Quand le centre-ville va, tout va
Voir Estrie a ses bureaux au centre-ville de Sherbrooke. Plus précisément, c'est au 36, rue Wellington Nord que je me rends chaque matin de la semaine, un immeuble qui a subi une salutaire cure de rajeunissement il y a de cela quelques années. Sur le même étage que mes collègues et moi, on retrouve les gentilles graphistes de Tatou communication visuelle, qui sont là depuis un bon petit bout de temps, ainsi que deux nouveaux voisins qui s'y sont installés au cours de la dernière année: Sarbakan, une entreprise de création de jeux informatiques, et Lubie Vision, une boîte de conception Web. Avec tout ce beau monde, l'édifice affiche no vacancy.
Voilà qui est à l'image de tout le centre-ville de Sherbrooke, qui est loin de se limiter aux rues King et Wellington. Lundi dernier, on a dévoilé des chiffres quant à la nouvelle vigueur qui anime ce secteur névralgique de la reine des Cantons-de-l'Est. La conférence de presse organisée par la Corporation de développement du centre-ville de Sherbrooke se déroulait d'ailleurs à la microbrasserie Siboire, un très bel exemple de revitalisation de notre patrimoine architectural.
Depuis 16 ans, le taux d'inoccupation des locaux commerciaux a chuté de 49 %, les investissements publics ont explosé de 1000 % alors que les investissements privés ont augmenté de 650 %, les implantations de commerces connaissent une hausse de 40 %… Juste en 2008, ce sont 28 nouvelles façades commerciales qui ont vu le jour au centre-ville… et aucune d'elles n'est sur le point de fermer. Avec un cour en santé, c'est toute la ville qui est en forme.
Vous vous en doutez sûrement, il s'agit des meilleurs résultats de l'histoire moderne du centre-ville de Sherbrooke. La suite s'annonce pas mal non plus avec le nouveau Centre local d'emploi adjacent au terminus d'autobus, le projet immobilier sur le site de l'ancien cinéma Capitol, la réfection du terre-plein de la côte King et des stationnements à étages, l'aménagement des sentiers des gorges de la rivière Magog, le grand spectacle de l'eau prévu pour 2010, la construction d'un complexe hôtelier aux coins des rues King et Belvédère… Y a de quoi être optimiste!
Les Rencontres du centre-ville
Loin de s'asseoir sur ses lauriers, la Corporation de développement du centre-ville organisera au mois de juin prochain une série de consultations auxquelles les citoyens seront conviés, en vue d'établir la nouvelle vision stratégique à adopter. Ces «Rencontres du centre-ville» permettront d'identifier des pistes de solution pour les problématiques encore existantes: le manque d'espaces de stationnement, l'absence d'un regroupement de commerçants faisant la promotion de leurs intérêts…
J'invite les Sherbrookois à y prendre part, car au-delà de l'aspect commercial et de tous ces chiffres, le plus important, selon moi, demeure que les citoyens se réapproprient un secteur autrefois marginalisé.
Comme le mentionnait le conseiller municipal Serge Paquin lors de la conférence de presse, la population sherbrookoise est désormais très fière de son centre-ville. Et comme disait je ne sais plus trop qui, cela est juste et bon.
J’habite un petit village pas très loin de la Reine des Cantons.
St-Camille est le petit cousin chez qui on va se rafraîchir, respirer un bon coup et ouvrir grand les yeux jusqu’à l’horizon tout au loin.
Pourquoi je parle de ça maintenant.
Parce que je vois passer des gens de Sherbrooke la fin de semaine et leur sourire en dit long quand au plaisir de se verdir le coeur l’espace de quelques heures.
Et j’espère qu’ils voient le mien, mon sourire quand je sort de La Maison du cinéma et que je me dirige mollement vers la microbrasserie, tellement heureux que ça sent le printemps même en hiver.
En Estrie – les Cantons de l’Est si vous préférez – on a franchement le meilleur des deux mondes et c’est complètement tripatif.
Bien sûr il m’arrive encore d’aller faire une saucette dans la très grande Métropole. Mais quand je reviens par la 10, quand je vois poindre à l’horizon le Mont Orford, chaque fois mon coeur trépigne sursaute s’agite, comme un bébé dans le ventre de sa maman, qui brûle d’impatience à l’idée de sortir téter un bon coup.
Pas vous?