Chaque fin d'année, les bilans ont la cote. Au Voir Estrie, on n'y échappe pas. Qu'est-ce qu'on retiendra de la dernière année culturelle dans les Cantons-de-l'Est? Voici le top 5 des événements marquants de 2010.
1- Arcade Fire à Sherbrooke
Les sceptiques étaient nombreux lorsque Voir Estrie a sorti ce scoop (quelques jours avant tout le monde), mais la nouvelle s'est propagée via moult blogues d'un peu partout sur la planète pour ensuite se confirmer: Arcade Fire allait officiellement entamer sa nouvelle tournée par deux concerts au Théâtre Granada. Ainsi, au début de juin, une foule ébahie (composée de Sherbrookois et de fans de provenances diverses) a eu droit en primeur aux chansons de l'album The Suburbs (considéré comme l'un des incontournables de 2010), et ce, deux soirs de suite. On n'en revient toujours pas… et on ose espérer que la porte est désormais grande ouverte pour que davantage de gros noms de la musique fassent un crochet par chez nous.
2- Omaterra
Localement, on a surtout parlé d'Omaterra pour ses revers (son coût et ses tergiversations), mais faut-il vraiment s'en surprendre? L'an 1 d'une nouvelle épopée comporte toujours son lot de difficultés. Comme le dit le proverbe: on ne fait pas d'omelette sans casser des oufs. Tout de même, alors qu'AO fermait boutique à Drummondville, que le Théâtre La Marjolaine éprouvait des difficultés à Eastman et que Carnivàle Lune Bleue roulait abruptement sa tente à Bromont, Omaterra a su attirer et contenter un vaste public au cours de l'été. Si on a droit à une version revampée du Grand spectacle de l'eau en 2011, les détracteurs pourraient bien être confondus.
3- Kent Nagano et l'OSM au Festival Orford
Difficile d'expliquer le magnétisme du chef de l'Orchestre symphonique de Montréal. Est-ce parce qu'il cherche à susciter l'intérêt de toutes les générations de Québécois pour la musique classique? Chose certaine, son attrait s'est matérialisé en salles combles lors de la semaine Nagano qui se déroulait l'été dernier dans le cadre du Festival Orford. On souhaite que cette première édition soit le début d'une tradition.
4- Leonard Cohen au MBAS
En exposant les ouvres de Leonard Cohen au cours de l'été, le Musée des beaux-arts de Sherbrooke a fait son meilleur coup des dernières années. Même si les «petits dessins» du chanteur-poète ne sont pas très «beaux-arts», ils ont fait jaser plusieurs médias nationaux et le public fut très nombreux à répondre à l'appel.
5- Le festival Sherbrooklyn
Alors qu'on souhaitait retirer ce mot de notre vocabulaire, Sherbrooklyn est devenu un festival consacré au talent musical d'ici. Après une première édition qui misait sur le succès des initiateurs de ce mouvement (Misteur Valaire, La Patère Rose…), ne reste plus qu'à espérer une suite, et que le meilleur soit encore à venir pour les groupes de Sherbrooke.
Bonus…
Mentions spéciales aux 25 ans de Sursaut (une telle longévité pour une compagnie de danse sherbrookoise, c'est un véritable exploit), au retour en force du Festival international de musique actuelle de Victoriaville en mai dernier (svp, ne nous refaites plus le coup de l'année sabbatique!) et aux extravagants concerts du Summum (on s'explique encore mal la venue du rappeur Xzibit et du phénomène Helmut Fritz en ce bar de Sherbrooke).
Un joyeux Noël et une bonne année 2011 à tous nos lecteurs! Merci d'être si nombreux et fidèles.