Ma scène locale à moi (1ère partie)
L’écho des Cantons

Ma scène locale à moi (1ère partie)

Jusqu'à présent en 2009, la nouvelle scène musicale n'a pas été des plus excitantes en notre belle région; il y a de bons trucs, mais rien qui me branche tout particulièrement. Voici donc un petit retour en arrière empreint de nostalgie sur les groupes d'ici qui m'ont marqué.

Too Many Cooks

Mon premier souvenir de la scène sherbrookoise concerne Too Many Cooks. Je devais avoir un peu plus de 10 ans. Entre deux vinyles de Madonna, je me rappelle que ma grande sour écoutait souvent la cassette de cette formation qui a brièvement connu la «gloire» vers la fin des années 80 (se retrouver dans le tape deck d'une jeune adolescente, ça demandait un certain engouement). Je peux encore très bien fredonner la chanson Rita, un petit bijou de pop bien ancré dans son époque. Ne le dites à personne, mais j'avais volé cette cassette à ma sourette… d'ailleurs, je l'ai encore chez moi.

General Fools

Vers la fin de mon secondaire, j'allais de façon hebdomadaire au Jukebox, magasin de la rue Wellington où j'achetais mon lot de bandes dessinées américaines (qui prennent aujourd'hui la poussière dans le fond d'une armoire). L'endroit (qui existe toujours, mais qui est maintenant situé dans le même local que la boutique Griffon, toujours rue Wellington) vendait également des disques, principalement d'occasion. On y trouvait quelques-uns des enregistrements de la scène locale, dont des cassettes de General Fools, un groupe punk sherbrookois. Je me rappelle que j'avais acheté un de ses enregistrements, principalement pour le dessin de la pochette: un fou du roi avec une main qui lui sort de la bouche (ça devait intriguer l'adolescent que j'étais). Depuis, j'ai perdu la cassette, mais General Fools fut le premier d'une série de groupes punk que j'ai écoutés jadis.

Albert l'hippopotame

Au cours de cette même période, je prenais des cours de guitare avec un gars fort sympa (je joue encore Blackbird des Beatles à sa façon). Il avait un projet de chansons pour enfants qui s'appelait Albert l'hippopotame. Selon mes souvenirs, lui jouait et chantait, alors qu'une grosse masse rose dansait à ses côtés. Ça ne m'a pas vraiment marqué (ou traumatisé), mais je trouve rigolo de me rappeler que Sherbrooke avait sa mascotte pour enfants qui était un gros hippopotame rose.

Guérilla

Vers la fin des années 90, le groupe Guérilla ne s'est peut-être pas démarqué par sa musique (un dérivé du rap métal de Rage Against the Machine), mais ses longs textes sur l'indépendance du Québec et plusieurs sujets sociaux en ont fait une formation phare d'un certain réveil politique de la jeunesse québécoise. À cette époque, Sherbrooke brassait le Québec. Jusqu'à tout récemment, je portais régulièrement mon t-shirt bleu avec la mention Guérilla et un guérillero sur le devant, mais là, il a pris le bord pour cause de mort naturelle.

Les Macchabées

Notre scène rock'n'roll m'a offert plusieurs soirées mémorables et m'a amené à découvrir des lieux parmi les plus incertains de l'underground sherbrookois. J'ai twisté à plusieurs reprises sur la musique des Macchabées de 1996 jusqu'à 2007 (année de leur séparation). Leur approche puriste, sous influence de groupes garage punk des années 60 tels Les Lutins et Les Misérables, ne constituait aucunement une barrière pour de délirants concerts. Chaque fois, c'était dément. À mon avis, si Sherbrooke a son groupe culte, c'est bien celui-ci.

… À suivre

Ma petite histoire avec notre scène locale ne se termine pas là, mais je vous réserve la suite pour la semaine prochaine… même Bat-journal, même Bat-chronique.