Développer, c’est éduquer
La semaine dernière, j'ai reçu une invitation de la part du Conseil de la culture de l'Estrie (CCE), un organisme voué au développement des arts dans la région. Les médias étaient conviés car une importante annonce devait être faite par la présidente élue en septembre dernier, Sylvie Luce Bergeron. Cette grande nouvelle aurait un impact positif pour les artistes, artisans et travailleurs culturels des Cantons-de-l'Est.
Vous comprendrez que j'étais plutôt curieux… En fait, j'étais très curieux.
Alors? Quelle était cette fameuse annonce? Eh bien, réjouissez-vous, car cette année, le CCE offrira un nombre record de formations au milieu artistique et culturel. Il y en a eu 22 l'an dernier et, pour cet hiver seulement, il y en a déjà 18 de prévues. Yé?
Vous ne sautez pas au plafond? Moi non plus, je ne l'ai pas fait. C'était comme si j'avais convié toute ma famille en lui promettant une grande nouvelle (du type «je me marie», «on attend un bébé», «je pars en Afrique pour m'y établir», «je me convertis au bouddhisme»…) pour finalement lui annoncer que je vais repeindre ma salle de bain en vert. C'est beau le vert, mais il n'y a pas de quoi en faire tout un plat!
Plus, c'est mieux
Loin de moi l'idée de banaliser le travail du CCE. Au contraire. L'organisme semble s'organiser de façon stratégique afin de remplir ses mandats et de répondre aux attentes. Ses responsables travaillent entre autres à documenter la situation des arts en Estrie de manière à pouvoir obtenir l'aide nécessaire de la part des différentes instances.
À la suite de la conférence de presse, Sylvie Luce Bergeron m'a confié que les Cantons-de-l'Est «s'enlignent» vers une pénurie de main-d'ouvre qualifiée en culture. Il est donc impératif d'offrir ces différentes formations aux artistes de la région, et tant mieux s'il y en a davantage. De nouvelles connaissances permettent de se maintenir à niveau quant à l'employabilité.
La culture est un vecteur économique important (nos dirigeants l'oublient d'ailleurs trop souvent) et ces formations peuvent mener à une meilleure rétention de ceux qui ouvrent dans les arts en Estrie. Ainsi, que vous travailliez dans le domaine de la danse, des arts visuels, de la musique, du théâtre, du cirque ou de la littérature, ou que vous soyez un artiste en émergence et que vous désiriez vivre de votre art dans les Cantons-de-l'Est, allez jeter un coup d'oil aux formations du CCE sur le site http://www.cultureestrie.org/. Ça va de la scénarisation télé à la recherche de commandites, en passant par les rudiments de l'autoproduction d'un disque. Soyez vite sur le piton pour réserver votre admission aux différents ateliers, car les places sont limitées.
À bien y penser, elle avait beaucoup d'importance, cette annonce!