En guise de conclusion de cette année 2011, j’organise une informelle remise de prix citron. La tenue de gala est tout de même obligatoire.
La citation de l’année / La réplique gagnante: «Ils en ont fumé du bon.» Ce commentaire, Bernard Sévigny l’a fait à l’égard des concepteurs du plan d’affaires du Centre de foires de Sherbrooke. Par ricochet, l’illicite accusation éclaboussait plusieurs membres du conseil municipal de 2009 qui avaient donné leur aval au projet… Le maire de Sherbrooke s’est excusé depuis, mais il ne faudrait pas qu’il délaisse les déclarations truculentes, car ça détonne joliment de la traditionnelle langue de bois.
L’objet de l’année / Le gagnant: le calendrier «sexy» mettant en vedette des membres du Syndicat des employées et employés de soutien de l’Université de Sherbrooke (SEESUS). En Estrie, 2011 fut une année sous le signe de la grève, et cet objet nous permettra tout au long de 2012 de ne pas oublier à quel point cela fut pénible. Très heureux que les membres du SEESUS et les cols bleus soient de retour au travail en cette fin d’année.
La confusion de l’année / Le prix revient au Sherbrookois Pierre-Hugues Boisvenu. Après l’empathie pour son drame et l’admiration pour sa résilience, sa performance en tant que sénateur au cours de la dernière année a fait place à une certaine incompréhension. Il se dit du côté des victimes, mais il a appuyé les conservateurs pour l’abolition du registre des armes à feu. L’incohérence a ensuite fait place à la désinformation; il défendait le controversé projet de loi C-10, mais à partir de ses observations personnelles. Une chance pour lui (et malheureusement pour nous), il n’aura pas à se faire élire aux prochaines élections.
La rivalité de l’année / Ce fut celle entre la Ville de Sherbrooke et ses promoteurs immobiliers. En 2011, il fut étrange de constater à quel point nos élus ont mis des bâtons dans les roues de certains projets. C’était parfois justifié (par exemple en gelant la construction domiciliaire dans quelques secteurs de la ville pour limiter l’étalement urbain), parfois questionnable (comme dans le cas du projet de condos de la rue Moore), et parfois difficilement compréhensible (telle cette volonté d’imposer à Revenu Québec de s’établir au centre-ville). Cette saine lutte devrait reprendre en 2012.
Je vous laisse poursuivre la cérémonie…
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Parce que c’est de circonstance: joyeux Noël et bonne année 2012 à tous les lecteurs de Voir Estrie. Après la traditionnelle pause du temps des Fêtes, la prochaine édition vous sera distribuée le 5 janvier prochain. Toutefois, parce que les vacances ont toujours la cote, L’écho des Cantons vous fera alors faux bond. Je serai de retour (en top forme) le 12 janvier, pour la rentrée culturelle de 2012.