel de la programmation automne-hiver 2007-2008 de CFLX. L'événement était ponctué de plusieurs prestations de formations musicales de la région. 30 ans, ça se fête!
Oui, l’auteur de ces lignes a raison, nous avons une vision assez conservatrice dans le sens ou nous voulons être différents des radios commerciales et permettre au plus grand nombre de personnes (anciens et nouveaux) d’avoir accès aux ondes de CFLX. En effet monsieur Petit a animé plusieurs émissions à CFLX sans une très grande continuité par contre et je n’ai jamais non plus remarqué son implication à l’intérieur des divers comités qui composent depuis des années la radio communautaire de façon à ce qu’elle reste en vie et qu’elle s’améliore. La vision conservatrice a permis à CFLX de continuer d’être proche des organismes communautaires ce que les autres stations de la région font de manière beaucoup moins évidente que le 95,5. De plus si l’on regarde la grille horaire de CIAX qui est également une station à mon avis d’une grande qualité et gérée par des bénévole, le tout est très, mais très semblable, des émissions de tous les styles du punk au country, pas plus, pas moins que CFLX!!!! Monsieur Petit peut le confirmer, lorsque l’on veut trop innover trop rapidement au niveau culturel dans un bassin de population moyen, ça amène certains médias à fermer très rapidement. Je suis animateur de CFLX depuis maintenant 18 ans et je crois sincèrement que CFLX ne fait que continuer de s’améliorer et d’être proche de notre réseau communautaire et de la communauté culturelle et l’embauche d’un directeur général de qualité comme monsieur Guillemette nous permettra de répondre encore plus facilement aux demandes de la communauté. Éduquer, informer et divertir, ces trois mots font parti du mandat de la radio et je souhaite que nous répondions à notre mandat pour encore plusieurs années. http://www.cflx.qc.ca
Patrice Desmarais, animateur de CFLX
J’ai rencontrer CFLX mardi dernier au LOubards et dieu merci !!!!!
Une rencontre positive et de parole . Une entrevue quelques jours suivant ,et pour ma premiere piece de theatre merci oui a eux de croire en moi j’apprecie.
Le culturel est un point fort chez eux car les portes sont ouverte .
demandez leurs vous verez .
merci a Voir de publier .
Voici ce qui peut arriver quand on tente de faire partie d’une famille tricotée serré et composée de vieux de la vieille, comme celle de CFLX. Tout d’abord, il est difficile d’y entrer, sauf si l’on fait partie d’un organisme communautaire ou que l’on connaît quelqu’un déjà dans la place. Une fois intégré dans la station, ni réunion, ni assemblée ou remise de document n’informe les nouveaux membres de CFLX des consignes et règlements de la station ainsi que des façons de s’y impliquer.
Après cela, quand un animateur, régisseur ou chroniqueur fait une erreur (d’apprentissage), on le lui fait savoir d’une manière qui manque parfois de respect. Il est important de se rappeler que la grande majorité des émissions sur les ondes de CFLX est en direct et que les gens qui s’y consacrent ne sont pas des professionnels et le font bénévolement.
Un nouveau directeur à CFLX! Bruno Guillemette va devoir être fort… Il est à souhaiter que ce nouveau directeur possède toute la liberté d’action et la tenacité recquises afin de reprendre les choses en mains et réinstaurer une ambiance favorable à CFLX.
Et pourquoi pas, aller de l’avant! Se comparer à CIBL au lieu de se comparer à CIAX. On se rendra compte que CFLX à beaucoup de chemin à rettraper. Ce n’est pas étonnant que si peu de monde l’écoute de nos jours et en particulier les jeunes.
En finissant, je souhaite bonne chance à Bruno Guillemette (la tâche est ardue!) et je félicite les animateurs et animatrices qui sont derrière le micro chaque semaine.
Une ancienne auditrice, chroniqueuse, régisseuse, animatrice de CFLX 95,5 FM
Je comprends parfaitement toute l’amertume d’Eve-Marie car dans cette même radio je me suis donné corps et âme pendant un an, en animant 3 émissions. Je quittais en mai 2003 en osant clamer en ondes que j’allais reposer mes ulcères à CIAX, j’en avais assez de l’omnipotence d’un membre. Démocratie? Faites-moi rire!
M. Guillemette vous avez du pain sur la planche, il vous faudra vous débarrasser du bois mort, c’est clair! À l’heure où l’on peut écouter une radio web parmi un choix de milliers de stations de partout à travers le monde il vous faudra innover, il vous faudra oser vous démarquer malgré le peu de moyens dont vous disposez, il vous faudra penser SYNERGIE. Bref face aux radios web, devant l’émergence de la baladodiffusion, ce n’est pas que l’épaule à la roue qu’il faudra y mettre, c’est le corps et c’est l’âme également.mais au fait, CFLX a-t-elle encore cette âme pure d’il y a 30 ans?
