Avant de me retrouver face à l’écran, j’avais envie de refaire la leçon à mon «non-politicien» préféré, Pierre-Hugues Boisvenu, que j’avais gentiment mis en garde à la fin 2011. En décembre dernier, j’écrivais: «Après l’empathie pour son drame et l’admiration pour sa résilience, sa performance en tant que sénateur au cours de la dernière année a fait place à une certaine incompréhension. Il se dit du côté des victimes, mais il a appuyé les conservateurs pour l’abolition du registre des armes à feu. L’incohérence a ensuite fait place à la désinformation; il défendait le controversé projet de loi C-10, mais à partir de ses observations personnelles. Une chance pour lui (et malheureusement pour nous), il n’aura pas à se faire élire aux prochaines élections.»
Et vous connaissez la suite faussement maladroite: la corde, les excuses, les commentaires qui contredisent les excuses… Mais bon… Donnons un répit au desperado, en souhaitant qu’il nous imite.
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«Tu parles un peu moins de culture dans ta chronique.»
Il est vrai que je me permets quelques écarts. Et pourtant, il se passe de bien jolies choses.
Comme ce Retour du court. Autrefois, il y avait Kino Sherbrooke qui servait de tremplin aux vidéastes du coin, mais depuis que l’organisme s’est fait hara-kiri (une équipe de bénévoles, ça s’effrite avec le temps…), il y a un vide.
L’opération de calfeutrage aura lieu à la Salle du Parvis, le 23 février prochain à 20h. Au programme: 14 courts métrages. Hit and Run de Charles Dubé, Choix de Mathieu Gagnon, The Last Day of Harold Fishman de Rémi Fréchette, Les noces de Damien de Julie Breton, Le transfert de Pascal Dugrenier… Et soulignons la projection de la «non-porno» Mon pénis et moi d’Éric Corriveau.
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Autre événement digne de mention: l’arrivée du magazine illustré Le backstage.
Chapeautée par le Bar Le Magog (lieu de diffusion le plus bigarré en ville), la publication mensuelle s’annonce chargée de photos et souhaite offrir un peu plus de visibilité à l’underground sherbrookois.
Le constat est facile à faire: certaines scènes (punk, métal, hardcore, country…) sont négligées par les principaux médias. Le manque est encore plus flagrant depuis que les presses de l’édition papier du Bangbang (qui témoignait régulièrement des réalités musicales hors Montréal) ne roulent plus. Un autre vide. Encore du calfeutrage.
Pour mettre la main sur un exemplaire, soyez du lancement, ce vendredi 10 février à 21h, au Magog. Qu’on me garde une copie.