22 avril 2012

Le symbole et le geste

Après les manifestations et les rassemblements, que reste-t-il? Au-delà des symboles, pose-t-on les bons gestes?

Nous sommes à l’aube du 22 avril, Jour de la Terre. Dimanche prochain, plusieurs d’entre nous iront à Montréal – vers 14h à la place des Festivals du Quartier des spectacles – pour un grand événement qui souhaite établir les bases d’un «printemps québécois tranquille»; puisqu’il est ardu d’y aller à pied à l’instar de ces femmes innues, le covoiturage est de mise!

À Sherbrooke, ceux qui ne peuvent se rendre à l’autre bout de la 10 se donnent rendez-vous à 13h30 au pavillon Armand-Nadeau pour ensuite enlacer le lac des Nations d’une grande (et symbolique) chaîne humaine. Le même exercice s’organise à Danville, autour de l’étang Burbank. Il s’agit des plus importants rassemblements en Estrie, et ils vont de pair avec celui de Montréal; on y fera la lecture de la déclaration du 22avril.org. Le message se veut social, environnemental, rassembleur et constructif. Plusieurs bourgeons, pour un même printemps.

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Prendre part au Jour de la Terre constitue un geste symbolique qui nous rappelle que notre planète est fragile et que nous avons tous un rôle à jouer pour la préserver.

Mais après la conscientisation du 22 avril, il y aura le 23. Printemps ou pas, les symboles doivent mener à des actions concrètes.

L’organisme Jour de la Terre (jourdelaterre.org) a compilé 10 recommandations afin que tout un chacun puisse mettre la main à la pâte par de petits gestes individuels. Ceux-ci touchent nos déplacements (moins de voiture, plus de transport en commun ou de vélo), notre consommation (en eau, en électricité, en papier…) et notre alimentation (sans devenir végétariens, favorisons les légumes).

Manger local en Estrie est d’une facilité déconcertante, mais il faut passer de la parole à l’acte. Ceux qui n’ont pas leur propre petit potager peuvent avoir recours à un «fermier de famille» qui leur fournira des légumes sains et locaux durant toute la belle saison. L’organisme Équiterre chapeaute ce genre de service (www.equiterre.org).

Et les entreprises peuvent aussi faire leur part. En Estrie, la firme Nova Envirocom, dirigée par Pierre Morency (un allié naturel du milieu des arts), fait office de leader en matière environnementale, entre autres en permettant à des événements de devenir écoresponsables. Et on peut aussi compter sur le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (le CREE) afin d’aider les organismes à tendre vers une gestion intégrée de l’environnement.

Plus que jamais, l’espoir doit supplanter le cynisme. Soyons concrets. Bon Jour de la Terre.