L’écho des Cantons

Partenariat pour les arts

Cette semaine, je me fais porteur d’une bonne nouvelle. Celle-ci concerne un partenariat de type gagnant-gagnant entre notre milieu des arts et l’Université de Sherbrooke.

Ça fait un bail que ça se trame. Grâce à de nobles jeux de coulisses (nourris aux convictions, et non pas aux enveloppes brunes), de nombreux intervenants qui ont l’art à cœur (des artistes, mais aussi des gens impliqués dans les galeries et musées) ont fait valoir au fil des ans la pertinence d’un diplôme de deuxième cycle en arts visuels en Estrie. En plus de stimuler tout le milieu, un tel ajout à l’offre universitaire permettrait de panser une plaie béante, celle de l’exode des artistes professionnels, dont souffrent Sherbrooke et les environs.

La communauté universitaire fut très réceptive à la cause, surtout que son plan stratégique appuie les initiatives innovantes cherchant à stimuler le développement de la société. Ainsi, en plus d’un certificat en arts visuels – en place depuis 1973 -, l’Université de Sherbrooke offrira un diplôme de deuxième cycle en pratiques artistiques actuelles, et ce, dès l’automne prochain. Confirmée la semaine dernière, cette nouvelle officialise ce qui était devenu un secret de polichinelle.

À Sherbrooke, qui dit «actuel» dit «Sporobole». Le centre en art actuel situé au centre-ville est non seulement impliqué dans le projet, mais sa participation confère un caractère unique à la formation, car la particularité de ce nouveau programme sherbrookois réside dans le mentorat. Des artistes reconnus superviseront les étudiants dans la réalisation de leurs travaux et, par le fait même, dans l’établissement de leur démarche artistique.

Le partenariat UdeS-Sporobole ne se limite pas à ça. L’enseignement théorique se fera sur le campus principal, mais le volet pratique s’effectuera dans des laboratoires spécialisés (montage vidéo, création sonore, traitement numérique de l’image, impression grand format…) qui seront aménagés dans l’édifice de Sporobole. L’Université de Sherbrooke bourgeonne donc à nouveau en plein cœur de la ville, et le centre en art actuel s’impose plus que jamais comme un lieu d’échange, de savoir.

De plus, la communauté artistique n’aura pas nécessairement à s’inscrire à l’université pour bénéficier de cette entente. Les artistes de la région pourront avoir accès aux services de création et de production des laboratoires de Sporobole.

Et maintenant, on peut rêver à de nouveaux programmes de formation artistique en Estrie, et à d’autres heureux partenariats.