2009: La fin d’un règne
Vous avez survécu au temps des Fêtes? Tous vos certificats-cadeaux sont dépensés, la dinde est digérée et les décorations de Noël sont rangées? Bon. Passons aux choses sérieuses. Après les différents bilans de 2008, l'heure des prévisions pour l'année 2009 (que je vous souhaite belle et heureuse) a sonné.
Cette fois, je n'y vais pas de résolutions bidon car je sors ma boule de cristal (oui, oui) et je me fais devin. Rien de moins. Nostradamus et moi: même combat. Au-delà du marasme annoncé par quelques gourous de l'économie, à quoi l'Estrie peut-elle s'attendre au cours de la prochaine année? À de la politique. Encore.
Changements de garde
Si vous le voulez bien, mettons le culturel de côté (nous y reviendrons la semaine prochaine) et intéressons-nous à la politique municipale, car c'est ce qui risque de marquer la ville de Sherbrooke en 2009; les élections sont prévues pour novembre prochain.
En octobre dernier, on apprenait que le vétéran Jean Perrault tirera sa révérence en tant que maire de la Reine des Cantons-de-l'Est après avoir travaillé pour plus d'un quart de siècle à l'hôtel de ville (14 ans en tant que maire et 12 ans comme conseiller). Si le «roi Perrault» ne brillait pas pour sa transparence (on le lui a maintes fois reproché), disons qu'il a su mener plusieurs projets à terme (l'épopée de la Cité des rivières est sûrement le meilleur exemple) tout en gardant un oil vigilant sur les cordons de la bourse de la Ville. Son bon travail n'est sûrement pas étranger à la croissance économique qu'a connue Sherbrooke en 2008, et qui nous permettra peut-être de traverser la récession sans trop de dégâts.
Après un si long règne, la course à la succession s'annonce tout particulièrement palpitante. Aurons-nous droit à une nouvelle génération de dirigeants? Personnellement, c'est ce que je souhaite; vivement du sang neuf dans les corridors de l'hôtel de ville. Toutefois, c'est la vieille garde qui s'est surtout manifestée jusqu'à présent (Serge Paquin, Bernard Tanguay, Chantal L'Espérance, Francis Gagnon…). Les candidatures de Serge Cardin, le député fédéral de Sherbrooke, et d'Hélène Gravel, adversaire de Jean Perrault en 2005, ont également été évoquées, tout comme celle de l'activiste Pierre-Hugues Boisvenu (j'avoue que celle-là, je ne la comprends pas).
À mon avis, le seul vent de fraîcheur vient de Renouveau sherbrookois (www.renouveausherbrookois.org), un nouveau parti politique duquel Bernard Sévigny et Robert Pouliot devraient briguer la direction. Je vois d'un très bon oil l'arrivée de cette entité dans l'arène municipale. À mon avis, cela favorisera cette fameuse transparence qui semble faire défaut à Sherbrooke ainsi que l'implication citoyenne en politique municipale.
Quant à Bruno-Marie Béchard, il ne sera pas de la course. En 2009, il se contentera de terminer son dernier mandat en tant que recteur de l'Université de Sherbrooke. Voilà une autre fin de règne qui ponctuera la prochaine année dans les Cantons-de-l'Est.
Et dire qu'on en avait soupé de la politique en 2008…