Quatre décennies et des souvenirs
Ça faisait quelques lunes que je voulais vous entretenir des 40 ans du Cégep de Sherbrooke. Il me semble qu'à 40 ans, je ne voudrai pas en faire tout un plat, mais cette institution collégiale sherbrookoise en a décidé autrement; elle célèbre ça en grand. C'est même tapissé un peu partout. Il faut dire que 40, c'est juste 360 de moins que 400. Après le 400e de Québec, le 40e du Cégep de Sherbrooke? Pourquoi pas.
Pas de crise de la quarantaine à l'horizon pour notre cégep. À la rentrée scolaire de 2008, un nombre record d'étudiants faisaient la file pour obtenir leurs horaires et leurs manuels. Plusieurs éléments expliquent cette croissance, mais la diversité et la qualité des programmes y sont sûrement pour quelque chose. L'air de rien, le Cégep de Sherbrooke rivalise en grosseur avec ceux de Montréal et Québec. Dans ta face, Gatineau!
Sur le plan culturel, je dirais que l'établissement joue tout particulièrement bien son rôle. Le Département de musique a mis au monde pas mal de talents. Même chose pour les éditions sherbrookoises de Cégeps en spectacle.
Attendez que je me rappelle
Bon… La vraie raison de cette chronique, c'est que je me suis rendu la semaine dernière à l'hôtel de ville alors que quelques dignitaires du Cégep de Sherbrooke signaient le grand livre dans la foulée du 40e. Le maire Jean Perrault y est allé d'un petit speech sur ses souvenirs associés à l'endroit, et j'ai trouvé ça plutôt sympa. Il a évoqué les débuts du cégep en 1968, alors que les événements de Mai 68 faisaient des vagues jusqu'au Québec. Le maire a également parlé de ses débuts comme professeur en éducation physique en 1969 et de ses fonctions au service des sports. Il disait garder un excellent souvenir de ces années.
Je suis moi-même un ancien étudiant du Cégep de Sherbrooke, et cette nostalgie cégépienne m'a donné le goût de fouiller à mon tour dans mes souvenirs (bons ou mauvais) de cette époque. Plusieurs trucs me sont venus en tête. C'est parfois anecdotique, voire anodin, mais il ne faut pas juger de sa propre mémoire.
Voici donc, parce que ça m'amuse, le top 5 de mes souvenirs du Cégep de Sherbrooke:
TOP 5 /
1- Émile ou De l'éducation de Jean-Jacques Rousseau
À mon premier cours de français, la lecture obligatoire est un volumineux essai datant de 1762. Un classique certes, mais plutôt aride pour une bande de cégépiens. Motivé, je me tape la lecture en accéléré pour apprendre ensuite qu'on ne lira que quelques passages. Grrr…
2- Les cours d'éducation physique poches
Je me rappelle qu'il fallait faire un choix et que chaque fois, je me retrouvais avec un cours que je n'avais pas sélectionné. Désolé, mais l'aquaforme, ce n'était pas mon truc (mis à part les filles en maillot).
3- Les fauteuils de la bibliothèque
Ils étaient grands et confortables, soit idéals pour la lecture ou l'étude… mais aussi pour faire la sieste. Le vendredi matin, c'était tout le temps plein.
4- La radio étudiante
J'y avais une émission, mais la diffusion se limitait à quelques haut-parleurs. Le volume était si faible qu'on n'entendait presque rien. Je peux donc affirmer que je détiens le record de l'émission avec le plus de commentaires inutiles.
5- Les manifestations
Toutes les raisons étaient bonnes pour sortir dans la rue et chaque fois, c'était la fête. On chantait des chansons, scandait des slogans, soutenait des causes… Lesquelles? M'en rappelle pu.
J’espère que Jean Perreault ne se réclame pas de l’héritage de Mai 68!?!?
Mes souvenirs du CÉGEP sont les suivants :
Les fameux bancs blancs où on glandait sans but près de la cafétéria et de la radio étudiante parce que nous avions 17 ou 18 ans et que nous avions tout le temps…
La radio étudiante justement où je tentais de produire des sketchs baveux et parfois drôles dans cette radio que personne n’écoutait…Jusqu’au jour où un étudiant de Techniques policières est venu se plaindre des propos que nous tenions.
Juliette Powell qui était venu faire un Bouge de là en plein après-midi dans la cour du Cégep et tout le monde s’en foutait.