La Ville va à l’école
Qui était Éva Senécal, dont le nom a été donné à la bibliothèque municipale? Une infirmière, une poète ou une astronaute?
De quel continent proviennent majoritairement les nouveaux citoyens de Sherbrooke? L'Europe, l'Afrique ou l'Asie?
Pouvez-vous nommer les six arrondissements de la ville de Sherbrooke?
…
Baissez la garde, car ceci n'est pas un test, mais une chronique volontairement légère, une pause en cette période de grosses calories électorales.
Ces questions proviennent de J'apprends ma ville, jeu-questionnaire destiné aux petits Sherbrookois et conçu par la Ville, dont on m'a gentiment prêté un exemplaire cette semaine. Dans un joli boîtier, on trouve 100 questions de différentes catégories (culture, démographie, environnement…) auxquelles tout bon citoyen devrait pouvoir répondre les deux doigts dans le nez (ou presque).
Cette immersion du municipal dans les écoles primaires de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke, ce n'est que du bon. Comme l'a souligné le maire Bernard Sévigny, «il s'agit là d'une bien belle manière de faire prendre conscience du rôle citoyen dans une communauté». En ce sens, ce jeu atteint les visées pédagogiques et «extra-muros» de nos établissements scolaires.
On est donc bien loin de ce semblant de matériel didactique pour les jeunes d'âge primaire qu'avait conçu l'organisation des Canadiens de Montréal. Souvenez-vous. Cette aberration – une publicité à peine voilée – avait beaucoup fait jaser lors de sa parution il y a de cela quelque temps.
Promouvoir dans les écoles une équipe sportive qui carbure aux commotions cérébrales, aux grosses bagues en or et aux commandites de bière, c'est un peu comme faire une prière à l'hôtel de ville. Mais vouloir créer chez l'enfant un sentiment d'appartenance envers sa ville, c'est l'aider à faire un premier pas vers l'apprentissage de la citoyenneté.
Saluons cette initiative du Service des communications de la Ville de Sherbrooke qui a déjà reçu quelques distinctions.