Après une année de jachère (car parfois, la pause s’impose), la «Course Estrie devenue Course des régions» nous revient avec sa Soirée Première. Encerclez le 27 octobre à votre agenda; à 20h, c’est au Théâtre Granada que ça se passe.
En Estrie, cette soirée de projection de courts métrages est ce qui se rapproche le plus d’un festival de films. Sans avoir à dérouler le tapis rouge, l’événement – désormais d’envergure provinciale, rien de moins – est donc à chérir. On se remettrait difficilement d’une seconde pause…
Et le calibre de cette année sera relevé. Jetez un œil sur la bande-annonce Web pour vous en convaincre (coursedesregions.com). Après des cuvées régionales, la Course propose une sélection de quatre vidéastes (la crème de la crème) associés à quatre régions du Québec: Julien Beaupré pour Laval, Jérémy Comte pour l’Estrie, Maude de Blois pour la Montérégie-Est et Charles Dubé pour les Laurentides. Chacun d’eux dévoilera deux films – un documentaire et une fiction – au cours de la Soirée Première. Plusieurs prix seront remis.
L’été dernier, ces jeunes vidéastes ont braqué leur caméra sur leur région respective, et elle est là, la principale raison d’être de la Course des régions: le rural sur petit et grand écrans. On en a soupé des cinéastes pour qui l’univers se limite au Plateau et autres branchitudes montréalaises. On veut du vaste, du frais, du vrai, du patrimoine, du Québec dans toute sa splendeur.
La Course des régions ne pouvait donc pas trouver meilleur président d’honneur que Guy Édoin. Tourné en Estrie, son long métrage Marécages – à l’affiche depuis vendredi dernier – aborde les aléas de la vie d’agriculteur. Le film est magnifique, bouleversant, et nos vallons y font belle figure.
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Et pour finir, une suggestion, juste comme ça. Une fois que la Course des régions sera sur les rails, que tous les coins du Québec seront bien représentés (Côte-Nord, Gaspésie, Abitibi, tutti quanti…) et qu’on aura récolté les fruits de quelques «participants-ambassadeurs», ça pourrait être bien qu’une deuxième mouture de la Course Estrie voie le jour, non!?
C’est super que notre petite PME des courts soit devenue grande, mais en Estrie, la scène du court n’a plus sa locomotive, surtout depuis que Kino Sherbrooke a plié bagage. Chose certaine, il y a des efforts à faire en ce sens, car pour qu’on puisse lui rendre justice, notre identité régionale nécessite davantage qu’un seul regard.