Il y a les cafés de quartier, les dépanneurs de quartier, les bars de quartier, les parcs de quartier, etc. À Sherbrooke, on a aussi des centres culturels de quartier.
Dans les dernières années, chaque arrondissement s’est doté d’une maison des arts ou d’un bureau d’arrondissement qui comprend un espace voué à la culture. Pour les citoyens, la proximité facilite-t-elle l’accès aux arts? La Ville semble y croire.
Faisons le tour, et accolons une étiquette à chaque lieu. Pour ce faire, pas besoin de faire remplir le questionnaire de Proust à leurs dirigeants; ceux-ci présentaient leur programmation la semaine dernière. Il y a:
La «vaillante» Maison des arts et de la culture de Brompton, qui célèbre ses 10 ans cette année, et qui donne l’exemple avec des expositions de qualité exceptionnelle, ainsi qu’un événement d’envergure rassembleur, soit Les jardins réinventés (www.maculturebrompton.com);
Le «noble» Centre culturel et du patrimoine Uplands de Lennoxville (uplands.ca), qui sait se faire accueillant avec son heure du thé (à l’anglaise, of course!) et ses activités à échelle humaine (des expos qui réunissent artistes et artisans, des concerts classiques avec de petits ensembles…);
Le «nouvel agitateur» qu’est la Salle du Parvis, bien branchée sur les besoins de sa communauté, qui s’impose tranquillement avec ses propositions théâtrales, mais surtout, avec Arts Fleurimont, un événement artistique et littéraire qui se déroule jusqu’au 16 octobre (artsfleurimont.com);
Le Centre culturel (et «secret bien gardé») Pierre-Gobeil (dans l’arrondissement Rock-Forest-Saint-Élie-Deauville), qui présente des expos qui valent le détour (quoique se rendre jusqu’aux boules d’eau, ça se fait en criant ciseau!), mais qui peut surtout compter sur une petite salle de spectacle à l’acoustique enviable; pour le country et le folklore, c’est là que ça se passe (centreculturelpierregobeil.ca);
Le «discret» Bureau d’arrondissement du Mont-Bellevue, qui semble se limiter aux peintures de paysages (brassez-les quelqu’un!);
Et «le petit nouveau», le Centre communautaire et culturel de l’arrondissement de Jacques-Cartier, qui a ouvert ses portes en début d’année, et qui trouvera sa spécificité culturelle au cours des prochains mois… Avec en ses murs la salle Bernard-Bonneau (qui peut accueillir jusqu’à 500 personnes), on a là un terreau fertile.
En attendant, profitons de l’abondance des «vieux» secteurs en cette saison des récoltes.