En terminant, comparer CFLX à CIBL n’est pas très sérieux. On ne peut pas plus la comparer à l’équipe dynamique de CIAX de Windsor que je connais bien pour y avoir bénévolé une trentaine d’heures par semaine pendant près de 3 ans, une équipe où on partage l’information. Et SURTOUT ce que j’aimais le plus de cette équipe c’est qu’elle était toujours ouverte à la nouveauté, on ne se cachait jamais derrière un « comité de programmation » bidon pour refuser un projet d’émission. Ce que je vivais encore à 3 reprises entre janvier et mai 2007 à CFLX!
En terminant, j’aimerais dire à M.Guillemette qu’il lui faudra comprendre ce que fait de bien CIAX, CFAK et CJMQ pour faire renaître CFLX. Et de mon côté je continuerai seul avec mes quelques sites Internet à tenter de faire connaître la baladodiffusion. Là où j’offre une série sur le rock, une sur le blues avec un ancien dg de CFLX, une sur les drogues de rue, une avec l’école primaire Jean XXIII (où même Sour Angèle a voulu s’impliquer)…Mais tiens, pourquoi ne pas aller faire un tour http://RadioSherbrooke.Com
De la constance avant tout
Les avis sont partagés en ce qui concerne la Radio communautaire de l’Estrie. Pas étonnant, ils l’ont toujours été. Et ce, depuis trente ans déjà. Même si je suis de ceux et de celles qu’on considère avec un relent d’âgisme comme un « vieux de la vieille », ce qui compte, il me semble, c’est qu’elle puisse durer, encore et toujours, malgré les obstacles qui se dessinent bon gré mal gré sur sa route.
Ève-Marie Roy affirme que les jeunes ne nous écoutent pas. C’est probable, mais écoutent-ils quelque chose ces jeunes devenus trop individualistes, à leurs seules affaires, sans désir d’ancrage et de don de soi ? CFLX 95,5 MF n’est pas le seul organisme à manquer de relève. Et pourtant les programmes pour celle-ci se dénombrent par dizaine. Encore faut-il s’engager avec ce que j’appellerai une certaine « responsabilité citoyenne », surtout si le but consiste à faire avancer, à faire évoluer.
Derrière le micro, à chaque semaine, dans des créneaux musicaux aussi variés que le jazz, le country, le classique, le hip hop, le métal, le rock, le blues ou la chanson française, nous retrouvons à la fois et de façon bénévole des jeunes et des moins jeunes, des néophytes, des semi-professionnels, des stagiaires, des étudiants, des débutants et -aussi- des anciens.
Qu’il en soit ainsi au grand dam des détracteurs qui préfèrent souvent le succès instantané à la constance, même dans l’adversité !
Sylvie L. Bergeron
animatrice, réalisatrice et productrice
Du Mordant éditeur et communications
Sherbrooke, Estrie, Québec
Je crois que rejetter le blâme sur les jeunes est une bonne façon de se cacher la tête dans le sable plutôt que de chercher à évoluer et/ou comprendre. (mais comment peut-on surtout généraliser autant en traitant LES JEUNES(!) d’individualistes, à leurs seules affaires, sans désir d’ancrage et de don de soi. OUF!!! peut-on avoir plus d’idées préconçues SVP!!!??? ) Je n’ai jamais vu autour de moi, et tout particulièrement à sherbrooke, autant de gens et de jeunes passionnés par la musique, par les découvertes et par l’esprit même dont devrait faire preuve une radio communautaire (qui gardera d’ailleurs toujours sa raison d’être dans le coeur d’un très grand nombre, malgré toutes les nouvelles technologies de diffusion et l’accès aux radios internet).
Je comprend, et j’admire beaucoup les gens qui se sont impliqués à CFLX durant toutes ce temps. J’ai pu profiter pendant de longues années en tant qu’auditrice de la variété que peut offrir cette radio, l’esprit de découverte et l’ouverture d’esprit. Mais j’ai aussi pu constater d’importantes lacunes au niveau de l’organisation et de la structure à CFLX (se manifestant à plusieurs niveaux, parfois même jusqu’en ondes). Cela sans même avoir jamais fait partie moi-même de l’équipe; en tant que simple auditrice et résidente de sherbrooke. N’est-ce pas là une importante raison de se poser de profondes questions?
La constance, oui. Mais l’acharnement, l’ancrage dans les mauvaises habitudes ou façons de faire pré-établies et SURTOUT le refus de la remise en question, non.. Une juste dose d’innovation sans pour autant laisser tomber la base, c’est possible.
Tout cela pour dire que je crois comme Eve-Marie que comparer CFLX à CIBL serait la bonne façon de voir les choses et de les faire avancer. C’est la façon dont j’ai toujours vu CFLX et ça peut très bien rimer avec le mandat d’informer, divertir et éduquer tout en restant proche de sa communauté.
En passant, merci à Matthieu Petit de nous permettre d’ouvrir ce genre de débat, mais surtout de couvrir avec autant d’exactitude et de passion la vie culturelle de sherbrooke.