Petite course deviendra grande
L’écho des Cantons

Petite course deviendra grande

J'étais un fidèle de la Course destination monde. Chaque semaine, on s'installait en famille devant le téléviseur pour visionner cette émission radio-canadienne dans laquelle de jeunes cinéastes parcouraient le globe pour en ramener quelques courts métrages (des documentaires et des fictions).

Je me rappelle avoir désiré y participer. Sans nécessairement vouloir devenir cinéaste, je m'étais senti interpellé. Ainsi, alors que j'avais à peine l'âge minimal, j'ai posé ma candidature à ce qui fut la toute dernière édition de cette amicale compétition cinématographique (qui a laissé un grand vide depuis son retrait des ondes en 1999).

Pour que mon dossier soit admissible, j'avais patenté deux vidéos pour montrer de quel bois je me chauffais… Avec le recul, je dois avouer que ma vidéographie (qui se résume à ces deux courts métrages) est d'un total ennui, un concentré d'erreurs de débutant. Par respect pour ma descendance, j'ai détruit la cassette.

La Course des régions

Mais être débutant, ce n'est pas un problème. C'est un passage obligé.

Pour les jeunes cinéastes qui désirent se débarrasser de ce statut et enfiler celui d'«émergent», il y avait la Course Estrie, une version régionale de ce qu'était la Course destination monde.

Cette année, l'organisme voit grand et lance la première édition de la Course des régions. Celle-ci s'adresse toujours aux cinéastes âgés de 18 à 30 ans, mais ce n'est plus seulement l'affaire des Cantons-de-l'Est; les Laurentides, Laval et la Montérégie-Est sont de l'aventure. L'ambition est que la Course devienne nationale, que toutes les régions en fassent partie.

La Course des régions, c'est le concept de la Course Estrie, mais à plus grande échelle. Cet été, chaque candidat aura droit à un budget de 4000$ pour réaliser deux courts métrages. La belle idée, c'est que les participants s'exécuteront après avoir été convenablement formés (entre autres grâce aux bons soins de l'INIS, l'Institut national de l'image et du son), et qu'ils profiteront d'un encadrement, du scénario jusqu'au montage.

Ce que j'apprécie tout particulièrement de la Course Estrie, c'est qu'on associe chaque candidat à une MRC de notre coin de pays. Cela permet un regard neuf sur de divertissantes réalités rurales. La version élargie de l'événement suivra le même principe dans les régions participantes.

La compétition culminera en octobre prochain avec une «Soirée Première» qui aura lieu à Sherbrooke, mais avant cette finale, il faut que les cinéastes en herbe (totalement débutants ou aguerris) s'inscrivent au coursedesrégions.com. Ils ont jusqu'au 6 juin pour affûter le bois de leur dossier.