La semaine dernière, j'abordais dans cette chronique le manque d'événements culturels répertoriés par Tourisme Sherbrooke. À la suite de ce constat, j'en suis venu à la réflexion suivante: une chance que nous avons plusieurs salles de spectacle ayant des programmations de qualité. Disons que ça aide à compenser! À longueur d'année, on a donc l'embarras du choix lorsqu'on désire effectuer une sortie culturelle.
J'écris «à longueur d'année», mais il est vrai que l'été pose parfois problème. Plusieurs facteurs font en sorte que les programmations estivales sherbrookoises diffèrent de celles des trois autres saisons. Premièrement, il y a beau en avoir peu, mais tous les grands événements culturels de la ville ont lieu l'été (Fête du lac des Nations, Grand Rire…); ils drainent beaucoup de gens. Deuxièmement, Sherbrooke est une ville étudiante et c'est l'été qu'on le constate; disons que ça grouille moins dans les rues de la ville lors de la session d'été de nos universités et de nos institutions collégiales. Troisièmement, quoique sur la bonne voie, on ne peut pas dire que Sherbrooke possède des atouts de taille sur le plan touristique. Ainsi, la ville a plutôt tendance à se vider et non à se remplir lors des semaines de vacances estivales.
Les salles de spectacle de la ville ont donc intérêt à être stratégiques quant à ce qu'elles proposent l'été. L'idée est de susciter l'intérêt non seulement des Sherbrookois confinés chez eux (ils sont quand même nombreux), mais de tous les résidents des Cantons-de-l'Est, ainsi que des touristes se trouvant en région. Il y a même un idéal: proposer un spectacle faisant en sorte que le Québec en entier se déplace à Sherbrooke pour l'occasion.
Huit femmes
La semaine dernière, le Vieux Clocher de Sherbrooke annonçait qu'il prenait un grand virage pour la saison d'été 2008. Il s'agira de la 11e programmation estivale de l'endroit. Chaque année, on nous y propose des spectacles rassembleurs. J'étais donc très curieux d'assister à la conférence de presse. Ma curiosité fut rassasiée, car virage il y aura du 27 juin au 30 août au Vieux Clocher de Sherbrooke, et celui-ci sera théâtral.
Je suis extrêmement heureux de ce que la salle offrira cet été: la comédie policière Huit Femmes de Robert Thomas, mise en scène par Jean-Guy Legault et comportant une succulente brochette de comédiennes (Nathalie Gascon, Sophie Faucher, Béatrice Picard, Marilyn Perreault, Brigitte Paquette, Catherine Florent, Geneviève Bélisle et Gabrielle Mathieu). Voir Estrie comportait d'ailleurs, il y a de cela deux semaines, un article sur cette pièce qui a fait un tabac au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke le 19 mars dernier. Normal, car il s'agit de l'un des plus grands succès de la dernière année théâtrale. Disons que tous les ingrédients sont réunis pour que les Cantons-de-l'Est tombent sous le charme de ces Huit Femmes au cours de l'été 2008.
À mon avis, l'équipe du Vieux Clocher de Sherbrooke atteint avec ce spectacle l'idéal que je mentionnais plus tôt. L'offre touristique de la région vient de se bonifier.